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11 septembre 2021 6 11 /09 /septembre /2021 13:46

Gérard CHAROLLOIS

CONVENTION VIE ET NATURE

Un texte ci-joint dont j’approuve 80% de l'analyse

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Éoliennes : ces débats décisifs trop souvent escamotés

9 septembre 2021 Par Laurent Mauduit

Certains dignitaires socialistes ou écologistes appuient la création de parcs éoliens au motif qu’il faut privilégier les énergies renouvelables, mais ils ne s’offusquent pas que ces projets accentuent la privatisation du service public de l’électricité au profit de groupes prédateurs. Illustration avec les éoliennes de la baie de Saint-Brieuc.

 

Pour ou contre les éoliennes : le débat autour du projet de parc éolien dans la baie de Saint-Brieuc est souvent présenté sous cette fausse idée. Et il se trouve des citoyens de bonne foi qui, partisans d’une réorientation de la politique énergétique du pays au profit des énergies renouvelables et au détriment des énergies fossiles ou de l’énergie nucléaire, soutiennent le projet d’installation de ces 62 éoliennes géantes de 205 mètres, qui doivent être construites dans la baie de Saint-Brieuc, au terme de la concession accordée pour 40 ans par l’État à la société Ailes marines, filiale du géant espagnol Iberdrola.

Si tel était le débat, le choix relèverait effectivement du simple bon sens. Alors que la planète est sous urgence climatique absolue, il est plus que temps d’accélérer la transition énergétique. Et donc, parmi d’autres solutions, de privilégier l’énergie éolienne.

 

 

On n’est pourtant pas obligé d’être naïf, car le débat que soulève le projet de parc éolien dans la baie de Saint-Brieuc est en réalité pollué par un fait majeur qui modifie radicalement la donne : il s’agit d’un projet de prédation, très révélateur de l’accélération des privatisations, qui démantèlent jusqu’aux services publics et offrent aux appétits privés les biens communs. 

À ne pas prendre en compte les ravages que peuvent causer les avancées de plus en plus spectaculaires de ce capitalisme prédateur, on risque d’amener les combats écologiques les plus légitimes vers des impasses. Comme si des acteurs majeurs de ce capitalisme néolibéral, à l’image d’Iberdrola, pouvaient être présentés comme des acteurs… de la transition énergétique et de l’urgence climatique. Alors qu’à l’inverse, c’est ce capitalisme financiarisé qui pousse la planète vers la catastrophe…

Manifestation des pêcheurs, le 7 mai 2021.

Il faut donc remettre le débat sur pied : s’il y a un danger qui l’emporte sur tous les autres, c’est que nos sociétés ont versé dans un capitalisme prédateur, qui fait du social une variable d’ajustement, et qui contribue à saccager l’environnement, en n’ayant qu’une seule logique, celle du profit maximum. Ce capitalisme financiarisé, je me suis appliqué à en présenter l’infernale mécanique dans mon dernier ouvrage Prédations (Éditions La Découverte) paru voici un an. L’un de ses ressorts, ce sont les privatisations qui, en France, se sont progressivement accélérées et ont conduit à une marchandisation généralisée, y compris des secteurs qui échappaient jusque-là aux logiques de l’argent : privatisation progressive de la santé et de la Sécurité sociale, de l’enseignement supérieur, jusqu’à des services de l’État...

Pour comprendre le véritable enjeu du débat autour du parc éolien dans la baie de Saint-Brieuc, il faut donc avoir à l’esprit les caractéristiques de ces privatisations qui ont submergé la France et perverti jusqu’à son modèle social.

 

 

* Première caractéristique – et premier gravissime danger induit par ces nouvelles privatisations : elles soumettent désormais à la logique du profit maximum jusqu’aux services publics, construits pour beaucoup d’entre eux à la Libération, pour garantir aux citoyens l’égalité d’accès à des services décisifs à la vie sociale. On sait les ravages que cette vague de privatisations a suscités en France, car face à ce capitalisme boulimique, tout y est passé : le service public du téléphone (porté par France Telecom), puis celui de l’électricité (EDF), puis celui du gaz (GDF). Et ceux du transports ferroviaire ou le service public de La Poste sont en voie de connaître le même processus, sous le prétexte de la dérèglementation européenne.

 

 

* Deuxième caractéristique : ces nouvelles privatisations ont souvent eu pour effet d’offrir aux vainqueurs des appels d’offres des rentes financières aussi exorbitantes que scandaleuses. Le cas le plus célèbre est celui de la rente autoroutière. Voici bientôt un an, un rapport du Sénat en a donné un aperçu en donnant un chiffrage des dividendes insensés que se sont partagés les actionnaires des sociétés concessionnaires d’autoroutes (SCA), depuis leur privatisation en 2006. Pour mémoire, voici ce chiffrage que j’avais évoqué à l’époque dans une enquête dans Mediapart : dividendes

De 2006 à 2019, les actionnaires des trois principales sociétés autoroutières se sont ainsi servi la somme mirobolante de 24,3 milliards d’euros. Et le Sénat a cherché à savoir à combien cette somme serait portée si les dividendes étaient distribués au même rythme jusqu’à la fin des concessions : les actionnaires des trois principales sociétés concessionnaires d’autoroutes pourraient se servir environ 69,5 milliards d’euros de dividendes sur la période des concessions, soit de 2006 à 2035 ou 2036 – 69,5 milliards qui sont à comparer aux 14,7 milliards d’acquisition. À l’aune de ces chiffres, on comprend pourquoi il n’y a rien d’excessif à user du terme de pillage. Sur le dos des automobilistes...

Or, on sait qu’après la rente autoroutière, il y a eu ensuite la rente aéroportuaire, l’État permettant aux acquéreurs des sociétés de gestion des aéroports de Toulouse, Nice et Lyon de faire des culbutes financières insensées. Dans le seul cas de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, j’ai apporté la preuve des mensonges proférés par Emmanuel Macron lors de cette privatisation, mais j’ai aussi apporté de nombreuses preuves du pillage auquel s’est livré l’investisseur chinois, qui a d’abord ponctionné les réserves financières de l’entreprise mises en réserve pour les investissements futurs, avant de chercher à revendre sa participation pour 500 millions d’euros, alors qu’il l’avait acquise quatre ans plus tôt pour 308 millions d’euros. Et les privatisations des aéroports de Nice et de Lyon ont donné lieu aux mêmes dérives spéculatives, chroniquées par Mediapart.

 

 

* Troisième dérive : ces privatisations ont donné matière, le plus souvent, à un affairisme débridé.

* Quatrième dérive : le trait commun de toutes ces opérations est d’avoir été conduites dans une logique financière, au mépris des logiques sociales, humaines ou environnementales.

Or, tout est là ! Si l’on observe le projet de parc éolien, il présente exactement les mêmes caractéristiques : cette privatisation est semblable à toutes celles que je viens de passer en revue. Car c’est bien le premier point sur lequel il faut se mettre d’accord : il s’agit bel et bien d’une privatisation. Pour être exact, c’est même une double privatisation. Primo, c’est une opération qui vise à accentuer la dérégulation du service public de l’électricité, en cassant le monopole dont EDF a longtemps bénéficié, qui était la garantie de l’égalité d’accès des citoyens à ce service public. Et à cette première privatisation s’en ajoute une seconde, celle de l’espace public maritime, qui devrait être un bien commun inaliénable. Ce que j'avais résumé par ce titre de ma première enquête : « Éoliennes en baie de Saint-Brieuc : et maintenant, c’est la mer qu’ils veulent privatiser ».

 

Là est l’une des très grandes hypocrisies du débat autour des éoliennes. Certains voudraient faire croire qu’il s’agit d’une controverse portant seulement sur la politique énergétique (énergie renouvelable versus énergie polluante, etc), et faire oublier qu’il s’agit d’un projet qui vise à démanteler le service public au profit de groupes dont la seule logique est le profit.

Au titre des hypocrisies, on pourrait ainsi citer celles de Yannick Jadot, qui est venu à Rennes lundi 6 septembre et qui, selon Le Télégramme, a apporté son soutien au projet des éoliennes dans la baie de Saint-Brieuc, même si c’est avec des formules alambiquées : « Il faut aller vers l’éolien et aussi vers l’éolien offshore. Quelle que soit l’énergie, il y a une pollution. Le parc de Saint-Brieuc doit faire l’objet de discussions. Il faut prendre toutes les précautions possibles afin qu’il fasse l’objet d’un consensus plus large. Mais il est important que la Bretagne et la France développent l’éolien offshore. Cela crée des milliers d’emplois, cela permet l’indépendance énergétique. Nous avons un retard considérable à rattraper. »

 

 

Du service public, le candidat à la primaire écologiste n’a donc pas soufflé mot. Et par surcroît, il a voulu faire croire que de tels projets pouvaient créer « des milliers d’emplois », alors que, s’il y a bien un consensus dans les Côtes-d’Armor, c’est qu’Iberdrola a berné l’opinion sur des emplois… qui n’ont finalement jamais été créés.

Au titre des hypocrisies, on pourrait encore citer les dirigeants socialistes qui défendent désormais les services publics, et assurent que sur ce point, on ne les reprendra plus, comme sous François Hollande, à prôner leur privatisation. Voilà quelque temps, on a même vu le PS être à la manœuvre pour proposer un référendum contre la privatisation d’Aéroports de Paris, dans le but de « garantir le caractère public » de ces infrastructures. Ce qui n’empêche pas le président socialiste de la région Bretagne de défendre le projet de privatisation d’une partie du domaine public maritime au profit du groupe espagnol Iberdrola.

Pour preuve qu’il s’agit bel et bien d’une privatisation du secteur public, dont EDF était autrefois le garant, il y a encore un autre indice, mi-comique, mi-consternant. On se souvient en effet que la concession de ce parc éolien a été accordé de manière irrégulière à Ailes marines puisqu’il était arrivé second de l’appel d’offres en 2011, derrière la société Éolien maritime France, contrôlée à 50 % par EDF. C’est ce qui a conduit le Comité des pêcheurs à déposer une plainte auprès du parquet national financier (PNF) des chefs de « recel de favoritisme ». C’est donc EDF qui aurait dû remporter la concession, et sa candidature a fait l’objet d’un « rejet illégal », selon le constat ravageur du Conseil d’État.

 

Or, quel argument le gouvernement de l’époque a-t-il avancé pour justifier le viol de la procédure d’appel d’offres au détriment d’EDF ? C’est rappelé dans la plainte devant le PNF : « Les ministres ont noté que la candidature d’Éolien maritime France devait être rejetée au motif qu’il fallait “répartir l’effort industriel sur plusieurs candidats afin de privilégier une répartition des risques sur plusieurs opérateurs […] et de minimiser les risques d’exécution du programme d’ensemble”. Cette condition n’avait pourtant pas été prévue dans le cahier des charges. » Dit autrement, il fallait sortir de la situation de monopole dont bénéficiait jusque-là EDF, et qui garantissait l’égalité d’accès des citoyens au service public de l’électricité.

Et de ce viol de l’appel d’offres qui permet à Iberdrola d’être à la pointe de la dérégulation du marché de l’électricité et du démantèlement du service public, que pense l’écologiste Yannick Jadot ou le président socialiste de la région Bretagne ? On serait intéressé à le savoir.

Car de deux choses l’une. Soit les pêcheurs des Côtes-d’Armor ont raison d’avoir déposé cette plainte contre un éventuel délit de favoritisme – comme ils ont porté plainte pour une violation de la Charte de l’environnement ; et, dans cette hypothèse, les dirigeants écologistes et socialistes devraient tout faire pour les soutenir. Soit ils considèrent que la violation de l’appel d’offres, qui a apporté ce projet contre toute attente à Iberdrola, serait chose mineure ; et, dans cette hypothèse, les mêmes devraient avoir la franchise de le dire sans détour, au lieu d’évoquer la nécessité d’un « consensus plus large », dont personne ne comprend ce qu’il pourrait bien être.

 

Il faut d’autant moins être naïf que des groupes comme Iberdrola ne sont pas les seuls à avoir lorgné avec convoitise sur le développement des éoliennes. Depuis de longues années, de nombreux milliardaires français ont aussi compris qu’il s’agissait d’un investissement très juteux et, le plus souvent via leur « family office », ont pris pied sur ce marché. Pour le vérifier, il suffit de consulter la presse financière spécialisée, où l’on trouve à foison des histoires d’investissements spéculatifs conduits par ces « family office » dans l’éolien, sur terre ou sur mer, par exemple ici , là, ou encore là. Il est donc difficile de défendre le développement des éoliennes sans prendre en compte l’économie si particulière qui a pris forme autour de ce nouvel eldorado financier.

Un autre trait commun entre cette privatisation, et toutes les autres qui ont bousculé le modèle français, c’est que, cette fois encore, le bénéficiaire de la concession va profiter d’un gain financier exorbitant que rien ne justifie. Après la rente autoroutière, puis la rente aéroportuaire, voici en effet la rente maritime !

Dès la première enquête de Mediapart, j’ai pointé cette rente scandaleuse offerte par Emmanuel Macron au groupe Iberdrola. Les travaux à la charge de la firme espagnole pour construire le parc éolien sont en effet évalués à 2,3 milliards d’euros, tandis que les tarifs de rachat de l’électricité qui lui sont concédés lui garantissent, quoi qu’il arrive, des recettes avoisinant au moins 4,7 milliards d’euros. Autrement dit, Iberdrola a reçu l’assurance de l’État de pouvoir réaliser un bénéfice net d’au moins 2,5 milliards d’euros, quels que soient les fluctuations du marché. Autrement dit, nous sommes là dans un capitalisme qui n’a rien de libéral. Il s’agit bel et bien d’un capitalisme prédateur.

Et si cette rente est possible, c’est qu’Emmanuel Macron a accordé à Iberdrola un prix de rachat de l’électricité hors norme. Le tableau ci-contre établit que, de tous les parcs éoliens offshore comparables, celui de la baie de Saint Brieuc est celui qui profite du tarif de rachat le plus élevé. CQFD ! C’est bel et bien une rente puisqu’il s’agit d’un tarif administré, garanti pour les 20 ans de la concession.

 

 

Du caractère prédateur de ce capitalisme, il y a d’ailleurs de nombreuses autres illustrations, tristement fournies par ce projet de parc éolien, qui organisent un saccage préoccupant de la flore et de la faune si riches de la baie de Saint-Brieuc, comme l’a si bien documenté l’association de défense de l’environnement Gardez les caps.

Cette privatisation partielle de la baie de Saint-Brieuc au profit du très sulfureux groupe espagnol Iberdrola soulève donc de très nombreuses questions économiques, sociales, environnementales que ces dignitaires socialistes et écologistes seraient mieux avisés de regarder en face, plutôt que de louvoyer. Mais au-delà, elle pose aussi une question démocratique majeure, qui est tout aussi souvent occultée : qui décide ? et de quel droit ?

Dans mon livre Prédations, je m’arrête longuement sur le débat autour du rôle de l’État. Car, comme dans un choc en retour, certains citoyens, légitimement effrayés par les ravages des privatisations, peuvent penser qu’il faut défendre la propriété de l’État contre cette extension sans fin du privé et le système de marchandisation généralisée qu’il induit. Or, à l’évidence, cette opposition entre la propriété publique et la propriété privée – sur laquelle la gauche a fondé ses principaux combats pendant des lustres – est une fausse idée. Car le capitalisme d’État se comporte, en vérité, aussi mal que le capitalisme privé.

Les ravages des privatisations invitent donc non pas à un retour à la propriété publique, mais bien plutôt à inventer un monde nouveau, régi par une autre logique, celle des biens communs. Et, dans cette nouvelle approche, économique et démocratique, on se prend à rêver d’un monde qui assurerait la protection des biens communs, lesquels seraient inviolables, inaliénables, inspéculables, à commencer par les biens communs les plus essentiels de tous, comme l’air et l’eau. Et donc aussi la mer.

Il ne faut donc pas aborder le débat sur les éoliennes par le petit bout de la lorgnette. Il faut le replacer dans un cadre plus général : dans l’hyper-capitalisme dans lequel la France a versé, le propriétarisme se fait envahissant et cherche à s’insinuer dans tous les espaces publics qui ne sont pas encore gangrenés par la logique du profit, et régis par d’autres règles, celles du service public (égalité d’accès, péréquation des tarifs…), celles de la solidarité (protection sociale…) ou celles du mouvement coopératif ou mutualiste.

 

Dans ce nouveau capitalisme, plus aucune limite : tout doit lui être assujetti, y compris les biens communs essentiels à la vie. On assiste dès lors à une extension spectaculaire du droit de propriété.

C’est cette spirale sans fin qu’il faut briser – et il serait triste que le débat de la primaire écologiste puis le débat de la campagne présidentielle ne l’aborde pas : il y a une urgence à répondre à une double aspiration – une aspiration à renouveler le débat sur la propriété, à le dépasser, en consacrant l’existence de biens communs inaliénables ; et une aspiration à trouver de nouvelles modalités de gestion démocratiques qui fassent que ces biens communs soient administrés par les citoyens eux-mêmes.

C’est précisément à cette réflexion qu’invite le débat autour des éoliennes de la baie de Saint-Brieuc. Car le moins que l’on puisse dire, c’est que les pêcheurs de la baie se sont montrés responsables. Pour ne pas épuiser les ressources disponibles, et notamment les gisements de coquilles Saint-Jacques, pour permettre l’exploitation responsable et durable des stocks, la profession a accepté depuis 1960 un encadrement strict de la pêche, avec un octroi limité de licences de pêche et des temps de pêche eux-mêmes très bornés, avec une interdiction totale de la pêche pendant les périodes de reproduction, de la mi-mai à début octobre.

Alors, il est révoltant de constater qu’une profession se montrant aussi responsable soit subitement chassée de l’une de ses zones de pêche, au profit de puissants intérêts financiers. Et qu’elle n’ait pas voix au chapitre, pas plus que les riverains ou les associations de défense de l’environnement.

Du même coup, on en vient à se demander pourquoi certains leaders écologistes ou socialistes appuient ce projet de parc éolien, en faisant mine d’oublier qu’il est l’une des multiples offensives contre le service public conduites par la finance ; et pourquoi les mêmes omettent de s’indigner de l’autoritarisme dont fait preuve la puissance publique, allant jusqu’à dépêcher la marine nationale contre les pêcheurs, pour imposer un projet sulfureux et contesté.

 

 

C’est le grand intérêt du débat autour des éoliennes de la baie de Saint-Brieuc : il invite à un premier débat sur le capitalisme prédateur qui saccage en France les services publics et ne connaît plus aucune borne dans sa volonté d’appropriation des biens publics ; et il invite à un second débat, tout aussi urgent, sur la gouvernance démocratique qui devrait permettre aux citoyens de n’être pas dépossédés des biens communs et de les administrer eux-mêmes. 

Un double débat qui concerne la baie de Saint-Brieuc, mais qui mériterait tout autant de constituer un enjeu de la présidentielle : comment aller au-delà de la propriété ? Et comment refonder la démocratie ?

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11 septembre 2021 6 11 /09 /septembre /2021 13:41

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La lettre de Gérard CHAROLLOIS

 

La grande imposture des « énergies renouvelables »

 

 

 

 

L’humain se trouve confronté à un défi létal : sa prolifération, la maîtrise qu’il a acquise sur le monde, sa cupidité dont le « « libéralisme économique » est la manifestation flamboyante polluent, artificialisent, épuisent les ressources de la planète, altèrent la composition chimique de l’atmosphère et donc le climat, anéantissent la biodiversité, rabaissent les salariés en « capital humain », réifient l’animal, nient la Nature lorsqu’elle ne sert pas de décor à ses exploitations touristiques.

 

La communauté scientifique s’alarme.

 

Des zones du globe vont devenir inhabitables et il s’avère de plus en plus probable que l’aventure de l’espèce « homo economicus » sera une impasse évolutive.

 

En effet, nul dirigeant ne nie les évidences, les données objectives, mais il ne peut plus rien pour sauver l’humanité.

 

Bien sûr, d’aucuns railleront ce catastrophisme et il n’est jamais bon d’être CASSANDRE.

 

 

 

Mais au stade de mes observations et études, j’en arrive à cette conclusion définitive.

Pourquoi ?

Si l’altération du climat, l’épuisement des minerais et sources de carbone du sol - fruit de quatre cent millions d’années de travail de la Terre - la disparition des espèces végétales et animales perdureront jusqu’à la chute finale, c’est que le système ne peut pas faire autrement.

 

A l’échelon planétaire, le commerce, les entreprises privées, la concurrence et la compétition font la loi et les dirigeants émargent tous à la secte des adorateurs de ces dogmes.

 

Or, ce système repose sur une drogue létale : le profit.

Pour faire du profit sans lequel l’entreprise privée meurt et sans lequel le milliardaire s’étiole, il faut exploiter, croître, investir, spéculer, donc épuiser la nature, asservir l’opprimé.

Pas de profit sans flexibilisation du salarié, sans élimination des normes environnementales contraignantes, sans recours aux fruits de la terre : animaux, végétaux, pétrole, charbon, minerais rares et autres.

 

Le système porte en lui-même l’annonce de sa chute.

 

On ne peut pas croître indéfiniment dans un monde nécessairement fini.

Alors, la décroissance ?

Le mot sent trop son sado-maso qui aspire au sacrifice et à l’expiation.

Je préfèrerais une croissance purement qualitative qui élève la Nature au rang de priorité .

 

 

 

Confrontés aux signaux de détresse des scientifiques, la secte « libérale » invente les énergies renouvelables, ici et maintenant l’éolien et le photovoltaïque.

Partout, des entreprises privées, dopées aux subventions, aux exonérations fiscales, aux tarifs majorés de revente de l’électricité, mitent les forêts et les prairies pour y implanter leurs hachoirs à oiseaux et chauves-souris et leurs lèpres parfaitement vaines.

Car les actionnaires de ces sociétés très privées ne font que vendre du vent.

Il est démontré que ces agressions contre la Nature ne remplaceront aucune autre énergie.

C’est d’ailleurs une loi de la dynamique du système qui veut que lors de l’apparition d’une source nouvelle d’énergie, elle se surajoute aux préexistantes sans les faire disparaître : le charbon succéda au bois, le pétrole au charbon, le nucléaire au pétrole et au gaz, mais l’humain consomme toujours plus de bois, de charbon, de pétrole, de nucléaire.

Couvrir la France d’éoliennes et de champs de photovoltaïques rapportera beaucoup aux actionnaires sans se substituer aux autres modes de production d'électricité.

 

 

Observons d’ailleurs, pour ne parler que des gaz à effet de serre, que la production d’électricité n’est pas l’unique source d’émission : les transports, l’agriculture, la chimie ne vont pas fonctionner à l’éolien et ont besoin d’oxyder du carbone.

L’excellent Etienne de LA BOÉTIE, en 1546, dans son petit livre sur la servitude volontaire nous enjoignait : « refusez de servir et vous voilà libres ».

Le problème des « opprimés » ne tient pas aux « oppresseurs » mais aux opprimés qui se soumettent.

Refuser de servir, dans l’acception de LA BOÉTIE, ne signifie pas brûler les feux rouges, commettre des excès de vitesse et ignorer les règles d’hygiène et de prévention des maladies que nous prescrit la médecine.

Refuser de servir, c’est regarder les programmes des candidats aux élections et non l’image des candidats que distille la presse. C’est apprécier le message de Greta TUMBERG et non la personne de Greta THUMBERG.

C’est, quand on est salarié, employé, ouvrier, chômeur, retraité, amoureux de la Nature, respectueux de l’animal, ne pas soutenir des « oppresseurs » qui servent les lobbies et les actionnaires.

Refuser de servir, c’est échapper au syndrome de STOCKHOLM qui veut que l’otage aime son agresseur.

Si les opprimés décidaient de ne plus servir, la vie aurait pu être sauvée et les valets des lobbies qui mènent ce monde ne seraient plus présidents.

 

 

Gérard CHAROLLOIS

CONVENTION VIE ET NATURE

 

À suivre une analyse sur les énergies renouvelables 

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22 août 2021 7 22 /08 /août /2021 19:48

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La lettre de Gérard CHAROLLOIS 

     

 

Quand le monde change et que les politiciens se fossilisent

 

 

 

Lorsque, dans la décennie 1980, je militais avec Théodore MONOD, Serge BOUTINOT et Jean-Claude NOUET au RASSEMBLEMENT DES OPPOSANTS À LA CHASSE, nous représentions une approche iconoclaste de la Nature, de l’animal, du vivant et nombre de « protecteurs de la nature » de ce temps nous considéraient comme des « voltigeurs de pointe dans les champs de mines ».

 

Aujourd’hui, partout dans la société, dans tous les médias, je me réjouis d’entendre énoncer comme des évidences admises ce que nous défendions hier dans le désert.

 

 

 

Le 17 août 1989, le ministre de l’environnement de l’époque, Brice LALONDE, adoptait des arrêtés portant autorisation de tuer des oiseaux aux gluaux, dans le Sud-Est, à la matole et aux filets dans le Sud-Ouest, aux lacets dans les Ardennes et le Conseil d’état rejetait notre recours en annulation de cette règlementation de braconnier.

 

Aujourd’hui, les gluaux et les filets ne passent plus la censure opportune et parfaitement juridique du Conseil d’état qui rend enfin des arrêts et non des services à une féodalité trop bien gardée.

 

Partout, y compris dans le rural, les populations s’insurgent contre les coupes rases des forêts, contre l’enrésinement, contre les champs photovoltaïques, contre les éoliennes.

 

 

 

Par-delà la défense de son cadre de vie et de la valeur de sa maison, le citoyen comprend que la nature se meurt et qu’il est temps de cesser de lui faire la guerre, de l’exploiter, de la déménager pour de sordides petits intérêts très privés.

 

Le nombre des chasseurs, guerriers du dimanche, s’amenuise inexorablement malgré les campagnes onéreuses de propagande du lobby.

 

La jeunesse du temps s’interroge sur les méfaits pour la planète des voyages en avion.

 

L’élevage industriel que beaucoup qualifient de « concentrationnaire » fait horreur et les gouvernants tentent de masquer ce qui se passe dans les abattoirs.

 

Les thanatophiles déplorent que la société ne célèbre plus la mort et n’accepte plus de l’ériger en jeu, en spectacle et en récréation.

 

La biophilie avance et la chasse, la tauromachie, à l’instar de la guerre, du génocide et de la torture passent de saison.

 

 

 

Jeunes gens, réjouissez-vous !

A ce pas et dans cette direction, vous verrez bientôt le triomphe des idées d’un Théodore MONOD et nous ne nous serons pas battus en vain contre la cruauté et la sottise.

 

Bien sûr, il y a toujours des politiciens fossilisés pour flatter les lobbies, détourner l’argent public au profit des forces nocives et ces politiciens sont toujours réélus.

 

Comment expliquer ce décalage entre les citoyens, l’opinion publique plus généreuse et éclairée et une classe politique rétrograde et corrompue.

Car, il y a corruption quand des présidents de région achètent le lobby chasse et suppriment toute subvention aux associations de protection de la nature.

 

En fait, ces hommes ont perdu toute légitimité.

 

Combien de citoyens les ont élus ?

Environ 15%.

 

66% des électeurs se sont abstenus aux dernières élections locales et les mal-élus n’ont recueilli qu’une majorité relative des votants.

 

Néanmoins, ils gouvernent, gaspillent l’argent public, nuisent à l’intérêt général.

 

C’est la raison pour laquelle j’ai toujours appelé les gens de mieux à ne pas s’abstenir.

 

Certes, le jeu politique est truqué.

L’opposition, plombée par ses divisions, discréditée par la presse achetée par les oligarques, n’a aucune chance de l’emporter.

Les lobbies et ploutocrates mènent la danse.

Ainsi, pour assurer la victoire d’un candidat de l’argent, ils envisagent, pour l’an prochain, de susciter la candidature d’un pamphlétaire ultra-réactionnaire qui n’obtiendra jamais que quelques pourcentages de voix, mais permettra que le second tour de la présidentielle oppose deux candidats du même courant anti-social et anti-écologique : Emmanuel MACRON contre Xavier BERTRAND, créatures des chasseurs et de la FNSEA.

 

 

 

Alors, tout est vain ?

Non. Nous avons déjà gagné la bataille culturelle.

Nos contemporains préfèrent la vie à la mort.

Un jour, la mascarade que je dénonce ici sera comprise de tous et alors les politiciens, pantins des lobbies, ne pèseront plus lourd.

 

 

Gérard CHAROLLOIS

CONVENTION VIE ET NATURE

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21 juillet 2021 3 21 /07 /juillet /2021 11:52

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La lettre de Gérard CHAROLLOIS

 

 

Le temps des imposteurs

 

 

Voici la cohorte des complotistes, climatosceptiques dits climatoréalistes persuadés que les rapports du GIEC émanent d’une secte écologique.

 

Certains se parent même de titres scientifiques pour nier les faits constatés par la science.

 

 

L’altération d’origine humaine du climat ne laisse place à aucune controverse d’un point de vue purement physico-chimique.

 

Les activités agricoles et industrielles modifient la composition chimique de l’atmosphère ce qui se quantifie de manière rationnelle, en captant les P P M (particules par millions).

 

L’atmosphère recèle des gaz moléculaires (O2, N2 et des traces notamment de CO2, H2O et CH4).

 

Or, une molécule comptant trois atomes dont deux sont de corps simples différents possède un effet de serre en piégeant le rayonnement infrarouge.

 

Le gaz oxygène (o2) et l’azote atmosphérique (n2) ne sont pas des gaz à effet de serre.

 

Le gaz carbonique (CO2), en revanche, possède cet effet et il est désormais plus abondant qu’il ne l’était avant l’ère productiviste.

 

La démonstration est imparable mais l’animal humain demeure irrationnel.

 

Il pense peu.

 

Il aime croire ou ne pas croire.

 

 

 

Est-ce à dire qu’il faut tout accepter provenant des forces d’argent au nom de la « transition énergétique » ?

 

En Gironde, commune de SAUCATS, dans le bordelais, une société privée porte un projet d’implantation d’un champ photovoltaïque en lieu et place d’une zone boisée de mille hectares.

L’enquête publique devrait se dérouler durant le mois de septembre.

 

En Dordogne, plusieurs projets portant sur des dizaines d’hectares, fleurissent dès qu’un espace forestier ou naturel semble disponible (Causse de l’Isle).

 

Ainsi, entre les milliers de tonnes de béton et les structures métalliques de 200 mètres de hauteur des éoliennes et les milliers d’hectares voués à l’implantation de panneaux photovoltaïques produits en Chine en utilisant de l’électricité de centrales à charbon, la secte libérale, célébrant le culte de l’entreprise privée, trouve de belles opportunités pour parachever la destruction de la nature.

 

Les populations victimes directes de ces lèpres industrielles, colorées mensongèrement en vert, s’insurgent contre la dégradation de leur qualité de vie.

Nombre d’amoureux des paysages s’affligent devant ces massacres qui osent se parer de l’onction écologique, alors qu’ils ne sont qu’une nouvelle agression contre la biodiversité.

 

Bien sûr, ceux qui palpent les profits de ces lucratifs investissements se moquent totalement de ceux qu’ils dupent, phobiques du nucléaire qui croient échapper à leur angoisse existentielle liée à la naissance des applications de l’atome, en accompagnant les « transitions énergétiques ».

 

Méfiez-vous, amis lecteurs, des « éléments de langage ».

 

Les « libéraux économiques » ne célèbrent jamais qu’une religion : le profit des oligarques.

 

Ils n’ont rien à faire de l’altération du climat.

 

 

 

Or, l’éolien et le photovoltaïque de plein champ offrent de belles opérations spéculatives.

Avec l’invocation de la lutte en faveur du climat, on peut même faire gober au bon peuple des majorations du coût de l’énergie, drapant ainsi d’un masque de vertu ce qui n’est qu’une opération purement financière.

 

Bien évidemment, les « libéraux économiques » ne renonceront pas pour autant au nucléaire mais pour eux, qu’importe le flacon pourvu qu’ils aient l’ivresse du profit.

 

Ce ne sont que des intérêts privés de scrupules qui sont à l’œuvre dans cette expulsion de la nature.

 

Certes, nous pourrions nous consoler en songeant que les idiots de villages ne pourront plus tirer les infortunés animaux d’élevage qui servent de victimes d’assouvissement à leur sadisme ordinaire. A l’ombre des panneaux photovoltaïques et sous les pales des éoliennes, pas facile de tuer ce qui aura disparu.

 

Par démagogie, des politiciens de la droite de l’argent soutiennent localement des opposants aux éoliennes.

Parvenus au pouvoir, ces hommes favoriseront l’éolien au nom des intérêts des entreprises et de leurs assureurs, chers au candidat présidentiel pro-chasse du Nord.

 

La sauvegarde de la biodiversité est un rude combat imposant la détection des pièges d’une société foncièrement thanatophile.

Alors comment pallier aux dérèglements climatiques et à la mort de la biodiversité ?

En substituant une croissance purement qualitative à leur croissance spéculative et en mettant la protection de la nature à l’ordre du jour.

Les « climatosceptiques » refusent de changer la trajectoire du TITANIC planétaire car ils veulent gagner de l’argent.

Cela pourrait très mal finir.

Voyez comme un minuscule virus suffit à enrayer la machine.

Quant à la « transition énergétique », je la souhaite très centralisée pour éviter le mitage de la nature et j’en appelle à la science et à la raison pour allier production et respect de toutes les formes de vies.

 

 

Le pire n’est pas certain pour l’humanité mais il n’est pas à exclure aussi longtemps que les thanatophiles règneront.

 

 

Gérard CHAROLLOIS

CONVENTION VIE ET NATURE

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9 mai 2021 7 09 /05 /mai /2021 15:19

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La lettre de Gérard CHAROLLOIS

 

Eoliennes, champs de photovoltaques : un piège à écologistes

 

 

Il y a une trentaine d’années, la FNSEA, ses relais politiques et le monde des affaires polluaient la pensée des bonnes gens en leur vendant le concept de « biocarburants ».

 

Belle idée, le colza, le tournesol et autres plantes cultivées allaient terrasser les méchants pétroliers en substituant les huiles végétales aux hydrocarburants pour nourrir les moteurs gloutons.

 

Seulement voilà, pour produire des agrocarburants, il faut des engrais, des biocides, de la mécanisation, consommer de l’espace, défricher, donc empoisonner la terre et utiliser : du « pétrole » !

 

En fait, le mensonge des « biocarburants » couvrait une volonté de profit pour des intérêts bien peu écologiques.

 

Initialement, nombre de contempteurs du pétrole tombèrent dans le piège de l’agriculture ultra-productiviste.

 

Aujourd’hui, nul n’est plus dupe de cette imposture.

 

Voici le mirage des énergies dites « renouvelables », pur concept et beau slogan pour bureau de publicité.

 

Attention, il s’agit là encore d’un piège tendu par les affairistes, les thatchériens adorateurs des entreprises privées.

Leur objectif n’est nullement de fournir une « énergie propre » mais de vendre des installations, du matériel et, comme toujours de manière obsessionnelle, faire du profit en vendant du vent à de nouveaux DON QUICHOTTE.

 

Actuellement, l’éolien fournit moins de 8% de l’électricité consommée.

 

L’objectif du gouvernement thatchérien est de passer à 20% dans une dizaine d’années.

Pour atteindre cet objectif, il faut saccager des forêts, implanter des engins de deux cent mètres de hauteur un peu partout, hachoirs à oiseaux et à chauves-souris, émettant des bruits et des pollutions lumineuses durant la nuit.

 

Pour quel résultat ? 

Qu’il y ait 20% ou 30% d’électricité d’origine éolienne et par champs de panneaux photovoltaïques, non pas sur les toits et sur les espaces artificialisés mais au détriment des forêts, ne retirera rien aux centrales classiques thermiques ou nucléaires.

Ce ne sera jamais l’un ou l’autre mais, dans l’esprit des gouvernants, l’un et l’autre, pourvu qu’il y ait le profit.

 

Certes, les centrales classiques peuvent comporter cinq tranches de production au lieu de huit, ce qui ne change rien.

 

La nature sera agressée par cette dissémination en tous lieux des nuisances et la qualité de la vie des habitants compromise pour la seule satisfaction de filières nouvelles, très privées.

 

Je concevrais qu’il y ait débat si le choix était entre le pseudo-renouvelable et les autres modes de production d’énergie, mais j’alerte les amis du vivant sur le piège tendu par les productivistes.

 

Vous aurez des éoliennes partout, au grand détriment de la nature mais toujours le nucléaire et le thermique.

D’ailleurs, reconnaissons que les ennemis de la Terre ont l’honnêteté de le dire explicitement.

 

Ils prônent un « mixte énergétique » mais les passionnés ne veulent pas les entendre et, animés par leur légitime ardeur militante, se persuadent eux-mêmes, tel DON QUICHOTTE que le réel n’a pas lieu.

Pour certains écologistes plus anthropocentristes, il suffit de mettre des éoliennes partout et le nucléaire disparaîtra.

Nous revivons le mirage des agrocarburants.

 

Permettez-moi une comparaison pour mieux illustrer le fonctionnement piège.

 

Raisonnons sur l’eau du robinet.

 

Imaginez qu’une société très privée fournissant l’eau domestique annonce que, par suite de difficultés d’approvisionnements, elle va mettre dans le réseau 60% d’eau polluée, usée, de très mauvaise qualité mais, à titre de compensation, ajoutera 40% d’une eau d’une pureté absolue, issue des meilleures sources de montagne.

Qui serait naïf au point de consommer cette eau, mélange d’eau souillée et d’eau garantie minérale ?

 

L’énergie électrique, à l’instar de l’eau du robinet, ne présente aucun intérêt écologique si elle compte 60% d’énergie fossile ou nucléaire et 40% de sources dites vertueuses et, de fait, obtenues au détriment des espaces naturels ravagés par ces nouvelles agressions humaines que sont les éoliennes et les champs photovoltaïques.

 

Je prie mes amis écologistes de m’excuser, par avance, de dissiper une illusion qu’entretient fermement leur passion contre la technologie et le centralisme.

Mais pour ma part, je me détermine toujours par rapport à l’intérêt supérieur de la faune, de la flore et des milieux naturels.

Je suis peiné devant la mort de la nature et toutes les infrastructures contribuent à cette mort.

A juste titre, obéissant à la devise « pas chez moi », les populations se dressent contre l’invasion des installations de ce type.

 

Face à des projets éoliens, les enquêtes publiques et les délibérations des conseils municipaux révèlent ce rejet de ces structures gigantesques.

Ce que l’homme ne souhaite pas pour lui-même, 

comment pourrait-il l’admettre pour autrui ?

Alors, me direz-vous, quelle solution pour la production d’énergie ?

 

La science doit répondre à ce défi.

Il faut produire de l’énergie électrique en recherchant les modes les moins destructeurs d’espaces et d’espèces.

 

L’éolien est une impasse technique et écologique.

Le photovoltaïque n’est acceptable que sur les couvertures d’immeubles ou de parkings et certainement pas en dévorant des prairies et des forêts.

 

Défendons la nature et gardons-nous des pièges de la société productiviste, spéculative, mercantile qui sacrifie systématiquement le vivant pour l’argent.

Derrière l’éolien, il n’y a pas que du vent.

Gérard CHAROLLOIS

CONVENTION VIE ET NATURE

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23 janvier 2021 6 23 /01 /janvier /2021 13:21

L’humanité se dirige vers un «avenir horrible» d’extinctions massives, de crises sanitaires et de perturbations constantes de la société induites par le climat – un avenir qui ne peut être évité que si les dirigeants mondiaux commencent à prendre les menaces environnementales au sérieux, avertissent les scientifiques dans un nouvel article publié le 13 janvier dans la revue Frontiers in Conservation Science.

 

Dans l’article, une équipe de 17 chercheurs basés aux États-Unis, au Mexique et en Australie décrit trois crises majeures auxquelles la vie sur Terre est confrontée: les perturbations climatiques, le déclin de la biodiversité, la surconsommation et la surpopulation humaines. Citant plus de 150 études, l’équipe soutient que ces trois crises – qui ne devraient s’intensifier que dans les décennies à venir – placent la Terre dans une position plus précaire que la plupart des gens ne le pensent, et pourraient même mettre en danger l'espèce humaine.

Le but du nouveau document n’est pas de gronder les citoyens ordinaires ou d’avertir que tout est perdu, ont écrit les auteurs – mais plutôt de décrire clairement les menaces auxquelles notre planète est confrontée afin que les gens (et, espérons-le, les dirigeants politiques) commencent à les prendre au sérieux et à planifier mesures d’atténuation, avant qu’il ne soit trop tard.

«Le nôtre n’est pas un appel à se rendre», ont écrit les auteurs dans leur article. « Notre objectif est de fournir aux dirigeants une » douche froide « réaliste de l’état de la planète, qui est essentielle pour planifier et pour éviter un avenir horrible. »

 

À quoi ressemblera cet avenir ? Pour commencer, écrit l’équipe, la nature sera beaucoup plus solitaire. Depuis le début de l’agriculture il y a 11000 ans, la Terre a perdu environ 50% de ses plantes terrestres et environ 20% de sa biodiversité animale, ont déclaré les auteurs, citant deux études, l’une de 2018 et l’autre de 2019. Si les tendances actuelles se poursuivent.  Selon le nouveau document, jusqu’à 1 million des 7 à 10 millions d’espèces végétales et animales de la Terre pourraient être menacées d’extinction dans un proche avenir.

Une telle perte énorme de biodiversité perturberait également tous les principaux écosystèmes de la planète, a écrit l’équipe, avec moins d’insectes pour polliniser les plantes, moins de plantes pour filtrer l’air, l’eau et le sol, et moins de forêts pour protéger les établissements humains des inondations et autres catastrophes, a écrit l’équipe.

Pendant ce temps, ces mêmes phénomènes qui causent des catastrophes naturelles devraient tous devenir plus forts et plus fréquents en raison du changement climatique mondial. Ces catastrophes, associées aux sécheresses induites par le climat et à l’élévation du niveau de la mer, pourraient signifier qu’un milliard de personnes deviendraient des réfugiés climatiques d’ici 2050, forçant des migrations massives qui mettent davantage en danger les vies humaines et perturbent la société.

 

La surpopulation ne facilitera rien.

«D’ici 2050, la population mondiale atteindra probablement environ 9,9 milliards de personnes, la croissance prévoyant pour beaucoup de se poursuivre jusque dans le siècle prochain», ont écrit les auteurs de l’étude.

Cette croissance en plein essor aggravera les problèmes de société tels que l’insécurité alimentaire, l’insécurité du logement, le chômage, la surpopulation et les inégalités. Des populations plus importantes augmentent également les risques de pandémie, a écrit l’équipe; alors que les humains empiètent de plus en plus loin dans les espaces sauvages, le risque de découvrir de nouvelles maladies zoonotiques mortelles – comme le SRAS-CoV-2, le virus qui cause le COVID-19 – devient de plus en plus grand, selon une étude publiée en septembre 2020 dans la revue World Development .

 

Bien que nous puissions voir et ressentir les effets du réchauffement climatique au quotidien – comme une chaleur record à travers le monde et des saisons d’ouragans de plus en plus actives, par exemple – les pires effets de ces autres crises pourraient mettre des décennies à se manifester, a écrit l’équipe. . Ce délai entre la cause et l’effet peut être responsable de ce que les auteurs appellent un effort «totalement insuffisant» pour faire face à ces menaces environnementales envahissantes.

« Si la plupart de la population mondiale comprenait et appréciait vraiment l’ampleur des crises que nous résumons ici, et l’inévitabilité de la détérioration des conditions, on pourrait logiquement s’attendre à ce que des changements positifs dans la politique et les politiques correspondent à la gravité des menaces existentielles », a écrit l’équipe. . « Mais le contraire se déroule. »

En effet, la semaine dernière, une étude publiée dans la revue Nature Climate Change a révélé que les humains ont déjà dépassé les objectifs de réchauffement planétaire fixés par l’Accord de Paris de 2015, et nous sommes actuellement sur la bonne voie pour habiter un monde qui mesure 4,1 degrés Fahrenheit (2,3 degrés Celsius) des températures mondiales plus chaudes que la moyenne à l’ère préindustrielle – un peu plus de la moitié du « pire scénario » des Nations Unies. Les nations n’ont pas non plus réussi à atteindre les objectifs de base en matière de biodiversité fixés par l’ONU en 2010, notent les auteurs.

L’avenir sombre décrit dans cet article n’est pas garanti, ont écrit les auteurs, tant que les dirigeants et les décideurs du monde entier commenceront immédiatement à prendre au sérieux les problèmes qui nous attendent. Une fois que les dirigeants ont accepté «la gravité de la situation», alors les changements à grande échelle nécessaires pour conserver notre planète peuvent commencer. Ces changements doivent être radicaux, y compris « l’abolition de la croissance économique perpétuelle ainsi qu'une sortie rapide de l’utilisation des combustibles fossiles », ont écrit les auteurs.

Mais la première étape est l’éducation.

« Il incombe donc aux experts de toutes disciplines traitant de l’avenir de la biosphère et du bien-être humain … d’éviter d’enrober les énormes défis à venir et de "dire les choses telles qu’elles sont", a conclu l’équipe. «Tout le reste est au mieux trompeur, potentiellement mortel pour l’entreprise humaine.

Source: https://45secondes.fr/la-planete-meurt-plus-vite-quon-ne-le-pensait-2/ 


 

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6 décembre 2020 7 06 /12 /décembre /2020 15:10

La mort est leur passion

 

 

Un jeune homme d’une vingtaine d’années a été tué par un chasseur en battue, dans un village rural du LOT, CAJARC.

 

Le maire de cette commune redouterait, selon une rumeur, l’arrivée de « bobos anti-chasses » dans ce rural décidément très très profond.

 

Les parents de la jeune victime sont décédés récemment de cancers et le jeune homme laisse un petit frère qui sera désormais bien seul.

 

Que redoute le maire ?

« L’arrivée de bobos antichasses » dans son trou à chasseurs.

 

Il advient ainsi, chaque année, que le loisir de mort qui tue trente millions d’animaux fauche également la vie de quelques dizaines de bipèdes.

 

Sociologiquement, les chasseurs homicideurs craignent d’abord le retrait de leur permis et il est fréquent de les retrouver, quelques années après l’accident meurtrier, en action de chasse avec leur instrument de mort.

 

L’habitude est une seconde nature.

Ôter la vie immunise contre les douleurs de la conscience.

 

Ecole de violence, la chasse entraîne l’homme à considérer comme banal le fait de retirer la vie.

 

Bien sûr, la chasse n’est pas le meurtre.

Il y a entre eux une différence de degré mais bien des similitudes de nature car la sensibilité s’émousse au spectacle de la mort donnée gratuitement.

 

LAMARTINE avait raison : « L’homme n’a pas deux cœurs. Un pour l’animal et un pour l’homme. Il en a un ou n’en a pas ».

 

Partout dans les campagnes, le sang coule et des animaux, êtres sensibles, sont blessés, traqués, mordus par les chiens, criblés de plombs, broyés par les balles.

Les humains hominisés qui, parfois, assistent par inadvertance à ces scènes répugnantes en éprouvent une bouleversante émotion.

 

Personnellement, je n’ai jamais fondé mon opposition radicale à la chasse sur des considérations techniques tenant, par exemple, à la disparition des espèces, aux agressions contre la biodiversité par une activité récréationnelle aux multiples dégâts collatéraux pour toute la faune, y compris celle devenue trop rare et en théorie protégée par la loi inappliquée.

 

Non, ce sont des raisons morales fondamentales qui me commandent cette condamnation d’un loisir dont l’enjeu est la souffrance et la mort d’un être sensible.

 

Le mépris de la vie animale, la banalisation de la cruauté, l’édification en jeu de l’acte de tuer prépare les chasseurs à ne voir dans la mort d’un autre homme qu’un accident comportant "l’immense risque" qu’une commune soit arpentée par des « bobos anti-chasses ».

 

La chasse nous donne la nausée.

 

Et dire que le président de la république actuel couvre cette pratique, ce qui insulte le peuple français.

 

La mort loisir ne demeure une passion que pour une minorité rétrograde et aux abois.

 

Abolissons la chasse à l’instar de l’abolition des sacrifices humains du passé, des ordalies, des bûchers, des galères, de l’esclavage, de la peine de mort et pour les mêmes raisons : celles du cœur.

Gérard CHAROLLOIS

CONVENTION VIE ET NATURE

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10 octobre 2020 6 10 /10 /octobre /2020 12:35

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La lettre de Gérard CHAROLLOIS

 

 

Les mafieux

 

 

Le monarque, constatant que l’horizon s’éclaircit pour sa réélection en 2022, tombe le masque d’imposture.

 

Oubliés « le gauche et droite en même temps », la révolution écologique, la » manière nouvelle de faire de la politique ».

 

Flanqué de ses ministres issus des Républicains, (chasse, pesticides, béton, bitume et traditions), il sert docilement les intérêts des lobbies contre l’intérêt général, le bien public sacrifié, les droits sociaux dynamités, la préservation de la nature insultée.

 

Il y eut les scandales des textes réglementaires dictés par les chasseurs, ces individus ultra-minoritaires qui insultent la dignité humaine tenant à la capacité d’empathie.

 

Il y a aujourd’hui le retour des néonicotinoïdes dans les champs de betteraves et la basse manœuvre du gouvernement pour supprimer les enquêtes publiques préalables aux projets d’aménagements, donc de déménagement de « l‘environnement ».

 

Le fond et la forme en disent beaucoup sur le caractère du pouvoir en place.

 

L’article 25 d’un projet de loi prévoyait que certains projets industriels pourraient faire l’objet d’une procédure accélérée et assouplie de la part des préfets.

 

Ceux-ci pourraient s’affranchir de l’enquête publique préalable.

 

Cette atteinte aux normes protectrices de « l’environnement » heurta suffisamment les députés pour qu’une majorité d’entre eux, lors du débat en séance publique de l’assemblée, amende cet article 25 du texte gouvernemental.

 

Mais le pouvoir n’apprécia guère cette indocilité de ses petits soldats et, en soirée, alors que l’hémicycle parlementaire s’était vidé, en présence d’une vingtaine de députés, sollicita, conformément au règlement de l’assemblée, une nouvelle lecture de son texte et l’adoption de l’article précédemment rejeté, voulu par les « aménageurs ».

 

Ce n’est pas le sénat, dominé par les conservateurs de « chasse, pesticides, béton, bitume et traditions » qui rectifiera le projet de loi en un sens plus favorable à la nature, à la démocratie participative, à la simple probité.

 

La secte thatchérienne qui exerce sa dictature de fait sait que « There is not alternative ».

 

Alors, avec morgue, elle poursuit ses exactions mafieuses au service des lobbies qui la financent et la maintiennent au pouvoir.

 

Et puis, en sous-sol, il y a les basses manœuvres orchestrées pour protéger les « copains » lorsque ceux-ci redoutent les foudres de la loi qu’ils ont violée faute de pouvoir la transgresser légalement.

 

Que de travail pour une presse d’investigation, s’il en reste une ?

 

Qui nettoiera les écuries d’Augias ?

 

Le bon peuple regarde ailleurs et lorsqu’il sent les miasmes effleurer ses narines, tourne la tête en disant : « Tous pourris ».

Alors, rien ne change et les mêmes intérêts mafieux putréfient l’Etat en servant chasse, pesticides, béton, bitume et traditions.

 

Voilà qui prépare des lendemains bien cruels pour les hommes et la Nature.

Gérard CHAROLLOIS

CONVENTION VIE ET NATURE

UNE FORCE POUR LE VIVANT

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14 juillet 2020 2 14 /07 /juillet /2020 16:58

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La lettre de Gérard CHAROLLOIS

 

 

L’agonie de la démocratie

 

La France n’échappe pas à la déliquescence de la vie publique et des personnages aussi caricaturaux que messieurs TRUMP et BOLSONARO font école.

 

La politique se mue en spectacle d’illusionnistes dont l’anesthésie des citoyens est le but suprême.

 

La parole publique n’a plus aucun sens, aucune crédibilité, aucun contenu et les dirigeants ne sont que des acteurs en représentation permanente.

 

Hélas, les citoyens ne votent plus pour congédier ces personnages discrédités, dévalorisés, rejetés au point qu’ils ne peuvent plus rencontrer les foules et doivent s’abriter derrière de lourds appareils sécuritaires.

 

Mais, ils sont là pour mille ans, tous interchangeables, tous serviteurs de la même petite oligarchie, un redoutable « état profond » qui n’a rien à faire de la démocratie et qui sait s’en jouer.

 

Lors des élections au parlement européen, le parti présidentiel échoua dans son objectif et arriva second.

 

Le Général de GAULLE en aurait tiré les conséquences qu’il tira le 27 avril 1969 en démissionnant lorsque le peuple le désavoua.

 

Les élections municipales révèlent un rejet massif de la politique du président MACRON, échec sans précédent par son ampleur.

 

Les écologistes gagnent ces élections, mais le pouvoir oligarchique ne bouge pas d’un cheveu.

 

Un premier ministre issu du parti les REPUBLICAINS (chasse, pesticides, béton et traditions) remplace un premier ministre de la même secte contre nature.

 

 

 

Aucune mesure écologiste ne sera adoptée et la guerre aux services publics, aux droits sociaux, à la faune sera perpétuée sans le moindre complexe, toute honte bue.

 

En démocratie, le président devait remettre la politique de la France à ceux qui ont gagné les élections : donc les VERTS et leurs alliés.

 

Mais nous ne sommes plus en démocratie et je déplore la pusillanimité de l’opposition qui feint de croire que le jeu n’est pas pipé, à croire que chacun y trouve son compte.

 

Ainsi, nos amis, députés Insoumis, siègent à ce qui tient lieu d’assemblée nationale sans s’insurger contre l’existence d’un système pervers supprimant une véritable assemblée nationale représentative du pays pour lui substituer une ridicule chambre d’enregistrement totalement déconnectée du peuple.

 

Cette agonie de la démocratie ne tient pas à la seule personne du monarque actuel.

 

Demain, l’oligarchie lui trouverait un remplaçant en cas d’usure prématurée.

 

Le fait ne résulte pas d’un homme mais d’un système sournois tout autant que totalitaire.

 

Il conviendrait que l’opposition prenne la mesure du mal et s’unisse, non pas pour écarter un homme, mais cette oligarchie qui fait les rois du temps.

 

Il est urgent de rétablir la démocratie.

 

Il faut le faire dans l’intérêt de l’homme mais aussi de l’animal et de la nature.

 

Dans le système actuel, les lobbies imposent leurs lois à l’immense majorité des citoyens.

La preuve par la chasse, ce loisir débile, cruel et anachronique récusé par 80% de nos contemporains mais bien gardé par l’oligarchie et ses rituels snobinards, sa morale dominatrice et d’exploitation.

 

La vérité est que le peuple vaut beaucoup mieux que ses élus parce que la politique inspire trop de nausée ; les meilleurs s’en détournent.

 

Malgré les discours imposteurs des dirigeants, sachez qu’ils n’ont rien appris, rien compris et qu’ils serviront docilement ceux qui les firent rois.

 

Pauvre monde courant à sa perte !

 

 

 

 

Question, toutefois :

Observez vos semblables.

Trop d’entre eux sont irresponsables, se comportent en primates névrosés auto et hétéro-agressifs, avec leur mépris de la nature, leur négation des gestes barrières en cas de pandémie, marque de leur incivisme.

Alors, d’aucuns rêvent d’un état fort, autoritaire, vertueux et capable d’imposer aux délinquants, aux agressifs, aux ennemis de l’écologie et du bien public un comportement digne et responsable.

 

Je ne partage pas cet appel à un écolo-totalitarisme car j’ai confiance en la capacité d’une majorité des hommes de devenir meilleurs par la persuasion, l’instruction, la réflexion, le libre choix.

 

Bien sûr, toute société sécrète ses criminels et il faudra longtemps encore réprimer le meurtre, le viol, la pédophilie et demain la chasse, ce crime contre la nature.

 

Mais cela doit résulter d’une volonté démocratique.

Regardez les propositions courageuses adoptées par les 150 citoyens du groupe de proposition en faveur du climat.

Les mesures proposées, dans le cadre limité de la mission de cette convention citoyenne, prouvent que, démocratiquement, les hommes peuvent choisir le bien public.

Je sais que le biocentrisme et la démocratie restaurée feront avancer une civilisation vers le choix de la vie.

 

 

Gérard CHAROLLOIS

CONVENTION VIE ET NATURE

UNE FORCE POUR LE VIVANT

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25 juin 2020 4 25 /06 /juin /2020 10:23

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La lettre de Gérard CHAROLLOIS

 

De l’éthique de conviction et de l’éthique de responsabilité

 

 

Escamoté par les canaux médiatiques officiels, un débat de fond oppose deux sociétés : l’une considère l’animal comme un être intrinsèquement inférieur, de nature radicalement séparée, objet potentiel d’activité ludique et récréationnelle ou meuble susceptible de marchandisation.

L’autre considère l’animal comme un être sensible, capable d’éprouver d’une part, la douleur physique, d’autre part, la souffrance qui implique une conscience élémentaire.

 

La première approche autorise moralement la chasse, la tauromachie, l’absence de précaution dans l’expérimentation et l’abattage des animaux.

 

La seconde approche implique nécessairement l’abolition de la chasse, mort–loisir, de la torture tauromachique, mort-spectacle, et exige des précautions dans toute utilisation scientifique ou économique de l’animal, être sensible.

 

En éthique de conviction, posant en principe scientifiquement acquis que l’animal ressent et éprouve douleur et souffrance, il ne saurait être traqué, mutilé, tué par simple jeu, pour tromper l’ennui, pour assouvir une pulsion de violence.

 

Albert CAMUS, évoquant la sagesse de son père, face à la peine de mort disait : « Un homme, ça s’empêche ».

Un homme ne doit pas infliger à un être sensible, humain ou non humain, une maltraitance et a fortiori la maltraitance suprême qu’est la mort .

 

En cela, je pose en principe éthique impératif qu’il convient non pas de réformer, mais d’abolir la chasse et la corrida.

Des raisons morales évidentes l’exigent.

 

Voudrait-on réformer la torture, l’esclavage, adoucir la peine de mort, ériger la guerre en jeu non létal ?

Ce n’est pas essentiellement parce qu’elle occasionne des accidents, qu’elle trouble la quiétude des promenades en forêt, ni même parce qu’elle compromet la biodiversité qu’il faut abolir la chasse, mais parce qu’il n’est pas concevable du tuer pour se distraire, à titre de récréation.

 

Broyer des chairs, briser des os, répandre du sang, semer l’effroi, ôter la vie sont des actes contraires à la dignité humaine.

 

Oui, « un homme, ça s’empêche ».

 

Le lobby chasse s’avère impuissant à combattre cette objection fondamentale et réplique de deux manières :

---- d’abord par une propagande grotesque, sur le thème de la gestion de la faune, propagande qui ne résiste pas à l’analyse puisque la chasse, loin de résoudre les déséquilibres écologiques, les crée.

---- Surtout, en voulant ostraciser les opposants à la chasse que le président national des chasseurs rêve de « choper pour leur casser la gueule ».

 

On a les argument qu’on peut.

 

Mais, il est impossible de nier que l’animal est un être sensible et que la chasse-loisir devient incompatible avec cette découverte.

 

On ne peut pas impunément jouer à tuer des êtres sensibles.

 

 

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