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1 juillet 2018 7 01 /07 /juillet /2018 14:55

www.ecologie-radicale.org

La lettre de Gérard CHAROLLOIS      le premier juillet 2018 

TEL 06 76 99 84 65 

 

 

Le massacre des innocents

 


Alors que le pouvoir politique détruit tous les droits sociaux et refuse d’instaurer une véritable protection du vivant, l’opinion publique, décidément bien mal inspirée, l’accable pour la seconde mesure positive qu’il a adoptée depuis un an, à savoir la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes départementales, la première mesure favorable au bien public ayant été l’abandon du projet d’aéroport à NOTRE-DAME-DES LANDES.
Pour tout le reste, vous pouvez blâmer une action au service de la finance et au détriment de l’arbre, l’animal et l’homme.
Mais les « beaufs » se réjouissent toujours de voir les coups de bâton s’abattre sur leurs voisins sans s’apercevoir que les bâtons vont les frapper lorsque viendra leur tour.
En revanche, le « beauf » râle volontiers lorsqu’on atteint sa liberté de nuisance.

 


Or, reconnaissons que le trafic routier est une nuisance.
Certes, une nuisance nécessaire puisque tout le monde en bénéficie quasi-quotidiennement, mais une nuisance évidente.
Bruit, pollution, emprise sur l’espace naturel et surtout massacres des innocents.
Bien sûr, nous aurons une pensée pour les quatre mille morts humaines chaque année sur les routes et pour d’autres milliers d’atteints irrémédiablement dans leur intégrité physique par des accidents.
Nul ne peut contester que la réduction de la vitesse réduit corrélativement les incidences d’un choc et donc le nombre des victimes de la route.

 


Quant aux oiseaux qui s’éclatent sur les pare-brises, les mammifères écrasés, ils se comptent par centaines de milliers.
Qui s’en soucie ?
Le trafic routier ne tue pas que des chauffards et de paisibles usagers de la voie publique. Il participe au grand massacre de notre faune et tout y passe, de la chouette effraie au chevreuil, du crapaud au hérisson, du chat domestique au loup.
Plus la vitesse est grande et plus la potentielle victime se trouve en danger par réduction de son temps de fuite.
Ainsi, limiter la vitesse économisera des vies et accessoirement du carburant dont la consommation par les moteurs croît avec la vitesse.
Évidemment, les temps de trajet seront accrus et peut-être momentanément le nombre des amendes pour excès de vitesse.
Globalement, la mesure est bonne pour la nature.


Le respect de la vie n’étant pas la préoccupation première des gouvernants, il est peu probable que ces considérations éthiques aient animé les décideurs.
Ne soyons pas naïfs. Mais qu’importe le mobile. Il convient d’approuver pour une fois une mesure, éloge d’autant plus nécessaire qu’il se fait trop rare.
Et puis, le trafic routier offre une occasion de plus de dénoncer le caractère mafieux du système libéral.
La concession des autoroutes à des groupes privés a été faite dans des conditions scandaleusement défavorables à l’intérêt général.
Il en est presque toujours ainsi des pseudo-partenariats public/privé dans lesquels le public supporte les pertes et le privé tire les profits.
Comment pourrait-il en être autrement puisqu’une entreprise privée a pour objectif unique et vital de faire du profit ?
Ces montages innombrables dans de nombreux secteurs justifieraient des poursuites pénales appropriées, car nous quittons la route des choix politiques pour tomber dans le fossé de la criminalité d’Etat.
Allons, un coup d’accélérateur sur les poursuites judiciaires à l’encontre des collusions entre la finance qui achète et les politiques qui se vendent !
Ici, pas besoin de limitation de vitesse, le flou des textes et le manque de magistrats y pourvoient.


Gérard CHAROLLOIS

 


CONVENTION VIE ET NATURE
UNE FORCE POUR LE VIVANT

 

 

 

 

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8 avril 2018 7 08 /04 /avril /2018 11:06

www.ecologie-radicale.org

La lettre de Gérard CHAROLLOIS
du 8 avril 2018 

TEL 06 76 99 84 65

 

 

 


Pour l’extension de la lutte.

 


Le chef de l’Etat aime les banques, la finance, les oligarques (premiers de cordée), la vénerie et une société « start up » fondée sur la compétition, la concurrence, la rentabilité, le profit.
Dans un esprit exacerbé de gagnants de tous contre tous, d’individualisme farouche, les doctrinaires « libéraux » nient la solidarité, la coopération, l’éthique de vulnérabilité.
Leur obsession, leitmotiv de leurs éléments de langage, consiste en l’injonction permanente de « faire des économies » et d’adapter l’humain au monde de la concurrence au lieu de soumettre le système économique aux impératifs humains.
Pour eux, c’est le Marché d’abord et l’humain doit être flexible, adaptable, soumis, rentable, performant, au service d’un système qui ne sert plus le vivant mais qui l’exploite et le détruit.


Prisonniers d’une vision corporatiste, les citoyens pleurnichent, les uns après les autres, lorsqu’ils sont frappés par le système qui les afflige et les empêche de prendre conscience de l’universalité de sa nuisance. Ils sont même prompts à dénoncer les avantages indus des petits copains appartenant à une autre strate sociale sans mesurer qu’eux aussi seront les privilégiés pour d’autres, lorsque leur tour viendra. Les bonimenteurs les dénonceront à la vindicte publique au nom du nécessaire sacrifice des « droits acquis » en un temps où l’on acquérait des droits.

 


La presse relate la lutte des cheminots dont le statut est totalement étranger au délabrement du service public ferroviaire, délabrement imputable au choix du tout TGV.
Le monde judiciaire s’agite car, fidèle à ses obsessions, le pouvoir étudie une « réforme de la justice » qui, bien évidemment, permettra une réduction du nombre des agents de justice. « Il faut faire des économies ».
Il en faudra demain encore d’autres à l’école, puis à l’hôpital et surtout dans l’aide sociale parasitée par d’oisifs assistés.
Avocats, greffiers et magistrats ne se soucient guère du sort des cheminots.
Infirmiers et médecins hospitaliers ignorent tout de la misère de la justice et chacun, dans sa petite sphère, oublie que le même processus dont il est victime se trouve à l’œuvre partout ailleurs.
La même logique préside au massacre de la nature, à l’empoisonnement de la terre, à la dégradation des conditions de vie des citoyens.

 


Le pouvoir de la finance opposera les jeunes aux vieux, les sans emplois aux salariés exploités, les agents du public aux précaires du privé, ceux qui ont une retraite à ceux qui n’en ont pas, selon la bonne vieille technique du diviser pour régner.
Tout doit masquer au peuple une vérité factuelle : les progrès formidables de la technique et de la science sont captés et détournés au seul profit d’une caste absolument séparée du reste des humains.
Mort de la biodiversité et des services publics participent d’un système létal : la quête du profit.
Mai 2018 sera-t-il une réplique de mai 68 ?
Non, car le malade est profondément anesthésié. Les jeunes gens rêvent de devenir traders dans des écoles de commerce à l’instar de leurs congénères pudiquement dits « des banlieues » s’imaginant footballers fortunés et glorieux.
L’époque possède son opium : « vous êtes sans emploi et sans perspective. Devenez milliardaire en créant votre start up ou en accédant au rang de vedette du ballon » !

 


Pour Victor HUGO, les révolutions comme les volcans présentent des journées de flammes et des années de fumées.
Pour la flamme, il faudra attendre encore un peu que les vapeurs délétères des éléments de langage des hommes du système laissent apparaître l’étendue des maux générés par eux.
Ils détruisent la nature, réifient l’animal, avilissent l’humain en lui inculquant la cupidité érigée en vertu et proposée en modèle.
Cette cupidité et cet égotisme inhérents à la nature de l’humain préexistaient au système « libéral », mais naguère, en occident, la peur des dieux, l’espérance des idéologies politiques tempéraient ces vices.
Les oligarques ne redoutent plus les châtiments divins sanctionnant leur accaparement et leur horizon se limite à l’accroissement de leurs fortunes acquises au détriment de la nature et du vivant.
Car l’immoralité du système ne tient pas qu’aux écarts sociaux qu’il provoque, mais à l’injustice fondamentale de ces écarts.
La société ne récompense plus les mérites, les courages, les intelligences, l’altruisme. Elle célèbre la ruse, l’accaparement, l’absence de scrupule, la voracité, l’écrasement d’autrui, l’arrogance grossière.
Les oligarques font figure de mafieux dont l’unique protection tient à l’habileté de se jouer des lois.
Ils pillent les ressources, assassinent les milieux naturels, exploitent leurs semblables.
Pour renverser le système, il faudrait une convergence des luttes et que tous plaident pour tous au lieu de s’apitoyer, dans son coin, sur les malheurs de sa corporation.
L’infirmière devrait se battre pour le cheminot, le greffier pour l’instituteur, l’étudiant pour le retraité qu’il sera demain, le sans emploi pour l’agent administratif qui ne gagne guère plus que lui, l’homme libre et debout pour tous les autres humains libres et debout.


Citoyens, réveillez-vous !

 


Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
UNE FORCE POUR LE VIVANT

 

 

 

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18 mars 2018 7 18 /03 /mars /2018 10:46

www.ecologie-radicale.org

La lettre de Gérard CHAROLLOIS  Le dimanche 18 mars 2018
TEL 06 76 99 84 65

 


La faillite des élites ou si CASSANDRE avait raison

 


 

La lecture des gazettes, l’audition des conférences médiatisées vous apprendront que le peuple rejette les élites, ne leur fait plus confiance, n’écoute plus leurs consignes, ce que prouvent le référendum sur la constitution européenne refusée le 29 juin 2005 par les Français et, ailleurs dans le monde, la montée des « populismes ».
Si 45% des Français qui votèrent « pour » ladite constitution Européenne représentaient l’élite, cela révélerait un pourcentage exceptionnel d’esprits d’élites en ce pays !
Nos analystes confondent ici l’écume et la mer.


Partons comme toujours des faits avant d’élaborer un commentaire.
Toute société et toute civilisation sécrètent une élite dont le socle fut successivement religieux, militaire, économique, intellectuel.
Les grands prêtres des divers cultes, les chevaliers et la noblesse, les bourgeois cossus et les ministres habiles formèrent, à travers l’Histoire, des élites respectées, craintes, vénérées et redoutées.
A notre époque, le problème de l’élite est qu’elle n’est plus une élite.
Notre société se divise en deux groupes distincts, cloisonnés, vivant sur deux planètes différentes : les citoyens ordinaires d’une part, dont la situation sociale a cessé de s’améliorer et, d’autre part, une poignée d’oligarque milliardaires qui accroissent de 40% par an leurs indécentes fortunes bâties sur la spéculation, l’exploitation d’autrui et de la nature.
Cette caste achète les pouvoirs politiques via le financement des campagnes électorales, la possession des journaux et des chaînes de télévisions qui, en France, appartiennent à neuf oligarques.
Or, toute élite doit reposer sur une utilité sociale reconnue et objectivable au regard des données matérielles d’une époque.
Ce que notre temps qualifie d’élite est tout sauf une élite.

 


Ces milliardaires sont des parasites sociaux, des usurpateurs dont la fortune ne repose sur aucune utilité commune.
Ce sont des délinquants sociaux et le ressentiment des citoyens confrontés aux « réformes », c’est-à-dire aux régressions, s’exprime par des aigreurs, des refus grognons que révèlent les résultats électoraux.
Aucun humain ne vaut autant que dix mille autres. Or, c’est à quoi aboutit le système économique à la fois inique et destructeur qui sévit présentement.
Si les inégalités sociales peuvent s’avérer opportunes pour sanctionner les mérites, elles doivent correspondre à une véritable utilité commune.
Les éléments actifs de la société subissent un « déclassement ». Pour empêcher l’explosion que générerait la misère et pour ne pas contrarier les intérêts de la finance qui gouverne, les politiques publiques font reposer les charges sur les strates sociales les plus créatrices d’idées et de vrais progrès.
L’essentiel, pour la secte « libérale », est de préserver la caste oligarchique qui la nourrit.
Avec la bombe démographique, la mort de la biodiversité, l’empoisonnement de l’environnement planétaire, la faillite des élites constituent une accumulation de périls.
Ceux qui mènent le monde obéissent à la seule cupidité, propagent une idéologie économiste, sont pauvres en empathie et en intelligence, feignent d’appréhender les défis écologiques dans leurs discours mais oublient les engagements lorsqu’il s’agit de contrarier l’appétit des «entreprises privées » ce temple auxquels ils déclament occasionnellement leur amour.

 


Notre époque jouit d’un prodigieux progrès technique et scientifique qui pourrait améliorer le sort du vivant, mais qui sert d’abord la voracité des affairistes.
Les maîtres du système n’ont aucune boussole.
D’aucuns diraient que le pire n’est jamais certain. La preuve, EINSTEIN mettait en garde les hommes du milieu du siècle passé à l’encontre du danger de la bombe atomique. Il n’y a pas eu de guerre nucléaire. Alors EINSTEIN avait-il tort en exprimant des inquiétudes face à l’usage militaire de l’atome ?
Présentement, le regretté Stephen HAWKING craignait le mésusage de l’intelligence artificielle par des hommes cupides.
A-t-il eu tort, lui aussi, de s’émouvoir et d’alerter ?
Non, les CASSANDRE ont bien souvent raison et si les Troyens avaient écouté la fille de leur roi, leur ville n’aurait pas été détruite par les Grecs.
Si EINSTEIN n’avait pas dénoncé le péril atomique militaire, avec d’autres dont mon regretté ami Théodore MONOD, les dirigeants des grandes puissances auraient peut-être joué avec leurs formidables arsenaux.
Parfois, il est utile que les vraies élites, vigies éclairées, exhortent les hommes à s’élever au-dessus de leur médiocre condition d’animal cupide.
Les peuples rejettent leurs pseudo-élites. Mais, anesthésiés par la propagande de la secte mercantile, ils errent encore sans trouver l’issue de secours.
CASSANDRE, reviens pour dire aux hommes vers quel abîme les conduisent leurs mauvais bergers !

 


Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
UNE FORCE POUR LE VIVANT

 

 

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4 mars 2018 7 04 /03 /mars /2018 11:07

www.ecologie-radicale.org

la lettre de Gérard CHAROLLOIS   le dimanche 4 mars 2018

TEL 06 76 99 84 65 

 

 

Les faits et les commentaires

 

 

Constatons que malgré les fabuleux progrès des sciences et des techniques, nous subissons des régressions sociales et des stagnations comportementales et éthiques.

La condition animale révèle les blocages d’une société en marche vers la rentabilité, le profit, l’économisme dogmatique et abstrait et vers la négation des droits du vivant.

La valeur d’une civilisation se mesurant à son degré de compassion envers les plus vulnérables, par-delà les appartenances, il convient de constater que la secte qui dirige le monde emporte un recul civilisationnel.

La secte possède son culte : le Marché, son temple : l’entreprise privée, ses dogmes : concurrence, compétition, rentabilité, performance.

 

Ainsi, les enquêtes d’opinion peuvent bien confirmer que l’immense majorité de nos contemporains souhaitent l’abolition de la chasse à courre, de la torture tauromachique, veulent des limitations strictes de la chasse, le monarque électif et sa cour perdurent à se courber devant les pires lobbies de la cruauté et du mépris du vivant.

Or, les dirigeants politiques ne manquent ni d’informations sur le rapport des forces, ni de génie tactique pour manipuler l’opinion ce que prouve leur perpétuation au pouvoir par-delà les pseudo-alternances qui ne sont que des changements d’acteurs en représentation.

Sans cette manipulation scientifiquement élaborée, les peuples n’éliraient plus les adeptes de la secte qui, de réformes en révolution thatchérienne, les conduisent aux régressions et amènent la planète à la mort de sa diversité biologique.

Le style change et le fond demeure : les uns jouant les vulgaires, brutaux et populaires, les autres les gendres impeccables, policés à souhait.

 

 

En France, le monarque électif du jour se surpasse, flattant le lobby chasse en exprimant son soutien à la chasse à courre, son acceptation de la chasse des oies en février, bien que les juridictions nationales et communautaires aient condamné ce braconnage de fin d’hiver à d’innombrables reprises et que le souverain ne puisse pas ignorer la loi qu’il bafoue ainsi.

Pourquoi cette servilité des politiques envers ce que le pays compte de plus ringard, attardé, désavoué par la majorité des citoyens ?

C’est qu’ils ont calculé que le soutien d’un lobby chasse, bien que très minoritaire mais très structuré, valait mieux pour leurs intérêts électoraux que celui des défenseurs de la nature et du vivant.

Il faut dire qu’en avril 1989, les présidents de fédérations départementales des chasseurs, à l’initiative de celui de la DORDOGNE, ont su lancer un micro-parti politique (CPNT) qui obtint des résultats globalement médiocres mais qui parvint à faire élire 5 députés européens en 1999 et des conseillers régionaux, notamment en PICARDIE et en AQUITAINE.

Ce parti parvint à contaminer la droite politique qui lui offre des vices-présidences de régions dont l’unique obsession est d’assécher les finances des associations régionales de protection de la nature, qualifiées d’anti-chasses et de gratifier, comme en région AUVERGNE-RHONE-ALPES, de trois millions d’Euros des chasseurs en voie de paupérisation d’adeptes mais non d’argent.

 

 

Les défenseurs du vivant n’ont pas su se rassembler en un antidote du CPNT.

Dès lors, le raisonnement du monarque électif est qu’il est plus profitable d’obtenir le soutien d’une organisation structurée, puissante financièrement et dotée de relais ruraux que de contenter un courant écologiste, naturaliste, animaliste majoritaire mais émietté en nébuleuse déstructurée et qui ne saura pas sanctionner les génuflexions devant les tueurs agréés.

En 2016, j’ai tenté de promouvoir un anti CPNT, une FORCE POUR LE VIVANT, un parti « anti-chasciste", mais à la différence de ce qui intervint chez les ennemis de la terre, loin d’unir, de rassembler les énergies, les talents et les moyens, notre initiative inspira une floraison de micro-partis reprenant la même sensibilité.

Le résultat prévisible débouche sur notre impuissance à peser sur les décideurs du fait de nos dispersions stériles.

 

 

Combien y aura-t-il de listes écologistes et animalistes lors des prochaines élections Européennes, en 2019, face au parti du monarque électif et des conservateurs pro-CPNT ?

Poser la question revient à donner la réponse et à prévoir l’échec des uns et des autres.

Si nous voulons inverser le rapport des forces, il faut en finir avec ces divisions, cette course égotique pour unir tous ceux, sans exception aucune, qui veulent faire gagner la vie.

J’ajouterai que mes amis de combat, des diverses associations, des groupuscules écologistes, des micro-partis du mieux, ne mesurent pas l’ampleur du péril, la puissance des ennemis de la terre, leur emprise sur les moyens de manipulations de l’opinion, les complicités qu’entretiennent les membres de la secte par-delà leurs fausses compétitions électorales, car ils servent tous les mêmes intérêts, ceux des forces thanatophiles.

Dès lors, l’union s’impose avec tous ceux qui refusent le système pervers fondé sur l’exploitation, la compétition, la rentabilité, la domination arrogante, le mépris de l’autre et de la vie.

La qualité, la notoriété, l’ardeur du leader n’y fera rien. C’est l’union qui donnera force et crédit à un mouvement d’opposition résolue aux négations des droits du vivant.

Je me réjouis de découvrir chez d’autres les idées, les valeurs, les thèmes et même les formules que la CONVENTION VIE ET NATURE sème depuis quinze ans.

Je les remercie de nous relayer, de nous plagier, de porter la voix, le projet de société biocentriste.

Alors, je ne désespère pas qu’un jour viendra où notre appel à l’union soit entendu, même si nous devions ne plus être là personnellement pour nous en réjouir.

L’objectif clair, ferme, résolu tient à l’instauration d’un état d’empathie, de bienveillance, de réconciliation entre l’arbre, l’animal et l’homme, un nouvel ordre écologique opposé à l’ordre du Marché qui réifie les êtres humains et non-humains pour célébrer le culte du profit.

Coupables ou naïfs ceux qui ne verraient en notre démarche qu’un farfelu animalisme et qui rétorqueraient qu’il y a tant de grandes questions, tant de défis, tant de périls affectant l’humain, qu’il apparaît très subalterne de se préoccuper d’un loisir d’idiots de villages. 

Erreur : tout se tient et la compassion forme une entité mentale, une démarche éthique globale, une cohérence politique.

 

 

Nous aspirons à l’émergence d’une société plus douce, moins orientée vers l’écrasement et l’exploitation, une société cultivant les vertus d’un sur-humanisme seul compatible avec l’épanouissement de la vie sur terre.

Lorsque cette démarche sera comprise, la secte au pouvoir partout sur la Terre, avec sa fièvre d’exploitation et de croissance quantitative, s’écroulera comme se sont effondrés les deux grands totalitarismes criminels du siècle passé et ses ravages seront tout aussi évidents que les monstruosités de ceux qui, comme elle, voulaient régner mille ans.

Peut-être que notre seul mérite résidera dans le fait de l’avoir annoncé trop tôt.

Servir une cause vaut mieux, n’est-ce pas, que se servir d’une cause pour exister.

 

 

 

Gérard CHAROLLOIS

CONVENTION VIE ET NATURE

UNE FORCE POUR LE VIVANT

 

 

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25 février 2018 7 25 /02 /février /2018 11:21

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La lettre de Gérard CHAROLLOIS  le dimanche 25 février  2018

TEL 06 76 99 84 65 

 

 

 

En philosophie politique comme en toute chose : la mode est ce qui se démode.

 

 


 

De nos jours, un vent mauvais souffle sur le monde charriant des aigreurs, des peurs, des régressions morales, des ressentiments.

À la fin de la décennie 1960/1970, nous connûmes la mode du « peace and love », du « flower power ». En ce temps-là, les jeunes gens qui ne voulaient pas devenir ce vieil homme usé qu’était leur père traitaient le recteur d’académie de vieille baderne, conspuaient l’ordre et la tradition, voyaient en MAO, CASTRO et le CHE des libérateurs flamboyants, agitaient des drapeaux rouges et noirs et draguaient dans les vapeurs de gaz lacrymogènes que balançaient les « crs SS ».

A l’université, il était de bon ton d’être gauchiste, trotskyste et maoïste, ce que je ne fus jamais.

Face à ce grégarisme révolutionnaire de la génération, tout observateur de l’époque pouvait penser que l’avenir serait marxiste et que la Révolution submergerait l’ancien monde sclérosé, marchand, doux aux forts et durs aux faibles.

Je ne fus pas victime de ce panurgisme et je m’étonnais de ce que l’on puisse voir en ces dictateurs et ces idéologies autoritaires et sectaires une voie de liberté, de générosité, de justice, d’émancipation.

 

 

Nous pouvions savoir et ma génération aurait dû considérer les crimes des goulags, les massacres de réfractaires, le conservatisme étriqué derrière la façade révolutionnaire des pays rouges.

Je ne fus pas dupe et à tout prendre, contre ma génération et contre les milieux universitaires, je préférais de GAULLE, malgré quelques relents ringards, à MAO et à ses crimes de masse.

Bien sûr, déjà l’argent pourrissait tout, le capitalisme menaçait la biodiversité, la religion obscurcissait la raison et entravait la liberté, mais pour que les garçons puissent aller dans la résidence universitaires des filles, chose heureuse et souhaitable, point n’était nécessaire d’en appeler au totalitarisme chinois et aux errements de la mode gauchiste.

 

 

Pour avoir échappé aux pièges et mirages de l’époque, j’admets ne pas avoir prévu que mes contemporains enflammés, bouillants révolutionnaires sartriens, deviendraient quarante ans plus tard de paisibles notaires et notables, électeurs d’un SARKOZY et d’un MACRON, dociles serviteurs de cet ordre financier, injuste, ravageur que la jeunesse dénonçait au temps ardent d’un mois de mai.

De GAULLE ferait figure de progressiste au regard des dirigeants actuels dont l’obsession est de supprimer subrepticement tous les droits sociaux arrachés aux forces d’argent au cours des  deux siècles précédents et de flatter les dégénérés ridicules qui célèbrent la chasse à courre.

Le Général ne se voulait ni de gauche, ni de droite, droite qu’il avait combattu en 1940 lorsqu’elle était Vichyste et en 1960 lorsqu’elle était colonialiste et qu’elle tenta de l’assassiner.

Pour avoir résisté à la mode gauchiste de naguère, je peux aujourd’hui dénoncer la mode « start up » d’un temps de régressions qui préparent le saccage de « l’environnement » et le malheur des peuples.

 


 

Certes, la génération de ce temps prônait l’hédonisme mais y ajoutait une dimension altruiste, une obsession sympathique de la justice, un souci du « prolétaire » pour reprendre un mot de l’époque, concept démodé, depuis que seuls les oligarques poursuivent la « lutte des classes ».

Si en 1960 tout homme pouvait penser que le sort de son enfant serait meilleur que le sien, présentement, l’on peut légitimement craindre que demain sera fait de sacrifices, d’efforts, de renoncements aux droits acquis selon un processus parfaitement élaboré.

Pour mieux expliciter mon propos, je vais évoquer, à titre d’exemple, un cas très concret.

Je ne suis personnellement nullement concerné par le statut des « cheminots » et pourrais me désintéresser absolument du sort d’une catégorie que la propagande libérale dépeindra comme privilégiée, pour la vouer à la vindicte des autres catégories.

Songez, les cheminots ont la sécurité de l’emploi, une progression de carrière assurée, une retraite anticipée. "quel scandale", « quelle injustice », "vrais planqués à l’abri de leur statut" !

Jouant sur le ressentiment des autres catégories sociales, les libéraux économiques vont supprimer ces « intolérables privilèges ».

 

 

Demain, les mêmes forces idéologiques, vous expliqueront que nombre de chômeurs sont des assistés qui se complaisent dans l’oisiveté, que les agents publics bénéficient de droits refusés aux autres, que les retraités peuvent contribuer davantage, que les salariés du privé doivent être flexibles et disponibles en permanence pour les besoins de l’économie, que les services publics pèsent sur la dette, que le social, la santé plombent l’économie, que tout doit être rentable et servir le profit.

Ce que ne disent pas les sectaires du temps qui valent bien par leur dogmatisme ceux des années 1960, c’est qu’il conviendrait, à l’inverse de ce qu’ils prônent, de donner à tous les droits sociaux des cheminots et non leur retirer leurs droits, conférer à tous les salariés les garanties des agents publics, tirer toujours vers le haut le sort de chacun et non systématiquement de dénoncer successivement les uns et les autres pour manipuler le peuple et l’empêcher de comprendre ce qui se passe.

Ce qui se passe : c’est que toutes les strates sociales y passeront et que tous les droits seront rognés, abaissés, précarisés au profit d’une infime caste de vrais privilégiés qui gagnent en une heure ce qu’un cheminot gagne en un mois.

La mode est ce qui se démode.

 

 

Alors, après l’heure du marxisme farfelu de la génération précédente et celle du culte de l’entreprise privée et du Marché, de notre temps, j’appelle que vienne le temps de la prévalence du vivant sur l’avoir, du mieux-être sur l’esprit de sacrifice, de l’empathie contre la compétition frénétique, d’un hédonisme avec une dimension altruiste, le souci de l’autre.

Lorsqu’émergera cette société, les dirigeants actuels seront congédiés et leur désastreux bilan rejoindra ceux des totalitarismes de naguère.

N’oubliez pas ceci : un homme qui sert la violence contre les animaux et les autres humains est un homme dangereux car si les bons sentiments ne suffisent pas pour faire le bien et qu’il faille y ajouter de l’intelligence, il est sûr que les mauvais enfanteront toujours le malheur.

Immunisez-vous contre la mode que vous distille les détenteurs de « temps de cerveaux disponibles ».

Mes écrits ne visent nullement à vous faire penser comme moi, mais vous invitent à penser par vous-mêmes en échappant au conditionnement.

 

 

 

Gérard CHAROLLOIS

CONVENTION VIE ET NATURE

UNE FORCE POUR LE VIVANT

 

 

 

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4 février 2018 7 04 /02 /février /2018 11:37

La lettre de Gérard CHAROLLOIS                                                                                                                     le  04 février 2018 

 

 

 

Racisme, sexisme, âgisme et spécisme.

 

 


Le biocentrisme édicte que tout être vivant possède un intérêt légitime à vivre et à vivre dans la dignité et la liberté, c’est-à-dire dans le respect de ce qui le détermine.
Or, l’animal humain érige volontiers des barrières, des frontières, des exclusions pour se sentir bien au chaud enfermé dans sa tribu, sa cité, sa nation, son ethnie, sa religion, sa corporation, son clan, citadelles inaccessibles aux autres et inexpugnables pour les esprits faibles qui la peuplent.
D’aucuns, croyant bien faire, nient les différences, les nuances, les capacités spécifiques pour asseoir une fragile égalité de considération, comme s’il fallait une identité pour obtenir un accès au respect des êtres.
Qu’un individu soit plus performant dans tel ou tel domaine, qu’un groupe humain soit plus doué pour telle ou telle activité physique ou intellectuelle ne change rien à la dignité qu’il convient de reconnaître à chacun par-delà les aptitudes et les compétences.

 


Pour Martin HEIDEGGER, grand philosophe un temps inscrit au parti nazi, l’animal était « pauvre en monde ».
Or, le loup perçoit des effluves et connaît le monde autrement mais pas moins que notre penseur de la technique contre la race.
Pour un canidé parcourant une piste, l’humain est « pauvre en monde ».
Dans notre société bouleversée par l’expansion prodigieuse des connaissances et des moyens, le racisme de grand-papa est mal vu. Celui qui, tel Edouard DRUMONT, écrirait de nos jours « la France juive » se retrouverait en correctionnelle et cloué au pilori par les médias.

 


Celui qui, tel Joseph-Arthur de GOBINEAU, invoquerait une supériorité intrinsèque de la race blanche sur la race noire, serait banni de la sphère intellectuelle.
Réjouissons-nous, non pas de ces anathèmes frappant ces pensées, mais du fait que plus guère d’esprits contemporains songeraient à écrire ces pamphlets qui obtinrent, en leur temps, de grands succès de librairie.
L’humain deviendrait-il éthique, intelligent, généreux au point de comprendre que les différences qui heureusement existent ne justifient aucune exclusion du cercle de la dignité ?
Gens de mieux, rassurez-vous, il vous reste bien des combats à mener.

 


Bien sûr, il y a la condition animale puisque les « bien-pensants », les formatés perdurent à ricaner devant les plaidoyer en faveur de la cause du vivant et les lobbies veillent à maintenir tous les êtres vivants non-humains au rang de marchandise et de souffre-douleur.


Les ostracismes et les discriminations entre les hommes persistent sous des formes qui échappent aux radars du vacarme médiatique.
J’évoquerai ici un mal ridicule : le jeunisme.
Il y a des niais pour choisir les candidats, lors des scrutins politiques, en fonction de leur âge, comme si, pour parler comme le regretté Georges BRASSENS, un jeune con valait mieux qu’un vieux des neiges d’antan.
L’âge ne fait rien à l’affaire.
Une jeune femme noire peut être plus estimable qu’un vieil homme blanc, mais le contraire peut aussi exister.
Le sexe, la couleur de la peau ou l’âge sont totalement indifférents à l’estime que l’on peut porter à une personne, sous peine de faire du « racisme » en un sens ou en l’autre.


Ce que j’appellerai l’âgisme fait fureur dans notre société.
Si pour un Africain d’antan, « un vieillard qui meurt était une bibliothèque qui brûle », pour un contemporain formaté à la compétition, au rendement, à la concurrence féroce, un vieillard qui meurt est un alzheimérien de moins, un pensionné évacué, un inutile qui a bien voulu lâcher la barre.
Pour quelques jours seulement, les médias grégaires bruissent du malaise des salariés des maisons de retraites.
Petit souvenir professionnel personnel : il m’a été donné, durant des années, de présider la chambre d’un tribunal traitant des recours des tutelles et curatelles. La greffière appelait les affaires les unes après les autres, comme il se doit. Or, lapsus révélateur, elle criait fréquemment dans le couloir : "Madame la directrice de la maison d’arrêt" au lieu et place de "la maison de retraite".
Société, que fais-tu de tes aînés ?
Ainsi, sur la terre des hommes, animaux, femmes, enfants, vieillards sont encore bien maltraités.
Alors camarade, cours plus vite, le vieux monde est encore là.

 

 

 

Gérard CHAROLLOIS

TEL 06 76 99 84 65

CONVENTION VIE ET NATURE ( www.ecologie-radicale.org )

UNE FORCE POUR LE VIVANT

 
 
 
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28 janvier 2018 7 28 /01 /janvier /2018 10:47

La lettre de Gérard CHAROLLOIS                                                                                                                                le  28 janvier 2017 

 

De NOTRE-DAME-DES-LANDES aux concessions à la destruction du vivant.

 

 

En mai 2017, à l’annonce de la nomination de Nicolas HULOT au ministère de l’écologie, j’écrivais dans cet éditorial que le prix de ce ralliement ne pourrait être que l’abandon de l’emblématique projet controversé de l’aéroport de NOTRE-DAME-DES-LANDES.
La nouvelle ne fut pas pour nous une surprise. Il ne pouvait pas en être autrement.
Réjouissons-nous de cette décision qui consacre le succès de puissant combat associatif en faveur de la préservation d’une zone naturelle.


Saluons ces « zadistes » dont le moindre mérite n’est pas de déplaire aux tenants de « la loi et l’ordre », ces sinistres résignés pour lesquels une injustice vaudra toujours mieux qu’un désordre.
Les "zadistes" dans la non-violence, dans la désobéissance civile, font mieux que s’indigner, ils agissent pour le bien commun.
Il y a un peu partout en France des projets scandaleux, fruits de l’appétit des oligarques, destructeurs de sites, déménageurs de biodiversité, sources de nuisances pour les habitants et de grands profits pour ceux qui font du profit.
Des milliers d’hectares disparaissent chaque année sous l’asphalte et le béton pour satisfaire des intérêts privés de scrupules.


Soyons cohérents.
Nous refusons l’aéroport du Grand-Ouest cher aux promoteurs et à leurs serviteurs partisans en politique. Ne prenons pas l’avion pour transporter notre ennui au bout du monde car on ne peut à la fois dénoncer les pollutions, les emprises au sol, les désagréments pour les riverains et les oiseaux, l’épuisement des hydrocarbures et se laisser conditionner par l’industrie du tourisme qui, comme il a été déjà dit, consiste à « amener dans des endroits qui seraient mieux sans eux, des gens qui seraient mieux chez eux ».
Imaginons que demain tous les habitants de ce pays décident de se rendre aux antipodes et que les chinois ou indiens décident inversement de visiter PARIS.
Les ressources planétaires ne pourraient pas y pourvoir et l’atmosphère en serait saturé.
Alors préférez visiter le Massif Central pendant vos prochaines vacances et non la muraille de Chine qui se passera bien de nous.
Les écologistes ont obtenu l’abandon du projet nantais qui suscita tant de manifestations massives contre lui.

 


Maintenant, la classe politique pourra assumer, en toute bonne conscience, le massacre de la biodiversité en faveur des forces les plus demeurées de la société, celles qui veulent casser du renard, de l’oiseau migrateur et du loup.
Une dizaine de députés du parti au pouvoir, élus des zones de montagne, se sont rendus à MATIGNON pour exposer au premier ministre leur volonté de voir défendre les éleveurs de moutons contre les exactions des loups.
Un plan loup est en élaboration.
Pour le lobby agrocynégétique, la question est réglée. Il faut éradiquer le loup au même titre que le lynx, l’ours et tout autre prédateur naturel. Pour ce lobby, la montagne sert de parc à moutons.
Que la biodiversité aille se faire protéger ailleurs.
L’éleveur ne possède pas un troupeau pour le dorloter, l’aimer, le caresser mais pour le vendre à l’abattoir y compris rituel. L’éleveur pleure, devant les caméras, lorsque le loup tue sa douce brebis mais feint d’oublier qu’il la destine à l’égorgement et ne la nourrit pas comme animal de compagnie.
La sentimentalité est ici invoquée à titre d’argument publicitaire.
Reste l’aspect économique.
J’ai déjà suggéré que puisque l’agriculture de montagne tire 50% de ses revenus de subventions, il conviendrait de maintenir ces aides, à titre social, mais de les subordonner à la présence de la faune.
Il est évident que l’éleveur ne doit pas supporter le coût de la sauvegarde de la biodiversité mais il ne peut, à la fois, solliciter l’argent public et l’aseptisation de la nature, tenir d’une main la sébile et de l’autre le gros fusil.
Subordonner les aides financières à la présence des prédateurs constituent, dans une société fondée sur l’appât du gain, l’unique moyen de « réconcilier » les éleveurs et la nature.
Abandon de l’aéroport de la discorde, bonne nouvelle, mais que dire du grand contournement de STRASBOURG, des voies rapides ici ou là et de ce stupide cadeau
fait au lobby chasse français : Par arrêté du 2 janvier 2018, le ministère de l’écologie autorise l’emploi d’atténuateurs de sons sur les armes de chasse.
Oui, en France : « silence, on tue ».


 

 

Gérard CHAROLLOIS

TEL 06 76 99 84 65

CONVENTION VIE ET NATURE ( www.ecologie-radicale.org )

UNE FORCE POUR LE VIVANT

 

 

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24 décembre 2017 7 24 /12 /décembre /2017 11:16

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La lettre de Gérard CHAROLLOIS Le dimanche  24 décembre 2017 

TEL 06 76 99 84 65

 


La peur de la nature.

 


Les faits divers, les petites anecdotes du quotidien, les péripéties des gens ordinaires parlent pour une société et la révèlent.
Ainsi, en PÉRIGORD, sur le territoire de la commune de GRIGNOLS, une querelle subalterne de voisinage s’est cristallisée sur une mare. Des voisins plaideurs ont assigné en comblement de ce gîte à amphibiens leurs ennemis locaux au motif que les grenouilles coassent trop près de leur maison au printemps, constituant un « trouble anormal du voisinage ».
Un tribunal rejeta leurs prétentions « contre nature » mais la cour d’appel de BORDEAUX infirma la décision et ordonna que la mare devait disparaître et ce sous forte astreinte par jour de retard, arrêt validé en cassation.
Or les mares, naguère présentes partout dans les campagnes, se font très rares et représentent pour ce que la doctrine contemporaine qualifie de biodiversité, des milieux précieux, fragiles, menacés, des milieux accueillant des espèces ne pouvant pas vivre en dehors de ces points d’eau.
La mare de GRIGNOLS recèle plusieurs espèces intégralement protégées par la loi (loi 76 629), mais le chant des grenouilles perturbe nos plaideurs dont on ignore s’ils exècrent les amphibiens ou leurs voisins humains.
S’agit-il d’une chronique de la haine ordinaire ou de cette peur de la nature qui habite trop de nos contemporains ?

 


Les tribunaux ont ainsi à connaître fréquemment de requêtes de gens irascibles mécontents du coq, des chevaux ou des vaches du voisin, belle illustration de l’adage sartrien « L’enfer, c’est les autres ».
Il y a aussi ceux qui veulent faire abattre les arbres, les haies de leurs petits ennemis domestiques d’à côté.
Ici, nous voyons que l’animal cupide s’avère volontiers belliciste, tare redoutable, aux effets locaux et parfois mondiaux sous forme de guerres justes, saintes, glorieuses avant de devenir, avec le recul du temps, dérisoires.


L’humain n’aime pas la nature dont il a peur.
Peur des forêts non jardinées, des zones humides, des friches, des animaux sauvages, des herbes folles.
Il y en a même pour se plaindre du chant du rossignol philomèle, des déjections des hirondelles, des chahuts d’une fouine dans un grenier.
Sans doute, l’animal humain raté et dénaturé supportera davantage le vacarme des moteurs à explosions de son trafic routier et l’assourdissant vrombissement des avions aux abords des aéroports, la fumée de ses pollutions cancérogènes que la mélodie de la nature vivante.
Si la montagne et ses ravins, les cours d’eau et les océans ne lui offraient pas des occasions de spéculations financières, l’animal dénaturé demanderait l’aplanissement des pics et le comblement des fleuves car tout ceci est dangereux.
Disons, en synthèse, que l’homme n’aime pas sa planète et que seul l’anime la quête insatiable du profit.
Alors, vous qui n’êtes pas formatés par ce système de pensées, respectez ou mieux créez des mares, sauvegardez les vieux arbres, plantez des haies, laissez la végétation spontanée envahir une partie de vos espaces.
Changeons vite pour sauver la vie, ça presse.

 

 


Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
UNE FORCE POUR LE VIVANT

 

 

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17 décembre 2017 7 17 /12 /décembre /2017 11:12

le dimanche 17 décembre 2017.


Aménagement du territoire et cancérisation de la terre.

 


Le libéralisme économique triomphe mais seule la liberté d’entreprendre, de spéculer, d’exploiter, de rentabiliser se célèbre à longueur de médias et se trouve promue par les Etats sous contrôle.
La liberté d’opinion et de manifester des convictions s’avère à géométrie très variable.
Non, les hommes ne sont pas égaux dans l’expression de la pensée ni dans le droit de manifester des convictions.
Les protecteurs de la nature, ceux qui ne se promènent pas sous les lambris de la république pour y délivrer une caution écologique et y recueillir des honneurs de pacotilles, savent ce qu’il en coûte de défendre des sites et de conspuer les « traditions ».


A SIVENS, un jeune botaniste y perdit la vie mais ce qui se sait moins et que d’autres militants furent grièvement molestés et blessés par des nervis fascisants du « ruralisme profond », avec la mansuétude des pouvoirs publics. Aucun syndicaliste agricole ne fut interpelé pour ces violences perpétrées avec des armes blanches et des bâtons.
Les défenseurs du vivant qui n’ont jamais brûlé d’édifices public, souillée une préfecture, dégradé du mobilier urbain, violenté des personnes - à la différence d’autres groupements connus pour leurs débordements - sont volontiers stigmatisés par une presse aux mains des promoteurs.
Dans le même temps, les défenseurs du vivant, de l’intérêt général, de l’avenir de la planète et de l’humanité se voient étroitement surveillés par l’Etat et inquiétés pour la moindre incartade.
Bref, un zadiste, un animaliste sont des sous-citoyens alors qu’un promoteur, un syndicaliste agricole peuvent exprimer bruyamment leurs intérêts ou leurs détresses.


Selon que vous serez du coté des intérêts économiques corporatistes ou que vous remettrez en cause la loi de l’argent, vous bénéficierez de l’indulgence, de la compréhension, de la complicité des pouvoirs installés ou d’un ostracisme vigilant.
Cela tient à un fait passant inaperçu par nombre de nos contemporains, mais à un fait grave.
Le pouvoir politique, donc le pouvoir d’Etat, se confond avec le pouvoir de l’argent dont il est une émanation.
Alors les ministres, les présidents, les décideurs proclament qu’il faut sauver la planète, le climat, la biodiversité, en remplaçant les fenêtres des demeures, en fermant le robinet en se lavant les dents, en substituant des toilettes sèches à celles consommatrices d’eau.
Ce battage permet de culpabiliser le citoyen et d’exonérer le système. En revanche, les guerres lointaines, l’agrochimie, l’industrie, les affaires, le bétonnage et bitumage doivent perdurer, alors qu’ils sont les principales sources de nuisances, d’altération de l’atmosphère, de la mort des espèces.
Vous ne trouverez pas un département, un canton, une commune où élus et chambres de commerce et d’industrie ne rêvent pas de routes nouvelles, de ronds-points, de zones artisanales, de lotissements, bien évidemment très « écologiquement responsables ».
Et puis pour l’aménageur, ce ne sont pas la petite déviation nouvelle, le modeste ouvrage qui vont compromettre la viabilité de la terre !
Bien sûr, mais partout vous trouvez des élus locaux, des promoteurs pour couler de l’asphalte et artificialiser, agissant, sans même en avoir conscience, en véritables cellules cancéreuses qui inéluctablement font disparaître les espaces libres et naturels.


Malheur à ceux qui osent expliquer que tout ceci est radicalement contraire aux généreuses proclamations solennelles affichées au plus haut niveau lorsqu’on parle de la planète et non du petit trou de campagne dont il faut surtout ne pas faire « une réserve d’indiens ».
Que la nature aille se faire protéger ailleurs. Voilà ce que pensent l’élu local et sa cohorte de petites entreprises du BTP en mal de couler de l’asphalte.
Ce petit monde ne pense pas. Il compte l’argent dans ses tiroirs caisses.
LABRUYÈRE dépeignait déjà ces marchands qui se battraient pour nous vendre la corde qui servirait à les pendre.
Qu’importe aux vaillants entrepreneurs le sort d’une forêt, d’une vallée, d’une montagne, d’un bord de mer.
Bien sûr, la maison brûle mais pour trop d’élus, pour les promoteurs, il faut se dépêcher à faire des affaires et la vertu civique, écologique et humaine peut bien attendre.
Alors, le zadiste, l’écolo, l’animaliste peuvent bien se faire matraquer, blesser ou tuer, ridiculiser dans la presse formatée , le règne de l’argent exige cette entorse au grands principes démocratiques, républicains et droits de l’homme.
Le système sert d’abord les petits intérêts privés au nom du développement, de la croissance, de l’emploi, avec les résultats que vous connaissez.
S’il est légitime que tout peuple, tout individu veut pour lui-même le développement, celui-ci n’est pas viable avec une croissance démographique infinie sur une planète finie.
Il en résulte qu’il sera difficile d’arrêter un système inhérent à la nature intrinsèque de l’animal humain mais que ce système est à terme létal.
Sans doute que l’humanité se voit condamnée à brève échéance, intoxiquée par elle-même.
Pas très grave, puisque nous savons que le système solaire est lui-même à terme condamné.
Cela pourra vous consoler d’avoir des élus et des affairistes qui bétonnent près de chez vous, sans comprendre qu’ils menacent la vie.
Il se pourrait même que bien avant la mort du système solaire, dans cinq milliards d’années, les poulpes, dont l’intelligence est surprenante, auront remplacés les hommes, animaux cupides qui préfèrent l’argent à la vie, comme me le disait mon regretté ami Théodore Monod.

 


Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
UNE FORCE POUR LE VIVANT

 

 

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12 novembre 2017 7 12 /11 /novembre /2017 11:58

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La lettre de Gérard CHAROLLOIS    Le dimanche 12 novembre 2017
TEL 06 76 99 84 65


Encore la chasse !

 


J’ai trop écrit sur le loisir de mort sans répugner à m’interroger sur ce qui déterminent des humains, mes semblables en apparence, à jouir de traquer, mutiler, tuer des êtres sensibles.
L’actualité m’y contraint.
Faire de la mort d’un animal une récréation va à l’encontre de ce que je ressens, à savoir que la dignité humaine tient à la capacité d’empathie.
Bien sûr, le sadisme existe au titre des perversions et il consiste justement à tirer du plaisir du mal qu’on occasionne à autrui, mais il relève d’une pathologie de la conscience et je considère celui qui donna son nom à cette perversion, le marquis de SADE, comme un criminel dérangé et nullement comme un généreux libérateur des mœurs, un émancipateur du seul érotisme qui vaille : celui de l’échange du plaisir et non de la douleur. Lisez, si vous l’osez,
« La philosophie dans le boudoir » et vous serez édifiés si la nature du marquis criminel.


Or la chasse, loisir encore banal dans nos campagnes, activité flattée par les démagogues politiciens, n’est qu’une manifestation de pur sadisme, un passe-temps visant à envoyer du plomb et des balles dans des chairs.
La persistance de ce loisir révèle une faille tectonique entre le progrès rapide des sciences et techniques et les avancées indéniables mais trop lentes de la conscience et de l’éthique.
Le nombre des chasseurs diminue partout dans le monde, y compris en France où il passa de deux millions cinq cent mille en 1975 à moins d’un million aujourd’hui.
Mais durant plus de la moitié de l’année, nos bois et landes deviennent des champs de batailles sans honneur où des hommes repus trompent l’ennui de leurs dimanches en traquant de pauvres animaux, par ailleurs condamnés par l’empoisonnement et l’artificialisation de l’espace naguère naturel.
Le procès de la chasse pourrait comporter, en acte d’accusation, les humains blessés, tués presque chaque dimanche par armes à feu, ainsi que la mort de la biodiversité, la disparition des prédateurs naturels, les déséquilibres d’une faune devenue « gibier », les pseudo-proliférations du cheptel cynégétique, l’insécurité pour les randonneurs.
Un monde sans chasse bénéficierait de plus de douceur, de quiétude, d’une biodiversité restaurée qui se porterait tellement mieux sans cette guerre d’extermination alimentée par des lâchers d’animaux de tirs et par des élevages en milieu ouvert de deux ou trois espèces prisées par le chasseur pour garnir son stand de tir.


Mais tout ceci n’est rien à côté de ce que trahit la présence d’un tel loisir au sein de nos sociétés.
Aussi longtemps que l’homme aimera tuer, caressera avec amour une arme, jouera à la guerre, il sera en grand danger, car ces pulsions violentes, cruelles, oublieuse de la plus élémentaire empathie envers le vivant, préparent à tous les crimes.
Abolir la chasse/loisir, ce n’est pas que préserver la nature, respecter l’animal, c’est récuser une violence, une brutalité, un goût de la tuerie, manifestations sinistres du mal absolu.
A l’opposé du sadisme, je souhaite à l’humanité de l’hédonisme altruiste, de la bienveillance, du souci d’occasionner à toute altérité ce qu’il y a de meilleur.
Certes, les bons sentiments ne suffiront pas à faire reculer la souffrance et la mort, mais il est certain que les mauvais ajouteront toujours du malheur.
Dans les rapports humains, amicaux, amoureux, professionnels et de la vie quotidienne, ne soyons pas des chasseurs, prédateurs, dominateurs, arrogants.

 


À l’inverse, soyons dispensateurs de bienveillance, de plaisir, de douceur.
Que le propre de l’homme devienne ce souci de retrancher tout ce qui génère douleur, souffrance, détresse.
Ce débat éthique n’effleure pas une presse débile qui relate le fait cynégétique en ignorant l’essentiel et en recopiant la propagande indigente d’un lobby chasse pourvu de moyens financiers colossaux, d’organisations corporatistes héritées du gouvernement de VICHY (voir l’ordonnance PETAIN publiée au JO de l’Etat Français du 30 juillet 1941).
L’actuel pouvoir envisage d’octroyer à l’office national de la chasse et de la faune sauvage, établissement public contrôlé par les chasseurs, une rallonge financière. L’article 54 du projet de loi de finance pour 2018 impose aux agences de l’eau une contribution de l’ordre de trente millions d’Euros pour cet office.


La cour des comptes a déjà dans ses précédents rapports dénoncé les abus de l’argent de la chasse.
Le jour viendra bientôt où les hommes auront honte de ce que leurs prédécesseurs firent aux animaux sauvages. Pour pallier le rejet du loisir de mort par les nouvelles générations, le lobby chasse est réduit à offrir gratuitement le permis de chasser aux jeunes. Lorsqu’ils seront moins de cinq cent mille, dans une dizaine d’années, leur surplus d’argent leur permettra de les payer pour qu’ils s’avilissent en tueurs agréés.

 


Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
UNE FORCE POUR LE VIVANT

 

 

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