Quand les empoisonneurs "créent des emplois".
Des études conduites en milieu fermé confirment que l'insecticide CRUISER, cher aux céréaliers, tue les abeilles.
Faut-il d'ailleurs une étude pour affirmer qu'un insecticide neurotoxique tue des abeilles, hyménoptères, donc des insectes.
Cela devrait aller de soi.
Néanmoins, le calamiteux gouvernement UMP, c'est-à-dire CPNT FNSEA, attend les résultats d'autres études pour interdire l'emploi de ce poison en agriculture.
Le 30 avril, en matinée, le ministre de l'agriculture, Bruno LEMAIRE, ose déclarer sur FRANCE INTER, qu'avant de prendre une mesure de retrait du CRUISER, il doit considérer les emplois générés par le pesticide.
Quels emplois?
Pense-t-il aux juteux profit de la firme agrochimique, à moins que ce ne soit aux emplois maintenus temporairement, avant suppression d'un agent public sur deux, dans les centres de traitements des cancers provoqués par les molécules biocides?
C'est qu'en France, le céréalier, émargeant à la FNSEA, est mobilisé pour défendre l'agriculture intensive, contre nature, puis prompt à revendiquer une indemnisation aux firmes lorsqu'apparaît la tumeur, fruit de ses épandages.
Mais, pour le candidat sortant, actuellement très énervé, "l'environnement ça suffit" et on va tout de même pas renoncer à de gros profits pour de petites abeilles!
Quela production de miel en France ait été réduite de moitié en quinze ans, ne dérange guère nos adeptes de l'aseptisation de la nature.
Pour eux, il faut accroître sans cesse les rendements et tant pis pour l'entomofaune, les amphibiens, les oiseaux, les fleurs sauvages.
Dimanche prochain, n'oubliez pas les abeilles!
Elles ne votent pas, alors faites-le en leur nom.
Votez contre l'ennemi de la terre.
Gérard CHAROLLOIS