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5 novembre 2015 4 05 /11 /novembre /2015 10:23

Publié le 04-11-2015 à 08h27 - Modifié à 13h57

Loups, loi biodiversité... Royal, une ministre de l'Écologie qui n'aime pas la nature

Rarement la France aura eu une ministre chargée de l’environnement aussi anti-nature que l’actuelle ministre de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie.

 

Il y eu certes Roselyne Bachelot, qui avant de servir le lobby pharmaceutique lorsqu’elle était au ministère de la Santé, avait fait porte ouverte à celui des chasseurs au ministère de l’Écologie.

 

Mais dans le cas de Ségolène Royal, sa politique anti-nature n’est pas uniquement le fait des puissants lobbys de la chasse et de l’agriculture. Il y a chez elle de toute évidence une véritable haine de la nature et de ceux qui font tout pour défendre ce qui nous en reste.

 

Une volonté d’exterminer les loups

 

Prenons par exemple le cas du loup. Bien sûr, la France n’avait pas attendu que la politicienne poitevine arrive au ministère de l’Écologie pour devenir une exception européenne.

 

La France est en effet le pays où la cohabitation loup/pastoralisme serait impossible. Alors que tous les pays du monde font pourtant cohabiter l’élevage des troupeaux domestiques avec des populations de grands prédateurs autrement plus importantes que nous (quelques 280 loups)…

 

Jusqu’à maintenant, les prédécesseur de Ségolène Royal tentaient de calmer les ardeurs de leurs collègues en charge de l’agriculture, et donc enclin à céder facilement à la toute puissante FNSEA, et à une Confédération paysanne qui, sur ce dossier, n’a rien à envier à son syndicat concurrent.

 

Mais ce à quoi nous assistons depuis quelques années, mais qui connait son apothéose depuis quelques mois, c’est à une véritable volonté ministérielle d’exterminer les loups.

La ministre de la gâchette

 

Le quota de loups à abattre est non seulement devenu le véritable objectif de la ministre, mais aussi une véritable obsession. Même lorsque les dégâts n’augmentent pas – ce que reconnait la ministre en 2014 – il faut "flinguer" les loups :

 

"Même si pour la première fois [les dommages] n'ont pas augmenté entre 2012 et 2013, plus de 6.000 animaux d'élevage ont été victimes du loup en 2013. La détresse des éleveurs et de leurs familles doit être prise plus fortement en considération."

 

Le quotta fut donc relevé. Et même si le nombre de loup promis aux chasseurs et aux syndicats agricoles n’a pas été atteint, pour la première fois depuis son retour dans l’Hexagone, la population française de loups a connu une baisse significative.

 

De quoi revoir à la baisse le nombre des loups à empailler ? Ce serait bien mal connaître la ministre de la gâchette. De 24 loups, le "plan de chasse" est passé à 36 !

Des arrêtés toujours plus incroyables

 

Et pour atteindre ce chiffre aberrent, rien n’est trop beau. Les chasseurs s’étaient déjà vu le droit de tirer les loups hors battue spécifique et encadrée par l’Office nationale de la chasse. Désormais, lorsque les Nemrod sont à la chasse au sanglier, au chamois ou au cerf, ils peuvent, s’ils croisent un loup, le transformer en cible.

 

Cette mesure à elle seule avait considérablement affecté la population lupine en France. Car, si le nombre de "chasses" au loup se multipliait de façon exponentielle, la non surveillance de ses "prélèvements" a sans nul doute permis aux porte-flingues de la politique anti-loup de masquer quelques abattages pas forcément très légaux. Ce qui a été constaté à maintes reprises par les naturalistes qui suivent les meutes.

 

Afin d’obtenir encore plus de cadavres de loup, la ministre a cette année fait prendre des arrêtés encore plus incroyables. Ainsi, le préfet des Hautes-Alpes a pris cet été un arrêté nominatif autorisant les quelques 9.000 chasseurs du département à tirer sur les loups. Celui de la Drôme en a autorisé plusieurs centaines

 

Des emplois d'avenir pour tuer le loup

 

De fait, les loups sont désormais principalement tués en période de chasse. C'est-à-dire lorsque les troupeaux ne sont plus en estive. On est donc bien loin du motif officiel de ces abattages en série de loups, qui est de "protéger les troupeaux". En octobre, les moutons sont redescendus des cimes et ont retrouvé soit la bergerie, soit les pâtures provençales de la Crau ou des Alpilles.

 

Ségolène Royal n’a pas une très grande opinion des chasseurs. Elle ne les a jamais aimés, et ne leur fait pas confiance. Pour flinguer les loups, elle se sert de leur volonté d’en découdre avec les prédateurs de "leur" gibier, dans un objectif qui lui est personnel : faire baisser de façon importante le nombre de loups en France.

 

Aussi, elle a créé au sein de l’Office national de la chasse (et de la faune sauvage ?) une brigade anti-loup. Les crédits du ministère étant au plus bas, le ministre a fait appel à un dispositif d’aide à l’emploi :les "emplois d’avenir" ! Une annonce a été publiée afin de recruter des tueurs de loups à bas prix parmi nos jeunes chômeurs !

 

Ce n'est pas que de la régulation

 

Aussitôt dit, aussitôt fait, les jeunes recrues, toutes détentrices d’un permis de chasse, se sont déployées autour des troupeaux, lorsqu’il y en avait. Mais ils n'ont réussi à abattre leurs premiers loups que cet automne, alors qu’il n’y avait pas plus de moutons en estive que de volonté de protéger la nature dans la tête de la ministre...

 

Ce fut un coup de maître. Les apprentis tueurs de loups ont ainsi tué trois loups dans la seule nuit du 26 au 27. En guise d'une régulation, ce fut une hécatombe ! La moitié de la meute d’Isola (Alpes-Maritimes) était au tapis d’un seul coup. Les jeunes ont la gâchette facile…

 

Les pouvoirs publics n’ont pas été très fiers de l’exploit des jeunes Tartarin, et il fallut attendre plusieurs jours – et que la rumeur se fasse de plus en plus pressante – pour que l’annonce soit faite.

 

À ce jour, officiellement 19 loups ont été abattus cette année. Mais combien l’ont été "discrètement" ? Cela pour plus grand plaisir de la ministre, dont on nous dit qu’elle est en charge de la protection de la nature.

 

Une ministre sensible aux demandes des éleveurs

 

Les associations de protection de la nature protestent. Mais dehors. La ministre ne les reçoit pas et ne répond pas à leur courrier. Même le Comité national loup se réunit depuis plus d’un an sans aucune association de protection de la nature.

 

Même les plus "souples" et les plus patientes ont renoncé à participer à ce simulacre d’instance de consultation. C’est devenu la chambre d’enregistrement des demandes les plus extrémistes des chasseurs et des syndicats agricoles. Mais la ministre s’en fiche. Elle est tellement plus sensible aux demandes des éleveurs...

 

Ainsi, les 1er et 2 septembre dernier, une vingtaine d’éleveurs savoyards ont séquestré le président du Parc national de la Vanoise, son directeur, et un agent de ce parc. Un fait bien plus grave qu’une chemise de DRH déchirée… Au vu de ce qui s’est passé avec les manifestants peu soigneux des tenues des cadres d’Air France, on était en droit de s’attendre à une réaction forte de la ministre de tutelle des parcs nationaux.

 

Mais non seulement elle est restée plus que muette sur cette prise d’otage, mais elle a demandé au préfet de Savoie de donner totale satisfaction aux agro-ravisseurs. Ainsi, à peine les trois otages étaient libérés, qu’un nouvel arrêté préfectoral autorisait le tir de six loups de plus en Savoie !

 

L'ubuesque braconnage des oies

 

On aurait tord de penser que la ministre Royal ne gère d’une façon très particulière que ce dossier "loups". Un peu comme si petite, elle eut été traumatisée par l’histoire du grand méchant loup qui dévora le chaperon rouge et sa délicieuse mère-grand. Car pour le reste des dossiers concernant la nature, il en est de même.

 

Rappelons-nous l’ubuesque braconnage des oies en février. Si ses prédécesseurs cédaient de grès ou de force à l’implacable lobby des chasseurs, ils avaient au moins le courage de prendre des arrêtés ministériels. Arrêtés qui étaient bien sûr attaqués par les associations de protection de la nature qui saisissaient le Conseil d’État, qui lui, bien évidement, invalidait les arrêtés illégaux.

 

Mais Ségolène Royal n’a ni la décence de sa fonction, ni le courage d’affronter les associations. Elle n'a donc pas pris d’arrêté, et elle a ordonné aux agents de l’Office national chasse et faune sauvage(ONCFS) de ne pas verbaliser les chasseurs qui pouvaient ainsi braconner les oies, toute à leur envie, dans le plus profond mépris des lois françaises et européennes, mais avec la ministérielle bénédiction de la ministre de la Chasse.

 

Une loi biodiversité portée avec peu d'enthousiasme

 

Que dire également  de la loi biodiversité, promise en octobre 2011 par le président de la République. La ministre Delphine Batho fit la majeure partie du travail, son successeur Philippe Martin le finit. Restait à Royal de la faire passer devant les parlementaires. Ce qu’elle ne fit pas avec le plus prompt enthousiasme… 

 

De fait, après avoir dormi sur les étagères du ministère, ce projet de loi fut enfin examiné par les députés au printemps 2015. Il ne le sera par les sénateurs qu’en début d’année 2016, ou peut-être plus tard… Quand à une seconde lecture devant les députés, personne n’est certain qu’elle puisse avoir lieu avant l'élection présidentielle 2017. 

 

À moins que d’ici là, l’ambitieuse ministre ait changé de portefeuille. Une fois fini la prestigieuse COP 21, qui en fera la ministre la plus médiatique de France, elle pourrait aller occuper le poste de Laurent Fabius, qui lui fait bien plus envie que celui de ministère de la protection de la nature même si, grâce à ce poste, elle occupe le poste de numéro 2 du gouvernement…

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commentaires

W
Bonsoir, vous aimez le cinéma de légende, vous êtes physionomiste ? Je vous invite sur mon blog à participer au jeu n°18. Merci d’avance ;O))<br /> http://willow-s-house.over-blog.com/2015/11/devinette-n-18.html
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R
Royal est dans la novlangue elle refuse d'appliquer le pollueur payeur mais décide d'exterminer une espèce protégée! Royal ministre de l'écologie punitive!
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