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12 août 2018 7 12 /08 /août /2018 11:00
 
 
  
Aujourd’hui, 10:17
 
 
 
 
 
 
 

Bonjour, pour information adressé à Monsieur Louis Aliot qui en appelle à une surveillance anti-terroriste des vegans, du fait que dans les Hauts de France en particulier, une minorité extrémiste a tagué et menacé des bouchers, charcutiers, fromagers ou poissonniers. Tous les vegans et défenseurs de la cause animale risquent d'être considérés comme des ayatollah animalistes et intégristes de la cause animale et c'est le souhait affiché de ce parti  d'extrême droite proche de chasse pêche nature traditions de faire taire ce mouvement qui finalement dérange beaucoup et inquiète les défenseurs du "carnivorism as usual".

 

                                                              Bon dimanche  Nadia

 

 

Monsieur le député,

 

 

    Vous attirez l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur, sur les agissements et les dangers posés par les « vegans » et l'idéologie antispéciste. Le monde de l'antispécisme forme selon vous une nébuleuse mal connue d'individus radicalisés, sortes de néo-cathares végans. Puisque vous en appelez à l'histoire, il faut se rappeler que le légat pontifical de ces sombres temps, l'abbé de Citeaux, Arnaud Amaury, a prêché pour la croisade et la mort des hérétiques avec cet appel au meurtre bien peu évangélique : "Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens". Le fanatisme et les idéalismes passionnés avec leur zèle qui tombe trop facilement dans l'excès et la violence finalement desservent la cause qu'ils sont censés défendre. Vous caricaturez  les défenseurs de la cause animale en prétendant que pour eux la vie d'une fourmi est équivalente à tous points de vue à celle d'un être humain, et la loi devrait accorder à toutes les créatures vivantes les mêmes droits qu'aux hommes.  C'est sans doute pour vous  un empêchement de penser réellement cette question qui est d'ailleurs déjà très présente dans la Bible. En ce qui concerne les procès d'animaux du Moyen-Âge, ils concernaient essentiellement les mammifères qui auraient finalement bien droit à une justice mais informée aujourd'hui par les avancées de nos connaissances scientifiques et éthologiques et sans leur accorder bien sûr les droits de l'homme qui impliquent aussi des devoirs et des responsabilités.

 

 

      Théorisée dans les années 1970 par l'Australien Peter Singer, l'antispécisme est la suite de la lutte contre les « discriminations », cette-fois ci appliquée aux animaux sentients et au domaine du vivant tout entier, avec la question des écosystèmes essentiels à la vie des individus liés entre eux et attachés au tissu du vivant qui se défile sous nos coups. Peter Singer est un utilitariste conséquentialiste et il rejette justement les souffrances indignes auxquels sont soumis des animaux hautement évolués mais il est aussi sensible aux conséquences écologiques et sanitaires ainsi qu'humanitaires du carnisme.  Pas si évidemment que ça, il s'agirait selon vous d'une idéologie nihiliste, contenant en elle des ferments totalitaires et liberticides importants mais pourquoi ne pas plutôt saisir cette provocation à penser. Le fanatisme conduit trop souvent aux boucheries et il est effectivement nécessaire de rester dans une société de droit, garante d'un dépassement non violent des oppositions et traiter comme il se doit les actes délictueux, sans tomber dans l'excès et une réaction démesurée, pousse au crime. La terreur est une constante de l'histoire et la folie meurtrière  a trop souvent pour raison le fanatisme religieux ou idéologique et l'extrémisme politique. La Nuit de Cristal rappelle trop les ravages du racisme antisémite et les dangers du totalitarisme. Votre rappel du végétarisme des chrétiens cathares est bien l'indication que la question alimentaire est une question grave et que le sacrifice animal a toujours posé problème mais d'en ce cas et contre votre logique, la violence n'était pas dans le camp des persécutés avec qui je me sens en sympathie même si je ne suis pas d'accord avec leur dualisme. 

 

 

Le végétarisme chrétien minoritaire est une constante dans l'histoire s'appuyant sur la Bible. Dans Genèse 1, l'image de Dieu qui appelle à la justice, à la miséricorde et à la non violence est accompagné d'un régime végétal et l'espérance eschatologique va dans le sens d'un retour vers la réconciliation de toutes les créatures vivant à nouveau en  Paix. 

Mais nos traditions culturelles   imposent  à l'immense majorité  son mode de vie carniste pour ne pas dire son idéologie qui aujourd'hui montre ses dangers et limites. L'adaptation à l'emballement démographique, aux changements climatiques, à la perte en biodiversité impose des changements de nos modes de vie et en particulier une réelle mise en question de l'alimentation carniste, deuxième cause de réchauffement climatique et responsable de déséquilibres alimentaires dans le monde, déséquilibres pouvant conduire à des réfugiés fuyant les famines et des troubles géopolitiques ferments de violences et de réactions totalitaires. Je me réjouirais donc si effectivement les « végans » occupaient de plus en plus l'espace médiatique mais malheureusement à mon avis, le lobby des filières viande et produits animaux reste très actif et s'impose toujours contre le sens de l'histoire et les enjeux de notre temps.

Les désordres climatiques sont passés  à l'acte  et ils doivent être mieux prévenus et maîtrisés, c'est une question d'adaptation à des réalités qui s'imposent au risque de nous enfermer dans les impasses de la violence destructrice. Mais le climatoscepticisme et le nihilisme contemporain empêchent finalement de bien penser les problèmes pour tenter d'y apporter une solution avant qu'il ne soit trop tard. Le véganisme n'est pas une mode mais une interpellation de notre humanité face aux défis qu'elle a à relever. Et nous sommes tous embarqués dans la même galère, si nous y mettons le feu, nous coulerons tous ensemble et il faudrait  mieux plutôt en faire une arche pour traverser avec les autres vivants cette période difficile.

 

Je vous prie de croire, Monsieur le député, en l'expression de ma citoyenneté vigilante.

 

 

  Mme le Dr Nadia Vilchenon

 

  Psychiatre d'exercice libéral à Amiens (80090)

 

Recherche indépendante santé et biodiversité et sur les liens entre abus 

et cruautés envers des animaux sentients, violences interpersonnelles 

individuelles et sociétales et banalité du mal.

 

 

 

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5 août 2018 7 05 /08 /août /2018 07:46

www.ecologie-radicale.org

La lettre de Gérard CHAROLLOIS   le  5 août 2018 

 

TEL  06 76 99 84 65

 

 

 

 Le jour du dépassement ou flagellation ascétique contre hédonisme altruiste.

 


Le premier août a été déclaré, cette année, jour du dépassement. L’humanité a consommé à cette date ce que la terre lui fournit en une année.
Selon que vous vivrez comme un Luxembourgeois, un Français ou un Vietnamien, ce jour du dépassement sera le 19 février, le 5 mai ou la mi-octobre.
Sous-entendu, le vertueux,  responsable, ami de la planète,  sage, avisé vivra plutôt comme un Vietnamien que comme un Luxembourgeois.
Or, le message « écologiste » ne passe pas et tout continue dans une belle indifférence de l’opinion publique et à l’immense satisfaction des oligarques et de leurs petits commis dans la politique.
Pourquoi ?
Observons que les discours sur la nature (ils disent aussi l’environnement) présentent deux versants.
D’un côté, les scientifiques et les associations lancent des cris d’alarme pour un avenir à moyen terme (la fin du siècle) et appellent à l’austérité, le sacrifice, la sobriété, la flagellation devant des comportements de consommateurs gavés.
A la fin du siècle, nous ne serons plus là.


Et puis, la flagellation, le sacrifice, le renoncement aux plaisirs de l’existence, bien d’autres idéologies s’en emparent pour flatter la culpabilité et le sado-masochisme. Rien de bien nouveau sur ce versant mortifère.
Second versant du discours sur l’écologie, voici les professionnels subventionnés et les décideurs politiques avec les éloquentes proclamations sur le climat, la biodiversité, avec forces conférences, colloques, conventions internationales, agences multiples, « machins » verbeux et creux.

 


De ces gesticulations d’estrades, ne sortira aucune mesure concrète.
L’écologie brasse du vent et broie du noir.
D’un côté, elle exhale une sombre misanthropie sans véritable amour de la nature, de l’autre elle palabre derrière le paravent des impostures.


On comprend qu’elle échoue et que nature meurt.
Cessons de culpabiliser tout le monde pour mieux exonérer les vrais coupables du massacre en cours.
Cessons de déclamer du haut des tribunes pour accoucher d’un verbe qui ne se fait pas action.
Pour être compris, puis soutenu, il faut être positif, appeler à un hédonisme altruiste puisque tous les humains exempts de pathologie masochiste préféreront, qu’on le veuille ou non, que cela nous plaise ou nous afflige, vivre comme des Luxembourgeois et non  comme des Vietnamiens, à commencer par les Vietnamiens.
Il faut, pour être compris, définir les sources d’agressions de l’homme contre la terre.


Qu’est-ce qui compromet la biodiversité ?
Une approche méprisante du vivant.
La protection du vivant doit être un impératif essentiel parfaitement compatible avec le bien-être et la prospérité humaine.
Ainsi, si la chasse était abolie, nos concitoyens ne souffriraient pas de la faim et n’auraient pas à renoncer au confort et autres agréments de la vie.
Or, la chasse tue toutes les espèces par-delà les classifications officielles.
Parce qu’il faut être concret et ne pas bavarder comme un « naturaliste de connivence », il conviendrait d’imposer, par la loi, des mesures concrètes : normes de construction d’immeubles impliquant des dispositifs de nidification des oiseaux cavernicoles tels les martinets noirs, les moineaux et autres hôtes des villes de naguère.
Tout mode nouveau de transport, de production d’énergie devrait impérativement, avant mise en service, comporter une étude d’incidence sur la biodiversité et, en cas d’agression, être prohibé ou devoir adopter des mesures supprimant ces nuisances.


Les modes de pêche devraient être abandonnés lorsqu’ils provoquent des mortalités de dauphins, d’orques et de phoques Les biocides, en agriculture, devraient impérativement être taxés pour en réduire l’intérêt économique et les considérables subventions soutenant l’élevage de montagne devrait être subordonnées à la présence des grands prédateurs.
La vie devrait toujours prévaloir sur la spéculation, dans un esprit de réconciliation de l’humain avec la nature.

 


Cessons d’opposer la maîtrise de l’homme sur son destin et l’amour du vivant dans sa merveilleuse diversité.
Parce que la mort est toujours un scandale, l’intelligence supérieure sert la vie sous toutes ses formes.
Un chasseur nommé TRUMP a déclaré la guerre au vivant parce qu’il aime la mort tant par les armes à feu que par les agressions de la finance contre la biosphère.
Les vrais nuisibles ne sont ni les Américains, ni les Luxembourgeois, ni les Vietnamiens mais les chasseurs, terme sous lequel j’englobe, par-delà les idiots de village qui trompent leur ennui et le vide de leurs dimanches en courant après des cochons, tous ceux qu’animent une mentalité, un comportement oublieux de l’amour de la nature et du respect des êtres sensibles.
L’écologie sera comprise lorsqu’elle énoncera ce simple adage : « Il n’y a jamais de mal à se faire du bien, dès lors qu’on ne fait aucun mal à autrui ».
Que les fâcheux, les culpabilisateurs, les professeurs de sacrifices se flagellent tant qu’ils en ont envie, mais qu’ils laissent vivre les autres !


Pour sauver la vie sous toutes les formes que la nature a généré, il suffit d’aimer cette diversité et agir pour la sauver, mettre notre maîtrise à ce service et ne plus considérer l’humain comme une espèce à part.

 


Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
UNE FORCE POUR LE VIVANT

 

 

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1 juillet 2018 7 01 /07 /juillet /2018 14:55

www.ecologie-radicale.org

La lettre de Gérard CHAROLLOIS      le premier juillet 2018 

TEL 06 76 99 84 65 

 

 

Le massacre des innocents

 


Alors que le pouvoir politique détruit tous les droits sociaux et refuse d’instaurer une véritable protection du vivant, l’opinion publique, décidément bien mal inspirée, l’accable pour la seconde mesure positive qu’il a adoptée depuis un an, à savoir la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes départementales, la première mesure favorable au bien public ayant été l’abandon du projet d’aéroport à NOTRE-DAME-DES LANDES.
Pour tout le reste, vous pouvez blâmer une action au service de la finance et au détriment de l’arbre, l’animal et l’homme.
Mais les « beaufs » se réjouissent toujours de voir les coups de bâton s’abattre sur leurs voisins sans s’apercevoir que les bâtons vont les frapper lorsque viendra leur tour.
En revanche, le « beauf » râle volontiers lorsqu’on atteint sa liberté de nuisance.

 


Or, reconnaissons que le trafic routier est une nuisance.
Certes, une nuisance nécessaire puisque tout le monde en bénéficie quasi-quotidiennement, mais une nuisance évidente.
Bruit, pollution, emprise sur l’espace naturel et surtout massacres des innocents.
Bien sûr, nous aurons une pensée pour les quatre mille morts humaines chaque année sur les routes et pour d’autres milliers d’atteints irrémédiablement dans leur intégrité physique par des accidents.
Nul ne peut contester que la réduction de la vitesse réduit corrélativement les incidences d’un choc et donc le nombre des victimes de la route.

 


Quant aux oiseaux qui s’éclatent sur les pare-brises, les mammifères écrasés, ils se comptent par centaines de milliers.
Qui s’en soucie ?
Le trafic routier ne tue pas que des chauffards et de paisibles usagers de la voie publique. Il participe au grand massacre de notre faune et tout y passe, de la chouette effraie au chevreuil, du crapaud au hérisson, du chat domestique au loup.
Plus la vitesse est grande et plus la potentielle victime se trouve en danger par réduction de son temps de fuite.
Ainsi, limiter la vitesse économisera des vies et accessoirement du carburant dont la consommation par les moteurs croît avec la vitesse.
Évidemment, les temps de trajet seront accrus et peut-être momentanément le nombre des amendes pour excès de vitesse.
Globalement, la mesure est bonne pour la nature.


Le respect de la vie n’étant pas la préoccupation première des gouvernants, il est peu probable que ces considérations éthiques aient animé les décideurs.
Ne soyons pas naïfs. Mais qu’importe le mobile. Il convient d’approuver pour une fois une mesure, éloge d’autant plus nécessaire qu’il se fait trop rare.
Et puis, le trafic routier offre une occasion de plus de dénoncer le caractère mafieux du système libéral.
La concession des autoroutes à des groupes privés a été faite dans des conditions scandaleusement défavorables à l’intérêt général.
Il en est presque toujours ainsi des pseudo-partenariats public/privé dans lesquels le public supporte les pertes et le privé tire les profits.
Comment pourrait-il en être autrement puisqu’une entreprise privée a pour objectif unique et vital de faire du profit ?
Ces montages innombrables dans de nombreux secteurs justifieraient des poursuites pénales appropriées, car nous quittons la route des choix politiques pour tomber dans le fossé de la criminalité d’Etat.
Allons, un coup d’accélérateur sur les poursuites judiciaires à l’encontre des collusions entre la finance qui achète et les politiques qui se vendent !
Ici, pas besoin de limitation de vitesse, le flou des textes et le manque de magistrats y pourvoient.


Gérard CHAROLLOIS

 


CONVENTION VIE ET NATURE
UNE FORCE POUR LE VIVANT

 

 

 

 

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6 mai 2018 7 06 /05 /mai /2018 10:41

www.ecologie-radicale.org

La lettre de Gérard CHAROLLOIS   Le 6 mai 2018 

TEL 06 76 99 84 65 

 

 

 

Le statut de l’animal

 

 

 

 

Dans notre civilisation, l’homme - créé à l’image d’un dieu et seul doté de la capacité d’exercer son libre arbitre alors que les autres animaux sont totalement déterminés - se vit conférer par les religions et les philosophies rationnelles un pouvoir absolu sur la nature, simple décor, simple ressource, simple environnement mis à sa disposition pour  son profit et son caprice.

 

L’homme fut ce que lui enjoignaient sa religion et sa raison, à savoir, la terreur et l’effroi pour tout ce qui vit sur la terre, dans les eaux et les airs.

Ce sont les avancées de la sensibilité, de la compassion, puis la lumière des sciences qui amènent, depuis deux siècles seulement, une prise en considération de la question animale.

Geremy BENTHAM (1749/1832) philosophe utilitariste anglais, observait à propos des animaux : « La question n’est pas de savoir s’ils parlent ou s’ils pensent, mais s’ils souffrent ».

La révélation de la théorie de l’évolution des espèces, les découvertes de la paléontologie, de la génétique, de l’astrophysique provoquèrent des blessures narcissiques à l’orgueil humain.

L’homme n’est qu’un être vivant doté de sensibilité, sur une petite planète finie, dans un vaste cosmos qui ne doit guère se préoccuper de lui.

L’homme n’est le centre de rien et vaut par lui-même ce qui ne signifie nullement qu’il ne possède pas un droit légitime à vivre.

 

 

Très lentement, l’approche culturelle de l’animal évolue sous l’influence de ces connaissances et, de simple ressource, de la conception de l’animal machine, on parvient à ce qu’énonce, depuis deux ans, le code civil français en son article 515 – 14 : « L’animal est un être vivant doté de sensibilité ».

Jusqu’à présent, pour le droit civil, l’animal était un meuble (article 528 du code civil).

Bien sûr, cette déclaration de principe n’emporte pas immédiatement des conséquences très positives pour nos frères en fortune de vivre et en infortune de mourir. Le texte susvisé prévoit d’ailleurs que l'animal peut être approprié.

Les conditions d’élevage se sont mêmes dégradées avec l’ère du capitalisme forcené, créateur d’usines à viandes, à lait et à œufs dans lesquelles les animaux de rente sont ramenés au rang de producteurs de profits,  de marchandises, à l’instar d’ailleurs de ce que deviennent les humains.

Quant au droit pénal, son évolution indéniable est ralentie par le poids des lobbies qui redoutent des atteintes à leurs intérêts et pratiques culturelles.

Ainsi, la loi de 1850 dite GRAMONT punissait le fait d’exercer publiquement des actes de cruauté à l’encontre des animaux domestiques. L’important était le caractère public des mauvais traitements et le législateur pensait alors aux chevaux de trait et de transports que les chartiers violentaient, dans les rues, sous le regard des passants troublés par cette brutalité.

L’humain était davantage protégé dans sa sensibilité que le cheval.

 

 

Il fallut attendre un siècle pour que l’exigence de la publicité des actes de cruauté disparaisse de la loi pénale qui, désormais, punit tous les actes de cruauté envers les animaux domestiques ou tenus captifs.

Reste que pour être protégé des actes de violences brutales, l’animal doit être domestique ou tenu en captivité.

L’animal sauvage demeure une chose sans maître ce qui en langage pudique de juriste s’énonce : « res nulius ».

Il va de soi que l’omnipotent et très minoritaire lobby chasse ne saurait souffrir que son « gibier » et ses « nuisibles » bénéficient d’une quelconque protection. Les chasseurs s’émeuvent dès que le législateur manifeste la moindre empathie pour l’animal en général, et les gouvernants doivent assurer le lobby que la réforme ne modifiera en rien les pratiques de mort en usage traditionnel ici ou là. Il en fut ainsi lorsque le code civil fut modifié, comme rappelé ci-dessus.

Or, un coup porté à un renard ferait-il moins mal que le même coup porté à un chien ?

Un chevreuil soumis aux morsures et aux déchirures des balles souffrirait-il moins que la chèvre domestique ?

La fouine piégée ressentirait-elle moins le stress et l’épreuve de la mort que le chat de compagnie ?

La distinction opérée par le droit positif actuel est absurde et ne saurait tenir longtemps.

Elle n’a pas d’autre raison d’être que les commodités des puissances politiques du temps.

Qu’il soit de compagnie ou vivant à l’état libre, l’animal possède un système nerveux lui faisant éprouver le principe du plaisir/déplaisir.

Il n’y a pas lieu de distinguer là où la nature des choses ne distingue pas.

 

 

Tout animal n’est-il pas un être vivant doté de sensibilité ?

Or, le droit actuel ne prend en considération l’animal sauvage que sous l’angle de l’espèce. Il ne  jouit occasionnellement d’une protection qu’à titre de conservation d’un « patrimoine naturel ».

Ainsi, détruire un individu d’une espèce protégée constitue un délit correctionnel, mais en raison de l’intérêt patrimonial de cette espèce et non parce que cet individu ressent la souffrance.

Pour harmoniser le droit, satisfaire à sa cohérence, il suffirait de supprimer des normes juridiques les notions infondées et floues de « domestiques » et « tenus en captivité ».

 

 

Un fait divers monstrueux illustre l’absurdité de la notion de « tenu en captivité ».

En ce début d’année, dans le département des HAUTES-PYRENEES, trois sadiques s’emparèrent d’un hérisson, animal vivant à l’état libre.

Ils le frappèrent à coups de pieds, le jetèrent contre un mur et, après des violences cruelles,  finirent par l’enflammer vif, jouissant des souffrances ainsi infligées.

Malgré la dangerosité avérée de ces individus, potentiels tortionnaires d’humains vulnérables, le ministère public n’engagea pas de poursuites sur le fondement de l’article 521 du code pénal, au motif que le malheureux hérisson tourmenté n’était pas « un animal captif ».

Or, dès  qu’il est entre les mains de l’homme et à sa seule merci, qu’il a cessé d’être libre, l’animal ne devient-il pas captif ?

Faut-il une durée de captivité préalable aux actes de tortures pour que cet être sensible reçoive la protection de la loi ?

Dans notre exemple, il ne fait aucun doute que si les pervers avaient détenu le hérisson une semaine avant de le supplicier, ils auraient commis le délit d’actes de cruauté à l’encontre d’un animal devenu captif.

La détention absolue et définitive, mais trop brève, empêche la société de se prémunir face à des individus qu’il faudrait neutraliser par la prison faute de pouvoir les guérir de leur dérangement moral et mental.

Pour assouvir la pulsion de violence et de mort de certaines strates de la société, le législateur français se contortionne pour déroger à une règle qu’impose la raison et l’élémentaire logique.

L’animal vivant à l’état ibre peut bien être un être doté de sensibilité, il échappe à la protection à l’encontre des actes de cruauté car des hommes veulent exercer sur lui de tels actes et qu’il ne faut pas les en priver.

Il convient par ailleurs de relever que la loi française avoue explicitement que la torture tauromachique est un acte de cruauté puisqu’il a fallu prévoir expressément une dérogation en faveur d’une telle tolérance sous l’article 521 du code pénal qui réprime les actes de cruauté envers les animaux.

Ainsi, dans notre droit positif, l’hommage du vice à la vertu est rendu sous réserve que la vertu ne contrarie pas trop le vice.

 

 

Des décennies furent nécessaires pour l’adoption imparfaite et laborieuse d’un droit protecteur de l’animal, droit qui reste à édifier pour qu’il devienne intelligible.

L’obstacle tient au poids politique de minorités arriérées qui nient le caractère sensible de leurs victimes pour mieux les maintenir en servitude et en défouloirs de leurs pulsions.

Combien de temps faudra-t-il pour que s’énonce un véritable statut de tout animal ?

Combien de temps nécessitèrent les abolitions des jeux du cirque, de l’esclavage, de la question, de la peine de mort ?

Que de crimes commis aux noms des traditions, des us et coutumes, des ignorances des foules !

 

 

Gérard CHAROLLOIS

CONVENTION VIE ET NATURE

UNE FORCE POUR LE VIVANT

 

 

 

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11 mars 2018 7 11 /03 /mars /2018 10:52

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La lettre de Gérard CHAROLLOIS  Le dimanche 11 mars 2018

TEL 06 76 99 84 65

 

 

 

Quand le grand méchant loup, toujours un peu brun, mange le petit chaperon bien moins rouge...

 

 

 

Les peuples auraient-ils les dirigeants politiques qu’ils méritent ?

Les régions pâtissent de présidents contre nature et des partis politiques aux ordres d’une infime minorité de féodaux de la finance recueillent les voix de citoyens abusés.

Ainsi, la région Auvergne-Rhône-Alpes offre à Laurent WAUQUIEZ, émule de TRUMP, l’occasion de distraire trois millions d’Euros d’argent public au profit d’associations de chasseurs.

 

Que fait la cour des comptes ?

Le personnage s’illustre par ses déclarations tonitruantes et maladroites à dessein, histoire de faire peuple et de « parler vrai » en disant n’importe quoi, y compris en incriminant ses petits copains politiques, s’assurant ainsi un superbe vacarme médiatique.

Au salon de l’agriculture où il est de bon ton de donner dans la grasse « beaufrerie » et de vilipender « l’environnement qui commence à bien faire », ce contempteur de protecteurs de la nature aurait, selon la presse, déliré sur le thème : « le loup en France : cela finira lorsqu’un enfant aura été victime

de cet animal ».

 

 

Son ami politique, donc son rival irréductible, Christian ESTROSI, président de la région ALPES-PROVENCE-CÔTE D’AZUR, accusait les gardes du parc du MERCANTOUR d’avoir introduit les loups et son ex-ami conservateur, devenu son dénonciateur, Xavier BERTRAND, président de la région NORD PICARDIE, supprime les subventions au centre de soins de la faune sauvage accusé d’antichasse, l’homme, si possible chasseur, primant sur la nature.

Pour nos amis lecteurs non férus de biologie et d’éthologie, précisons que le loup n’attaque pas l’homme, nonobstant les légendes du Moyen-âge.

 

 

En Italie, pays d’où proviennent nos trois cents loups français, vivent près de mille loups. En Espagne, deux mille cinq cent loups survivent et l’espèce est également présente en Europe de l’Est.

Combien d’enfants italiens, espagnols ou roumains ont-ils été dévorés par des loups ?

Il paraîtrait que notre TRUMP LYONNAIS aurait bénéficié d’un bon niveau d’études.

Certes, les élèves des écoles de commerce, de gestion, d’administration peuvent être de splendides nullités dans le domaine des sciences, ce que j’ai toujours déploré, mais notre leader grossièrement populiste n’ignore pas que le loup ne représente aucun danger pour l’humain.

 

 

Lorsque ces politiciens parlent au peuple, ils exhalent leur mépris en s’adressant à l’instinct, aux cerveaux reptiliens de leurs interlocuteurs, en traitant autrui en débile inaccessible à la raison.

L’imposture atteint des sommets lorsque les dévots du « libéralisme économique », les agents du Marché, jouent les adversaires du « Système », alors qu’ils en sont les servants .

 

Le milliardaire TRUMP, affairiste arrogant et dominateur, feignit de conchier « l’élite » et la finance pour tromper les salariés américains. Une fois élu, il fit la politique des oligarques, de la finance en réduisant les impôts des plus riches, comme le fait la droite française sous sa forme moderniste et

jeuniste, comme le ferait la droite de Laurent WAUQUIEZ en sa version ruraliste et traditionnelle.

Les populistes insultent le peuple en l’avilissant, le considérant comme ignare, grossier, incapable d’analyse et d’élévation.

Bien sûr, les obscurantistes, les demeurés, les brutes du style tueurs de loups existent, mais le peuple vaut mieux que cette frange arriérée et ultra-minoritaire à laquelle s’adresse les WAUQUIEZ, ESTROSI, BERTRAND et consorts.

Les chiffres le prouvent et il suffit d’en prendre connaissance.

Ici comme ailleurs, le loup révèle le niveau moral et intellectuel de la classe politique qui a bien mérité du mépris que lui témoigne un nombre sans cesse croissant de contemporains.

 

Les hommes politiques vous confondent avec la lie.

Considérez-les comme ce qu’ils sont : de sinistres petits personnages mûs par leurs sordides petites ambitions égotistes.

Ils ne quêtent pas le Pouvoir car ils sont bien incapables de l’exercer face au monde de l’argent. Ils briguent les apparences du Pouvoir car leur manque de caractère et de conviction leur interdit de dépasser le stade de l’écume.

Leurs propos idiots sur le loup rejoignent ceux qu’ils tiennent à l’encontre des services publics, des statuts de salariés, de la finance publique.

Rien que des « éléments de langage », paravents de leurs forfaitures.

Malheureusement, les loups ne peuvent rien pour nous débarrasser de cette classe politique, mais nous aimons les loups parce qu’ils ont su rester des insoumis et qu’ils nous montrent ainsi l’issue de secours.

Quand les acteurs en représentation que sont les politiciens comprendront-ils que parler vrai ne signifie pas vociférer des stupidités et faire vulgaire pour respecter les gens.

 

 

L’estime d’autrui nous pousse à l’élever, à le présumer apte à comprendre, à parler à son intelligence et non à ses pulsions, à le considérer comme un individu digne d’un dialogue honnête.

Comme ces petits personnages contre nature sont loin de ce devoir de respect !

Alors, les peuples ne mériteraient-ils pas mieux ?

 

 

 

Gérard CHAROLLOIS

CONVENTION VIE ET NATURE

UNE FORCE POUR LE VIVANT

 

 

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1 mars 2018 4 01 /03 /mars /2018 10:53

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 EN MARCHE VERS LA REGRESSION ou lettre ouverte à Mr. Macron.


 
 
A l’heure où, pour quelques cinquante mois peut-être encore, vous gouvernez solitaire suite à votre élection par défaut,  
A l’heure où, après quelques 10 mois de pouvoir, un bilan catastrophique se révèle quant à votre capacité d’aller de l’avant vers une évolution de mieux, à savoir le respect du vivant, et où, au contraire, il y a recul évident quant à la question animale :
le peuple souhaite aujourd'hui vous interpeller sur ce qu’il considère être un déni pur et simple de ses propres aspirations puisque 89% des français estiment la protection animale être une cause importante (sondage IFOP 2016, source PURINA).

Connaissez-vous l'image de la France vue de l'extérieur, Mr. Macron, et analysée bien sûr par des êtres civilisés et moraux ?
Un hexagone sanglant, une boucherie innommable, un charnier géant à coeur ouvert où la cruauté illégale mais surtout légale sévit à toute heure et dans tous les domaines, un massacre organisé bien huilé sans pitié, une barbarie sans nom sous des dehors de civilité écoeurante en gants blancs, et ceci en plein XXIème siècle.
Des chiffres. Des faits. Des preuves :



58% des français sont contre le gavage des oies et des canards martyrs (Opinion Way 2017, source L214).
Ces gavages sauvages perdurent, malgré le fait d'avoir enfin reconnu l'animal en tant qu'être sensible (loi du 28 Janvier 2015), malgré l'opinion des français, mais également celle de l'étranger :
13 pays européens ont déjà interdit cette pratique intolérable sur leurs propres territoires.
La France apparaît maintenant isolée, au coeur même de cette Europe dont elle dit pourtant faire partie.
La France est montrée du doigt pour cette pratique barbare et représente à elle seule les 3/4 des foies gras vendus dans le monde. 58% des français refusent d'être ainsi mis au ban, pour le motif d'une cause qu'ils estiment indigne d'un pays civilisé.
Etes-vous un être civilisé, Mr. Macron ? 
Vous, Mr. Macron, ne semblez entendre ni la voix de la majorité des français, ni celle des européens.

 



67% des français veulent interdire définitivement les animaux sauvages dans les cirques : (IFOP 2018, 30 M d'amis).
Les conditions abominables dans lesquelles sont détenus ces êtres sensibles, l'ignoble fin de ceux jugés trop vieux après avoir toute leur vie servi à faire rire les petits français, le déni de leur droit à vivre leur propre personnalité dans leur milieu naturel, la manipulation comportementale abusive et illégitime de l'humain du début jusqu'à la fin de leur vie, le seul refus de leur droit à la liberté sont autant d'exactions monstrueuses à leur égard, indignes d'un Homo Sapiens civilisé.
Etes-vous capable d'empathie, Mr. Macron ?
Vous, Mr. Macron, ne daignez pas porter un regard sur ces êtres en souffrance, ni sur la disparition des espèces, ni non plus sur l'opinion majoritaire des citoyens français.

 



68% des français sont contre les fermes-usines concentrationnaires (IFOP 2015, source Agir pour l'Environnement).
Or, non seulement elles perdurent sur notre territoire, mais les permis d'expansion fleurissent de toutes parts ....(???)
Elles sont interdites en Belgique ? (???) Qu'à cela ne tienne, le belge sera accueilli à bras ouverts dans le pays voisin, notre si beau pays libéral (à l'égard de la cruauté), tellement laxiste en matière de respect de la terre et du vivant.
Outre la détention inhumaine que ces êtres sentients subissent de leur naissance jusqu'à leur assassinat, est-il besoin de rappeler la menace écologique cataclysmique, d'ores et déjà prouvée sur les sols et les rivières ?
Lobby agro-alimentaire, quand tu nous tiens ...
Etes-vous un citoyen de cette terre, Mr. Macron ?
Vous, Mr. Macron, occultez là sciemment le désir de 68% des citoyens de France.

 



72 % des français opposés à la capture et au maintien en captivité des dauphins (IPSOS 2011. Source One Voice).
Vous, Mr. Macron, semblez estimer normal, sain, naturel, que des êtres sentients dont les océans sont l'espace originel, soient emprisonnés, confinés dans des espaces microscopiques aux seules fins de distraire l'humain, puisque vous venez de faire annuler l'arrêté interdisant la reproduction des dauphins en captivité, établi en Mai 2017, après pourtant tant d'années d'effort et de lutte pour que ces mammifères soient traités avec le respect qui leur est dû, à savoir et au minimum, leur droit à la liberté.
N'êtes-vous pas, comme nous, également un mammifère, Mr. Macron ?
Vous, Mr. Macron, ignorez là les volontés de 72% du peuple français.

 



72% des français sont contre l'abattage sans étourdissement dans les abattoirs (IFOP 2009).
Les règles générales de l'abattage en France imposent DEPUIS 1964 que les animaux soient étourdis avant d'être saignés, afin de LIMITER la souffrance animale.
3 millions d'animaux sont tués PAR JOUR en France pour la consommation humaine.
Cependant, d'après un rapport du Ministère de l'agriculture datant de 2011 (..!..) :
plus de la moitié des bovins, ovins et caprins sont ÉGORGÉS sans étourdissement préalable.
La loi française est donc ici bafouée, et les français eux-mêmes souffrent de cette souffrance animale intolérable et injustifiable maintenant connue, bien que l'on fasse tout pour étouffer cette situation abjecte et, en prime, illégale.
A défaut d'empathie, ne pouvez-vous faire respecter la loi, Mr. Macron ?
Vous, Mr. Macron, ne faites rien pour diminuer la souffrance, ne serait-ce que celle de 72% des français.

 



74% des français réclament l'abolition de la corrida (IFOP 2018. Source 30 M d'Amis).
Vous, Mr. Macron, ne rejetez pas cette pratique moyenâgeuse, souffrance et mort programmée, bien au contraire :
- vous laissez ces "spectacles" de cruauté se faire dans des villes où, pourtant, ils sont illégaux (???)
- vous ne pouvez ignorer le caractère trompeur et mensonger du "spectacle", puisque ce tranquille herbivore, avant que d'être poussé de force dans cet espace sans échappatoire possible, est préalablement et sciemment blessé dans ses parties sensibles afin d'apparaître au public comme une bête féroce, avide de combat.
- vous ne contestez pas, donc vous appréciez le caractère dégradant de ce "spectacle", en dépit de tout ce qu'il représente du pire chez l'humain, à savoir sa jouissance intense, sa perversité psychotique face à la détresse inouïe, la souffrance indescriptible, ainsi que la boucherie publique obscène exercée sur un être sentient, lequel ne demandait pourtant qu'à tranquillement brouter dans son pré.
- vous ne contestez pas non plus les "écoles d'apprentissage" de la torture et de la mort pour des enfants dés leurs 7 ans, futurs tortionnaires de veaux, ces derniers pourtant bébés mammifères herbivores les plus paisibles et sociaux qui soient.
- vous seul détenez la gloire d'avoir été porté au pouvoir par un parti dont une des thuriféraires, rare femme matador (tueur, en espagnol) prétendait postuler au mandat de la mairie de Nîmes. Une torera dont vous avez d'ailleurs personnellement investie la candidature : cette femme détient le sublime palmarès d'avoir déjà charcuté et trucidé plus de 1000 êtres sensibles.
- vous avez l'indécence de proclamer que "la corrida fait partie intégrante de la culture et de l'économie" de ce pays or : 1. l'Histoire dément vos propos concernant la culture française 
2. L'économie de cette dégradante pulsion est en chute libre.
En Colombie comme en Espagne, pays à l'origine de la corrida, la grande majorité des citoyens, d'après de récents sondages, souhaitent l'abolir. 
La Catalogne l'a abolie en 2012. Les Baléares en 2017.
La reine Sofia n'assiste plus à ces horreurs depuis des années et, même le roi Juan-Carlos, fervent aficionado d'hier semble aujourd'hui les délaisser quelque peu ....
Etes-vous un humain, Mr. Macron ?
Vous, Mr. Macron, ignorez là délibérément le choix de 74% des français.

 



80% des français réclament l'arrêt immédiat des tirs sur les loups (source ???).
Comme au Moyen-Age, la chasse aux loups continue en France mais pire, augmente, au mépris total de la biodiversité, de la loi (???), et ici encore, de l'avis de la majorité des français.
Vous, Mr. Macron, ordonnez et faites programmer l'abattage de 40 individus pour 2018, alors que :  
- 36 loups ont déjà été abattus la "saison" dernière.
-  l'abattage de 3 jeunes individus le 11 Août 2017 avait pourtant provoqué un tollé parmi les citoyens français, manifestations et pétitions ne cessant d'ailleurs d'augmenter sur ce sujet
-  il n'existe environ que 350 loups en France mais, en Italie (environ 2000 loups), en Espagne, en Roumanie et en Pologne, les peuples semblent cohabiter pacifiquement avec ce prédateur, indispensable à une régulation naturelle de la faune.
Vous êtes-vous penché, Mr. Macron, 1 seule seconde sur la manière dont nos voisins cohabitent avec les loups sans cependant que l'humain fasse couler le sang de ces derniers d'une manière légale, en sus de l'illégale ?
Votre politique est bien, là encore, une politique volontaire de destruction, dictée par le lobby agricole et le lobby de la chasse.
Etes-vous un sbire au service des puissances économiques, Mr. Macron ?
Vous, Mr. Macron, ignorez ainsi les aspirations pacifiques de 80% des français.

 



84% des français réclament l'abolition de l'archaïque chasse à courre (IFOP 2017. Source Fondation Brigitte Bardot).
Vous, Mr. Macron, l'appréciez au point d'évoquer aujourd'hui un retour aux "chasses à courre présidentielles" monarchiques !
IL EST HORS DE QUESTION QUE LE PEUPLE FINANCE CETTE BARBARIE.
L'Allemagne a pourtant aboli cette abomination sanguinaire en ......... 1950
La Belgique en 1995. L'Ecosse en 2002 et l'Angleterre, pays d'origine de la vénerie, l'a déjà abolie, ceci en 2005.
Avez-vous une pensée, une seule ?
Envers la biche apeurée, créature la plus douce qui soit sur terre, traquée durant des heures, dans un état de stress incommensurable parce que poursuivie par les meutes de chiens et les hordes d'humains dont les aboiements et les hurlements avides de son propre sang la terrorisent tout au long de sa fuite éperdue, de sa course harassante, mais qui, cependant finit par abdiquer d'épuisement sous les crocs de ces mêmes chiens, sentant parcelle par parcelle sa tendre chair se déchiqueter en lambeaux, sentant encore les lames des poignards s'enfoncer dans son coeur si pur d'où son sang s'écoule interminablement, heureuse d'en finir avec la vie que l'humain a rendue si cruelle, mais saignant davantage en pensée car ne pouvant et pour cause, hurler son désespoir de savoir son petit orphelin, seul et bientôt à son tour confronté à l'humain et à sa sauvagerie, sa hargne et son goût avide du sang, sa délectation morbide face à la souffrance de l'autre, et surtout, surtout, sa satisfaction primaire et bestiale quant à son pouvoir de torture et de mort, alors qu'il se prétend supérieur car civilisé.
En aucun cas la soit-disant tradition implique la perpétuation automatique, systématique, sinon, rétablissons donc l'esclavage, la traite des blanches, les combats de gladiateurs et autres jeux de cirque, le cannibalisme pourquoi pas, autant de plaisirs insignes dont nous sommes tous privés aujourd'hui ! 
Etes-vous un être sensible, Mr. Macron ? 
Vous, Mr. Macron, ignorez encore et toujours la voix du peuple, représentée ici à 84%.

 



85% des français réclament une vidéo surveillance dans les abattoirs (IFOP 2016. Source DDA et Fondation B.B.), et 98% des français estiment important de protéger les animaux d'élevage (Eurobaromètre 2016, Commission Européenne).
Alors que vous, Mr. Macron, lors de votre campagne présidentielle, vous étiez engagé par écrit auprès des associations de protection animale pour mettre en vigueur la loi du 12 janvier 2017, votée en faveur de vidéo surveillance dans les abattoirs, votre propre gouvernement renie aujourd'hui votre engagement, en souhaitant supprimer cette loi dans votre actuel projet de loi : "il n'est pas question de mettre des agents derrière des écrans de télé."
Avez-vous une seule pensée, une seule, pour ces 3 MILLIONS D'ETRES SENSIBLES ABATTUS PAR JOUR EN FRANCE dans des conditions monstrueuses, roués de coups, dépecés souvent vivants, égorgés pour la plupart encore vivants ?
Avez-vous une seule pensée, une seule, pour vos propres congénères, les employés des abattoirs lesquels, tenus de produire un rythme incessant et toujours croissant de cadavres dans ces camps de l'enfer, perdent la raison au point de martyriser gratuitement ceux qu'ils vont de toutes façons tuer, et dont pourtant ils se nourrissent ?
Lobby agro alimentaire, quand tu nous tiens ....
Avez-vous une conscience, Mr. Macron ?
Vous, Mr. Macron, vous parjurez aux yeux du peuple, et reniez ainsi plus des 85% de ce peuple qui vous a élu.

 



86% des français réclament l'arrêt de l'exploitation animale pour la fourrure (IFOP 2018. Source 30 M d'Amis).
Vous, Mr. Macron, non seulement n'êtes opposé ni à la détention de ces êtres sentients, ni aux actes de cruauté perpétrés sur eux mais pire, refusez d'envisager tout projet d'interdiction de cette barbarie, laquelle n'a pourtant pour seule et unique fin que celle de flatter le "ridicule paraître" d'une minorité humaine.
Le Royaume-Uni a interdit l'exploitation de la fourrure animale dés l'an 2000 sur tout son territoire
Au sein de l'Europe, 10 pays l'ont interdite, 5 sont en cours de l'interdire, et 4 ont mis en place de très strictes réglementations. 
Or, dans notre si doux pays et en 2015, les chiffres astronomiques accusaient déjà l'exploitation, la torture et le gazage ou "pire"(écorchement à vif) (???) d'1 milliard 500.000 individus: visons, renards, chinchillas, lapins, ragondins, ratons-laveurs.
A nouveau la France se distingue "en beauté" car, contrainte par la Convention Européenne de prendre des mesures sanitaires autant que de protéger ces animaux destinés à être dépecés, la France ne s'exécute en rien : ces prisonniers de l'enfer sur terre croupissent et mangent à même leurs propres excréments comme ceux de leurs morts, leur nourriture jetée à même le grillage de leurs cages exigües jamais nettoyées, dans ces hangars de la honte.
Ainsi emprisonnées, frustrées, entassées, confinées, la plupart des femelles finissent inéluctablement par s'auto-mutiler.
Est-ce aussi parce qu'on a gazés leurs fiancés juste après l'accouplement ?
Est-ce aussi parce qu'après avoir été gavés, leurs petits sont eux-même gazés, à peine leurs poils suffisamment denses ?
Anecdote au regard de ces tortures et de ces morts, vous n'ignorez sans doute pas que 264 tonnes de phosphores sont relâchées dans la nature de notre terre de France déjà tant souillée de sang, d'excréments et d'antibiotiques par les abattoirs, à cause des "élevages" des seuls visons .....
Avez-vous un coeur, Mr. Macron ?
Vous, Mr. Macron, ne respectez pas les directives européennes et approuvez ces camps de l'enfer, en dépit des cris horrifiés de 86% des français.

 



89 % des français sont favorables à une réduction personnelle de leur consommation de viande (IPSOS 2017. Source Interbev).
Vous, Mr. Macron, soutenez l'obligation de consommation de chair animale pour tous les menus des cantines, alors même que 40 professionnels de santé affirment dans une tribune (publiée par France-Soir) que l'alimentation végétale est une alimentation saine et viable à tout âge.
Alors que plusieurs pétitions réclament au minium 1 repas sans viande par semaine ...
Alors que l'on recense environ 500 millions de végétariens de par le monde ....
Sans évoquer là, en prime, l'impact reconnu de l'élevage intensif, responsable de l'appauvrissement général des sols, et qu'il faut gérer dés AUJOURD'HUI, afin que les générations futures survivent. 
Mais ... après moi le déluge ?
Encore et toujours le lobby agro-alimentaire .....
Etes-vous un pantin à son service, Mr. Macron ?
Vous, Mr. Macron, ignorez, là encore, les aspirations de 89% des français.

 



90% des français sont pour l'interdiction de l'élevage en cage des poules pondeuses (YouGov 2018, source L214).
Aujourd'hui sur la terre française, 33,6 millions de poules sont "élevées" en cage tout au long de leur courte vie (1 an), ce qui signifie que 80% DE CES VOLATILES EN FRANCE sont au quotidien détenues dans des camps concentrationnaires de manière innommable, ceci afin de servir nos cruels appétits, avant que d'être égorgés ou broyés vivants.
S'il faut les tuer, afin d'assouvir la délectation humaine, qu'au minimum la courte vie qu'on leur inflige soit sans souffrance, et donc digne d'un être civilisé lequel pourtant, là encore, fonctionne à l'opposé de ce qu'il prétend être. 
Etes-vous un français digne de représenter l'immense majorité des français, Mr. Macron ?
Vous, Mr. Macron, restez à nouveau, dans ce domaine, insensible à la volonté de pourtant 90% des français.

 



90% des français souhaitent l'interdiction de l'expérimentation animale (IFOP 2018, source 30 M d'amis).
Les découvertes scientifiques (éthologie, génétique, psychologie, zoologie, primatologie, neuroscience) démontrent que l'animal est un être conscient de sa propre conscience.
Refuser ce fait, c'est refuser la Morale et l'Ethique, dont pourtant l'humain se targue.
Dans une Tribune de Libération du 8 décembre 2017, on peut lire : "des avancées considérables permettent d'envisager le remplacement de l'expérimentation animale, surtout pour certaines recherches médicales, les tests de toxicologie et les études pharmacologiques concernant l'intérêt, les doses efficaces et les risques d'effets collatéraux de molécules thérapeutiques".
Des méthodes de substitution éviteraient donc ces centres de torture inhumains, à raison de 2,2 millions d'êtres sentients, martyrs de nos obsessions obsolètes et injustifiables (chiffre de l'année 2010...!).
La France est là à nouveau montrée du doigt, arrivant en tête de ce palmarès macabre ....
Penchez-vous réellement, Mr. Macron, sur la vie de l'un de ces cobayes-êtres-sensibles, et vous constaterez alors combien aucun mot de la langue française ne peut décrire leur enfer quotidien, combien aucun mot non plus n'arrive à la hauteur de l'incommensurable cruauté humaine.
Un autre lobby, celui de l'industrie pharmaceutique ...
Etes-vous un être moral, Mr. Macron ?
Vous, Mr. Macron, n'entreprenez absolument RIEN dans le sens de cette interdiction, à l'encontre même de pourtant 90% des français.

 



91% des français sont favorables à une réforme de l'organisation et de la réglementation de la chasse (IFOP 2016. Source APSAS et One Voice).
Pourtant, vous, Mr. Macron, recevez en grande pompe le président de ce "sport" contre nature et lui offrez sur un plateau :
- des silencieux sur les armes de ses adeptes (au nombre de moins d'1 million), transformant ces fusils en véritables armes de guerre, malgré le précédent déjà ahurissant de 350 victimes humaines depuis l'an 2000, sans ces silencieux.
    Avez-vous une seule pensée pour les familles de ces victimes ?
    Avez-vous une seule pensée pour les victimes inéluctables à venir ?
- un abaissement du coût du permis de chasse à 200 €, incitant naturellement des enfants de 16 ans 
ou des vieillards dont la vue, l'état d'alcoolémie et le reste ne sont jamais sous contrôle, à des pulsions de haine et de mort.
- une prolongation du droit de meurtre d'1 mois supplémentaire sur les oies cendrées, par simple dérogation.
   La France détient pourtant déjà le sinistre record du plus grand nombre d'espèces d'oiseaux d'eau chassables :
   37 contre 4 en Belgique par exemple !
Les français sont terrorisés lors de leurs sorties dans la nature, à cause de la présence de ces assassins en liberté.
Les Français réclament, au strict minimum, que la tuerie intolérable soit interdite le dimanche, et que de vastes et sérieux contrôles sanitaires s'effectuent sur cette minorité qui possède iniquement le droit de tuer.
Les Français ne supportent plus cette hécatombe parmi les espèces sauvages.
Les Français refusent cette haine dirigée contre toute les espèces animales non humaines.
Les Français ne souhaitent pas tuer.
Les Français refusent ce prosélytisme d'une extrême minorité, cette propagande pro-chasse que des assassins légaux font scandaleusement dans les écoles, et ce dés la maternelle ! 
Les Français ne veulent pas que leurs enfants deviennent des tueurs, indifférents à la vie et à la souffrance des animaux, ce qui est contraire à leur sensibilité innée.
Vous souvenez-vous avoir été enfant un jour, Mr. Macron ?
Vous, Mr. Macron, ignorez là, encore et toujours 91% du peuple français, que vous êtes pourtant censé représenter.

 




Mr. Macron, votre "politique" est à rebours de l'Histoire :
Le Progrès pour l'humanité, Mr. Macron, n'est pas une affaire de portefeuille bien rempli, mais une affaire de Conscience.
L' Histoire n'est pas faite que de vastes transactions financières, de manoeuvres politiciennes pour la course au pouvoir, de rapports de force militaro-économiques, d'intrigues entre puissants, de diktats insensés, ou d'illusions d'immortalité.   
L'Histoire est faite de destins de milliards de créatures comme vous et nous, toutes indubitablement interdépendantes : humains, mais également non-humains.
Dont le 1er désir inconscient et bien légitime est de ne pas souffrir.
Nous, 89% des français, désapprouvons l'avènement d'un monde de robots que vous voulez nous imposer, car l'empathie et la compassion guident encore nos vies, preuve en est les statistiques réunies dans les sondages ci-dessus.
Nous, 89% des français, ne voulons plus être le pays montré du doigt comme étant l'un des plus barbares au monde.
Nous, 89% des français, voulons la conservation de la planète Terre, ainsi que la préservation de TOUTES ses espèces.
Nous, 89% des français, voulons la Paix et non la guerre.

Etes-vous, Mr. Macron, en capacité de réaliser le gouffre existant entre les aspirations des citoyens et vos propres ordres ?
Car il s'agit bien là d'ordres, puisque à la clarté de ces sondages, vous niez l'opinion d'une immense majorité des français.
La colère et la révolte du peuple français grondent chaque jour davantage, Mr. Macron, face à ce déni de démocratie.
Et vous flirtez maintenant dangereusement avec l'hubris dictatorial tellement connu, analysé, et décrit depuis des siècles .....



REDESCENDEZ SUR TERRE, MR. MACRON :
Aujourd'hui et par le biais de cette pétition, nous exigeons de votre part un changement radical de politique concernant la condition animale dans votre pays qui est aussi LE NÔTRE, politique que nous voulons en rapport avec NOS propres volontés sur ce sujet primordial.

Outre les points majeurs contenus dans cette lettre que nous vous adressons, nous réclamons également :
- Une Justice exemplaire pour les auteurs d'actes de cruauté sur tout être sentient, animal comme humain
- Un corps de police spécifique national et départemental, apte à régler très rapidement la maltraitance animale
- Un numéro d'appel téléphonique d'urgence unique, afin de dénoncer toute maltraitance animale sur le territoire
- Une aide financière de l'état pour les petites associations de protection animale sans ressources, lesquelles se dévouent corps et âmes, en lieu et place de cet état frileux et indifférent pour une cause pourtant jugée essentielle par la majorité des citoyens français.
  A l'heure où des chasseurs sponsorisés par l'état (c'est-à-dire par nous, le peuple) assassinent, d'autres êtres de valeur, avec trop peu de moyens et au mépris de leur santé comme des sévices encourus, récupèrent les quelques rescapés de l'horreur pour leur rendre vie, ainsi que confiance en l'homme autant que faire se peut, et s'il est encore temps.


 
 
MR. MACRON :
89% DES FRANCAIS SONT EN MARCHE VERS LA RÉVOLUTION, SI VOUS PERSISTEZ À LES IGNORER.


"On reconnait le degré de civilisation d'un peuple à la manière dont il traite ses animaux"
                                              Gandhi (1869-1948)

 

 

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27 février 2018 2 27 /02 /février /2018 11:03
Pourquoi Emmanuel Macron courtise-t-il les chasseurs ?

36 minutes

Le président de la République part à la conquête du monde rural. Une stratégie qui s’appuie sur le puissant réseau des chasseurs et ses relais parlementaires.

 

 

 

 

 Une enquête d'Anne Brunel

Start-up, métropoles, mondialisation : Emmanuel Macron renvoie généralement  l’image d’un pur parisien. Pourtant, le chef de l’État est bien d’origine provinciale. Sa famille maternelle est ancrée dans Hautes-Pyrénées, et lui-même a grandi à Amiens, ce qui lui a permis d’arpenter les campagnes de Picardie, région de la famille de Brigitte Macron. Le monde rural lui est donc beaucoup moins étranger qu’on le croit. "Sa famille et sa belle-famille sont des gens très chasseurs, rappelle Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs. Il assume. C’est un président qui n’a pas de permis de chasser, mais qui se rend à Chambord pour assister aux tableaux de chasse. Il s’y sent bien, même avec la boue et le sang des sangliers morts. C’est une bouffée d’oxygène pour nous, les chasseurs."

Pourtant, on ne peut pas dire que son parti La République en marche, soit vraiment implanté dans les campagnes. C'est pourquoi une stratégie est en train de se mettre en place, dans laquelle les chasseurs occupent une place de choix. 

 

 

 

Un plaidoyer en faveur de la chasse

Dès le 5 janvier 2017, Emmanuel Macron s’exprime dans les colonnes du site chassons.com. Il insiste alors sur la "dimension ancestrale de la chasse", sur son rôle dans "la préservation de la biodiversité." Et évoque déjà une réouverture des chasses présidentielles, "pas pour un petit moment d’entre-soi aux frais de la République, explique-t-il, mais pour les intérêts de la France."

Deux mois plus tard, en mars 2017, devant le Congrès annuel de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), le président de la République se lance dans un nouveau plaidoyer enflammé en faveur de la chasse française. "La chasse reste une activité populaire. J’ai eu l’occasion de le dire quand on m’a parlé des chasses présidentielles. J’avais l’impression de commettre une forfaiture terrible en disant que j’étais favorable à leur ouverture, encadrée, transparente. Les gens me disaient que c’était affreux. Il ne faut pas être honteux." Emmanuel Macron confirmait ainsi son attachement à cette pratique : 

Si on décide de porter cette valeur, il faut la reconnaître comme un instrument d’attractivité. 

Ces chasses "de la République"- et le domaine de Chambord d'une manière générale -  permettraient de faire rayonner l’image de la France, notamment auprès de hautes personnalités étrangères.

 

 

 

De de Gaulle à Macron, 60 ans de chasse sous la Vème République  

Les chasses présidentielles ont tout une histoire. Au début des années soixante, le général de Gaulle – qui ne chasse pas – convie à plusieurs reprises dans le cadre royal de Rambouillet le Premier ministre anglais Harold Mac Millan pour des chasses au faisan en préambule d’entretien diplomatiques. 

Georges Pompidou, chasseur assidu, fait édifier à Chambord le pavillon de chasse. Valéry Giscard d’Estaing, grand chasseur à son tour, y convie plusieurs chefs d’État. 

 

Moscou, Russie. © AFP / A. STUHIN TASS

Quant à François Mitterrand, que la chasse en tant que telle répugne un peu, il en saisit rapidement la dimension politico-diplomatique. Il nomme à la tête des chasses présidentielles un ancien des services secrets, son ami François de Grossouvre, qui sait y mêler les obligés du président à des invités plus sulfureux, qu'il serait difficile de recevoir au quai d'Orsay ou à l'Élysée comme des chefs d'États peu démocratiques ou leur proches : "Rifaat el-Assad, le frère d’ Hafez el-Assad, l’ancien président Syrien, Omar Bongo le président du Gabon, des grands industriels comme Serge Dassault et Francis Bouygues, tous ont participé à ces chasses, résume la journaliste Raphaëlle Bacqué, auteure d’une biographie de Grossouvre. Ils trouvaient là un moyen de montrer leurs liens de faveur, dans des chasses dont le public n’avait aucune idée."

 

 

 

À Chambord, les "battues de la République"

Jacques Chirac est le premier à annoncer la fermeture des chasses présidentielles, préférant valoriser le monde agricole. Mais de fait, les chasses se poursuivent pour la simple raison que Chambord est un domaine clos et que les animaux s'y reproduisent. À son tour alors qu'elles n'ont pas été officiellement rouvertes, Nicolas Sarkozy annonce leur fermeture, mais il s’agit là encore d’un effet d’annonce. En effet, il nomme dans le même temps Pierre Charon, un de ses proches lieutenants, à la présidence du domaine de Chambord. Ce dernier organise alors un autre type de chasse, pudiquement intitulées "battues de la République". "J’invitais des grands flics et des magistrats, raconte Pierre Charon, et puis j’invitais toujours les méritants, c’est-à-dire ceux qui avaient le mieux réussi leur examen du permis de chasse. Il y avait donc des jeunes gens qui tiraient avec les patrons du Cac 40, les parlementaires." Et Pierre Charon d’indiquer : "Les chasses présidentielles, c’étaient 4 à 5 battues par an."

 

 

 

Chaque année, on organise en réalité 18 battues (dont 3 ou 4 sont bien réservées au chef de l’État) comprenant 30 fusils – soit 30 invités - à chaque fois. Sous Sarkozy, Pierre Charon choisit comme directeur général le diplomate Jean d'Haussonville qui développe la dimension diplomatique du domaine national de Chambord. "Il a créé des chasses européennes, avec des ministres de l’Union, poursuit Charon. Cela a notamment servi quand Nicolas Sarkozy était à la tête de la présidence tournante de l’Union européenne. On organisait des dîners prestigieux à Chambord."

 

 

 

L’Italie et la Chine dans le viseur

Emmanuel Macron veut donc renouer avec cette tradition. Les battues et le décorum Château de Chambord vont redevenir un outil diplomatique avec, pour commencer, les célébrations franco-italiennes du 500ème anniversaire de la mort de Léonard de Vinci en 2019. "La dernière battue de la saison organisée à Chambord fin février 2018 est une battue franco-italienne à laquelle seront invités des chefs d’entreprise français, italiens, et des élus des deux pays, annonceFrançois Patriat, président du groupe La République en marche au Sénat, qui est aussi à la tête du Conseil d'orientation du domaine de Chambord. Cela va nous occuper pendant les deux ans qui viennent, mais cela participe du rapprochement, pas seulement de nos cultures, mais aussi de nos politiques."

La Chine fait également partie des cibles internationales. L’Élysée a nommé le 7 janvier 2018 Lucie Liu Yi en tant que membre du Conseil d'orientation du domaine. La jeune femme est rédactrice en chef pour l'Europe de la télévision chinoise internationale Phœnix TV. Grâce à ce média d’influence, l’objectif est de faire connaître le domaine de Chambord aux chinois, pour attirer toujours plus de visiteurs, mais aussi de généreux donateurs et mécènes qui seront peut-être des chasseurs d'un jour.

Les chasseurs : une force politiquement éclatée 

La stratégie politique de reconquête du monde rural par Emmanuel Macron passe en grande partie par les chasseurs. Ils sont en effet nombreux : 1 200 000 chasseurs actifs, et même 5 millions si l’on on prend en considération le nombre de détenteurs du permis de chasser (qui ne valident pas nécessairement leur permis chaque année)

La ventilation électorale du vote des chasseurs est loin d'être uniforme : contrairement au cliché souvent répandu ils ne penchent pas majoritairement vers l’extrême droite de l’échiquier politique. "Le FN n’est pas majoritaire chez la chasseurs, analyse Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’IFOP. Toute une partie de ce monde est rattachée à la gauche, souvent de tradition communiste. Cela concerne 20 à 25 % des chasseurs. On en compte également 20 % qui soutiennent la droite parlementaire." Si Emmanuel Macron a fait un score beaucoup plus faible chez les chasseurs en 2017 il n'était cependant pas inexistant. "Leur centre idéologique ne correspond pas à celui du reste de la population" conclut Jérôme Fourquet. 

Sur ce constat de diversité politique a donc germé l'idée de travailler cet électorat.

 

 

 

Rapprochement politique entre La République en marche (LREM) et la FNC

La stratégie de séduction débute dès la campagne présidentielle.
En mars 2017, le candidat Macron fait un tabac devant le congrès de la puissante Fédération nationale des chasseurs. "On a eu le sentiment d’un rural qui parlait à d’autres ruraux, se souvient Willy Schraen, président de la FNC. Les mots, les images, les exemples, Macron envoie le signal qu’il veut développer la chasse avec les chasseurs. Il veut en faire un outil, une composante économique et touristique majeure, tout simplement mettre la chasse en valeur." Willy Schraen semble conquis. "Ce sont des paroles fortes que nous n’avions jamais entendues nulle part."

 

 

 

Pour pénétrer les zones périphériques, ces petites villes et plus largement ces régions situées hors des sphères d'influence des grandes métropoles, Emmanuel Macron a déjà compris que les chasseurs lui seraient utiles. "Dans de très nombreuses communes rurales en France, la seule association qui fonctionne encore et dans laquelle les gens se retrouvent c’est l’association communale de chasse, explique Jérôme Fourquet de l'IFOP. La FNC dispose d’un réseau très développé et profondément  ancré dans les territoires : la Fédération dénombre 80 000 sociétés de chasse locales, elles-mêmes regroupées au niveau départemental, alors que la France ne compte que 36 000 communes ! "C’est une machine bien huilée et efficace, poursuit l’analyste. C’est idéal lorsque l’on veut faire passer un message."

Très implanté localement, le milieu de la chasse dispose aussi de nombreux relais au plan national, tout particulièrement chez les parlementaires. "La seule fois de ma vie où j’ai vu un hémicycle plein à 6h du matin, c’est lors du vote de la loi Voynet en 2000, sur la chasse, se rappelle François Patriat. La chasse, ça compte en termes d’économie, mais aussi en nombre de voix." Et de rappeler que les groupes d'études les plus populaires chez les parlementaires, tant au Sénat qu'à l'Assemblée, sont le groupes "chasse" ("chasse et territoires" à l'Assemblée ou  "chasse et pêche" au Sénat) et le groupe "viticulture", des problématiques très sensibles dans les départements dont sont issus de nombreux élus.

 

 

 

Le lobbyiste de la chasse, conseiller officieux du président de la République 

Pour conquérir les chasseurs, Emmanuel Macron s’est rapproché d’un homme dont le rôle est justement de représenter ces réseaux ruraux. Après avoir eu l'oreille attentive des présidents Chirac, Sarkozy et Hollande, Thierry Coste est devenu l'éminence grise d'Emmanuel Macron sur les sujets "chasse" et "ruralité".Lobbyiste professionnel, il représente les intérêts de fabricants d'armes, de gouvernements étrangers ou encore de fonds de pension. Et il est aussi le défenseur des chasseurs français. "Mon job, c’est de faire en sorte que les politique comprennent le monde de la chasse, revendique Thierry Coste. J’ai l’avantage de parler à la fois la langue du gouvernement et celle des chasseurs. Mais je ne suis payé que par le camp de chasseurs."

C’est lui qui a, par exemple, manœuvré pour bâtir une fragile majorité afin d'emporter en 2016 l'interdiction des néo-nicotinoïdes, ces pesticides mortels pour les abeilles. Pour y parvenir, le lobby des chasseurs s'est allié aux écologistes, chacun y trouvant son intérêt. "Pour les chasseurs, la rareté du petit gibier est due à une politique agricole agressive et à l’utilisation des pesticides, explique Thierry Coste qui raconte comment il a approché les représentants de Bayer et la FNSEA. Les agriculteurs sont furieux de nos positions, mais nous avons gagné, à deux voix près : celles de deux députés de droite, des membres du groupe chasse !"

 

 

 

Un pacte avec les chasseurs

Autre étape de l'opération séduction : donner satisfaction aux chasseurs sur un certain nombre de points réglementaires bloquants, qui les ont parfois poussés dans les bras des extrêmes, de gauche comme de droite.
Ainsi en janvier et février 2017 une série de mesures favorables aux chasseurs a été annoncée :

  • autorisation des réducteurs de son sur les carabines
  • allongement - dérogatoire – de la période de chasse à l'oie
  • baisse le prix du permis (national) de chasse de 400 à 200 euros

Les défenseurs de la cause animale interprètent ces mesures comme de scandaleux "cadeaux" : "Ils avaient déjà des privilèges, s’exclame Réha Hutin, la présidente de la Fondation 30 millions d'amis. Dans l'Oise ils ont même été désignés auxiliaires de la gendarmerie… ils constituent des milices armées. On les flatte. Il y a une volonté par ces faveurs de faire venir des gens vers la chasse."

Tout cela est en réalité le fruit d’un engagement écrit et signé lors de la campagne des  législatives de juin 2017, une sorte de pacte que le président de la FNC,Willy Schraen, brandit  aujourd'hui comme un trophée. "On a signé un accord politique de 30 mesures avec La République en marche, sourit le chasseur. Je suis persuadé que le chef de l’État tiendra ses engagements dans ce domaine."

 

"Réduction significative du coût du permis de chasse". Point n°2 de la charte signée entre LREM et la FNC © Radio France

Une signature effectuée du côté de LREM par François Patriat. "Une trentaine de revendications qui peuvent aboutir à un dialogue ouvert" confirme le sénateur.

 

 

 

Vers un changement des règles européennes ?

Dans cet accord un point clef : Le changement des règles imposées par l’Europe. C'est devenu la bête noire des chasseurs. Actuellement, deux textes européens régissent leur activité : la directive "Oiseaux", qui les protège et en réglemente la chasse, et la directive de protection des territoires "Natura 2000". 

Or, dans l'accord en 30 points signé entre LREM et la FNC, il est précisé que les chasseurs seront associés à la redéfinition des dispositions législatives et qu'une nouvelle directive sera proposée. "Actuellement, l’Europe sort des directives uniformes pour tous les territoires, sans tenir compte des traditions et des cultures ! s'indigne Willy Schraen. Ça ne peut pas s’appliquer."

"Négocier une nouvelle directive européenne". Point 27 de la charte signée entre LREM et la FNC"Négocier une nouvelle directive européenne". Point 27 de la charte signée entre LREM et la FNC © Radio France

Emmanuel Macron estime que cette rébellion contre certaines dispositions européennes a contribué à nourrir chez les chasseurs et, par extension, dans les zones dites périphériques, ce sentiment d'euroscepticisme qui nourrit le vote protestataire.
Changer les règles européennes, permettrait donc de "déminer" le vote protestataire, de dissuader les ruraux de pencher vers les eurosceptiques et les extrêmes. Une stratégie risquée qui a ses limites. 

"Les autres États membres de l'Union européenne ont-ils intérêt à renégocier des textes qui datent d’il y a 20 ou 30 ans ? s'interroge le politologue Olivier Rouquan. On peut émettre des doutes. En effet, ce n’est pas le président français qui décide seul pour l’Europe. Une stratégie qui peut aussi fragiliser la majorité. "Au début des années 2000, Nicolas Hulot avait obtenu de Jacques Chirac qu’il ferme les chasses présidentielles, poursuit le politologue. Aujourd'hui, c’est un dossier qui peut mettre Nicolas Hulot en difficulté et peut créer des tensions au sein du gouvernement."

 

 

 

 

 

Une stratégie plus globale

Cette stratégie de conquête de la ruralité ne passe pas seulement par les chasseurs. D'autres mesures s'inscrivent dans un plan beaucoup plus vaste et cohérent. L’une d’elles vise à mettre fin aux zones blanches de la téléphonie mobile. "C’est un choix stratégique de la part d’Emmanuel Macron, se félicite le conseiller ruralité du président, Thierry Coste, qui salue cet accord trouvé avec les opérateurs en janvier 2018. C'est faire l’impasse sur des rentrées financières importantes, et préférer que les opérateurs investissent tout de suite plusieurs milliards d’euros pour permettre aux gens qui veulent s’installer à la campagne d'y vivre dans les mêmes conditions que le reste de la population."

Un meilleur ancrage dans les réseaux de chasseurs et des mesures pour désenclaver la campagne suffiront-ils à La République en marche de s’implanter durablement en zone rurale ? "En 2 ans, vouloir conquérir cet électorat très périphérique, c’est ambitieux, estime Olivier Rouquan. Cet électorat s’est depuis longtemps tourné vers les partis souverainistes qui contestent l’Union européenne." Pour le politologue, la droite républicaine a pris de l'avance. "LREM s’y met progressivement avec cette stratégie mais cela va prendre du temps pour obtenir des résultats significatifs sur la plan électoral."

Seules les prochaines échéances électorales en 2019 (européennes), 2020 et 2021 (municipales, départementales et régionales) permettront de savoir si cette stratégie tournée vers la ruralité a véritablement fonctionné.

Pour approfondir :
- Le dernier mort de Mitterrand, par Raphaëlle Bacqué. Ed Grasset (2010)
- La France périphérique, par Christophe Guilluy. Ed. Flammarion (2014)
- Les chasseurs : un électorat très courtisé, par Jérôme Fourquet (IFPOP Opinion mars 2017)

 

https://www.franceinter.fr/emissions/secrets-d-info/secrets-d-info-24-fevrier-2018

 

 

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11 février 2018 7 11 /02 /février /2018 11:20

www.ecologie-radicale.org

La lettre de Gérard CHAROLLOIS  le dimanche 11 février 2018 

TEL 06 76 99 84 65 

 

        

Quand la démocratie s'achète

 

 

.

 

Pour obtenir le ralliement du médiatique Nicolas HULOT, le monarque électif du jour, lui offrit l’abandon de l’aéroport de NOTRE-DAME-DES-LANDES.
Les promoteurs et les élus locaux peuvent maintenant détruire partout ailleurs la nature en toute quiétude. Le ministère de l’écologie ne pourra pas entraver les appétits des « premiers de cordées ».
Nous apprenons que 17 députés déposent une proposition de loi d’abolition de la chasse à courre. Nous découvrirons demain que d’autres députés ou les mêmes déposent une proposition de loi d’abolition de la torture tauromachique et les amis des animaux s’imagineront que la civilisation est en marche et que demain la violence brutale, la cruauté ordinaire, le mépris des êtres reculent en ce pays.


Or, depuis cinquante ans et sous toutes les législatures, des parlementaires déposent des propositions de lois contre les lobbies de la mort, propositions qui resteront sagement dans les archives de l’assemblée nationale sans jamais avoir été examinées.
Les successifs monarques électifs, seuls véritables maîtres de la politique, préfèrent ne pas mécontenter les lobbies et manifestent un hermétisme inquiétant à la compassion, une ignorance des aspirations des citoyens dont 80% souhaiteraient ces abolitions.
L’opinion personnelle de Nicolas HULOT n’y changera rien. Il n’est pas le monarque et a reçu le lot qui lui a été promis.
On ne va tout de même pas, pour complaire à un ministre, se fâcher avec les rois du béton et avec les agrocynégétiques !
Et voilà pourquoi le lobby chasse vient d’obtenir l’autorisation d’équiper les gros fusils de silencieux pour faciliter l’approche des animaux et des randonneurs occasionnellement.
Voilà pourquoi les associations de protection des milieux naturels se sentent abandonnées par le ministère face aux promoteurs de routes et infrastructures diverses.

 


Tout dans ce monde « économiquement libéral » repose sur le rapport de forces.
Les présidents et chefs d’Etats sont eux-mêmes les obligés de ceux auxquels ils doivent leur élection via le financement de leurs campagnes électorales et de leurs promotions dans les médias.
Observons qu’en 2017, deux chefs d’Etat que la forme oppose, dont les styles sont fondamentalement différents, celui des USA d’une part, de France d’autre part, firent sur le fond exactement la même politique, à savoir, un allègement de la fiscalité pesant sur les oligarques et un accroissement de la charge publique sur les peuples. Ici, cela s’est traduit par la suppression de l’ISF mobilière et l’augmentation de la CSG accompagnée d’un blocage des salaires et des pensions et une légère mais constante inflation.
Or, il ne s’agit pas d’un accident ponctuel et localisé mais d’une politique permanente mise en place par les véritables maîtres du système.
La démocratie s’anéantit sans que les peuples ne s’en aperçoivent, illusionnés par le mirage de choix qui sont pipés.
Certes, en apparence, des hommes, des idées, des programmes s’affrontent mais l’issue de cet affrontement est aussi déterminé à l’avance que l’issue d’une corrida.
Les oligarques gagnent. Les peuples perdent.
Mais, me dira-t-on, les Français pouvaient sortir du système en élisant un leader extérieur au cercle du dogme.
La probabilité se révèle infime eu égard au contrôle des cerveaux disponibles et en toute hypothèse, les maîtres du système ne redoutent personne. S’il advenait qu’un peuple s’émancipe de la secte, celle-ci saurait soumettre les dissidents à la manière dont elle le fit à l’égard de la Grèce récemment et de la France dès 1983.
Ce que craint le plus la secte « libérale » ne tient pas à l’accession au pouvoir d’un affreux gauchiste partageux ou d’un nationaliste farouche, mais dans le fait que les citoyens du monde comprennent que la démocratie n’est plus qu’un leurre.
Exemple : les britanniques ont adopté par référendum la sortie du pays de l’Union Européenne. Personnellement, je n’aurais pas voté cette sortie.
Pas grave, elle n’aura pas lieu.
Les maîtres du système feindront de se conformer à ce résultat référendaire, donneront le change, permettront aux nationalistes anglais de jouer avec leurs petits drapeaux et leurs nostalgies de l’empire, mais sur le fond, le tangible, le sérieux, les négociations aboutiront à la sauvegarde de tout ce qui importe pour les forces d’argent.
Il n’y a plus d’alternative et l’économie mène le monde à sa perte matérielle et morale.
Les adeptes du « libéralisme économique » jouent de la peur de MUSSOLINI ou de STALINE pour abuser les peuples, mais leur vrai inquiétude tient au fait que les peuples pourraient comprendre un jour qu’aux vieux fascismes bottés, casqués et flamboyants du siècle passé, fascisme noir ou rouge, se substitue un totalitarisme mou, consumériste et qu’à ceux qui violaient les consciences se substituent maintenant ceux qui les prostituent.
Alors, nous sommes en marche pour l’abîme.

 

 

 

P;  S.

 

J'exprime ma solidarité avec Nicolas HULOT, dont je peux critiquer par ailleurs les faiblesses face aux tueurs de loups et autres destructeurs de vies, dans l'épreuve, désormais en vogue,du lynchage puritain, de l'immixion dans la vie intime, dans ce vieux crime des foules avides qui se parent de la noire vertu pour écraser leur victime d'un jour.

Toute attaque ad nominem est méprisable et seul le grand combat des idées vaut.

Mais cela notre époque infantilisante l'oublie.

 

 

 

Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
UNE FORCE POUR LE VIVANT

 

 

 

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4 février 2018 7 04 /02 /février /2018 11:37

La lettre de Gérard CHAROLLOIS                                                                                                                     le  04 février 2018 

 

 

 

Racisme, sexisme, âgisme et spécisme.

 

 


Le biocentrisme édicte que tout être vivant possède un intérêt légitime à vivre et à vivre dans la dignité et la liberté, c’est-à-dire dans le respect de ce qui le détermine.
Or, l’animal humain érige volontiers des barrières, des frontières, des exclusions pour se sentir bien au chaud enfermé dans sa tribu, sa cité, sa nation, son ethnie, sa religion, sa corporation, son clan, citadelles inaccessibles aux autres et inexpugnables pour les esprits faibles qui la peuplent.
D’aucuns, croyant bien faire, nient les différences, les nuances, les capacités spécifiques pour asseoir une fragile égalité de considération, comme s’il fallait une identité pour obtenir un accès au respect des êtres.
Qu’un individu soit plus performant dans tel ou tel domaine, qu’un groupe humain soit plus doué pour telle ou telle activité physique ou intellectuelle ne change rien à la dignité qu’il convient de reconnaître à chacun par-delà les aptitudes et les compétences.

 


Pour Martin HEIDEGGER, grand philosophe un temps inscrit au parti nazi, l’animal était « pauvre en monde ».
Or, le loup perçoit des effluves et connaît le monde autrement mais pas moins que notre penseur de la technique contre la race.
Pour un canidé parcourant une piste, l’humain est « pauvre en monde ».
Dans notre société bouleversée par l’expansion prodigieuse des connaissances et des moyens, le racisme de grand-papa est mal vu. Celui qui, tel Edouard DRUMONT, écrirait de nos jours « la France juive » se retrouverait en correctionnelle et cloué au pilori par les médias.

 


Celui qui, tel Joseph-Arthur de GOBINEAU, invoquerait une supériorité intrinsèque de la race blanche sur la race noire, serait banni de la sphère intellectuelle.
Réjouissons-nous, non pas de ces anathèmes frappant ces pensées, mais du fait que plus guère d’esprits contemporains songeraient à écrire ces pamphlets qui obtinrent, en leur temps, de grands succès de librairie.
L’humain deviendrait-il éthique, intelligent, généreux au point de comprendre que les différences qui heureusement existent ne justifient aucune exclusion du cercle de la dignité ?
Gens de mieux, rassurez-vous, il vous reste bien des combats à mener.

 


Bien sûr, il y a la condition animale puisque les « bien-pensants », les formatés perdurent à ricaner devant les plaidoyer en faveur de la cause du vivant et les lobbies veillent à maintenir tous les êtres vivants non-humains au rang de marchandise et de souffre-douleur.


Les ostracismes et les discriminations entre les hommes persistent sous des formes qui échappent aux radars du vacarme médiatique.
J’évoquerai ici un mal ridicule : le jeunisme.
Il y a des niais pour choisir les candidats, lors des scrutins politiques, en fonction de leur âge, comme si, pour parler comme le regretté Georges BRASSENS, un jeune con valait mieux qu’un vieux des neiges d’antan.
L’âge ne fait rien à l’affaire.
Une jeune femme noire peut être plus estimable qu’un vieil homme blanc, mais le contraire peut aussi exister.
Le sexe, la couleur de la peau ou l’âge sont totalement indifférents à l’estime que l’on peut porter à une personne, sous peine de faire du « racisme » en un sens ou en l’autre.


Ce que j’appellerai l’âgisme fait fureur dans notre société.
Si pour un Africain d’antan, « un vieillard qui meurt était une bibliothèque qui brûle », pour un contemporain formaté à la compétition, au rendement, à la concurrence féroce, un vieillard qui meurt est un alzheimérien de moins, un pensionné évacué, un inutile qui a bien voulu lâcher la barre.
Pour quelques jours seulement, les médias grégaires bruissent du malaise des salariés des maisons de retraites.
Petit souvenir professionnel personnel : il m’a été donné, durant des années, de présider la chambre d’un tribunal traitant des recours des tutelles et curatelles. La greffière appelait les affaires les unes après les autres, comme il se doit. Or, lapsus révélateur, elle criait fréquemment dans le couloir : "Madame la directrice de la maison d’arrêt" au lieu et place de "la maison de retraite".
Société, que fais-tu de tes aînés ?
Ainsi, sur la terre des hommes, animaux, femmes, enfants, vieillards sont encore bien maltraités.
Alors camarade, cours plus vite, le vieux monde est encore là.

 

 

 

Gérard CHAROLLOIS

TEL 06 76 99 84 65

CONVENTION VIE ET NATURE ( www.ecologie-radicale.org )

UNE FORCE POUR LE VIVANT

 
 
 
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1 octobre 2017 7 01 /10 /octobre /2017 11:57

Persévérer

 

 

Pourvus de moyens financiers colossaux, possédant les canaux d’informations et maîtrisant parfaitement le mécanisme de manipulation des masses, les lobbies, les firmes, la finance conduisent ce monde à sa perte.
La nature est assassinée et le vivant ne vaut qu’à l’aune de sa seule rentabilité.
Face au Système, mon slogan sera : Contre tout ce qui est Pour. Pour tout ce qui est contre.
Conscient de ce que l’écologie politique gangrénée par des opportunistes sans convictions allait s’évanescant et que la cause du vivant serait sacrifiée, j’ai proposé, en 2016, ma candidature à la représentation de la seule pensée neuve qu’ait produite le siècle.
Mon analyse a été malheureusement confirmée par les faits.
L’an passé, après le suicide du parti écologiste, j’ai invité les écologistes, les animalistes, les femmes et hommes de progrès à s’unir dans une Force Pour le vivant qui, en harmonie avec toutes les forces de mieux et d’insoumission, agirait pour l’arbre, l’animal et l’homme.
 
 
 
Je remercie ceux qui se réunirent le 15 octobre 2016, à PARIS, à cet appel.
Dans les semaines qui suivirent, automne oblige, les partis animalistes se multipliaient comme champignons après la pluie.
C’est que l’idée devait être bonne.
Observons, pour se consoler, que ce syndrome pathologique parfois létal affecte presque tous les courants de pensées, avec pour cause le narcissisme humain, trop humain.
Je constate donc l’impossibilité de rassembler les militants de la cause du vivant et j’en tire la conséquence qu’il faut encore faire œuvre pédagogique, susciter la réflexion, élever le débat et le niveau de conscience et de compréhension des mécanismes funestes à l’œuvre dans une société malade.
Comment s’étonner de ce que les temps ne soient plus ceux du progrès ?
 
 
 
Dévastation de la biosphère, malfaisance de la chasse, persistance de la tauromachie, régression des droits sociaux, profits maximums pour la finance et altération des conditions de vie des citoyens anesthésiés, prospérité de l’économie et détresses sociales sont les fruits vénéneux d’un système parfaitement cohérent dans sa thanatophilie, dans sa nocivité, un système religieux du profit aboutissant à faire produire des biens par des esclaves, dans les régions pauvres du globe, dans des régions sans aucune norme environnementale, pour les vendre à des chômeurs culpabilisés, dans des régions naguère prospères.
Je n’ai pas pu constituer une force politique de nature à enrayer le processus d’anéantissement à l’œuvre.
Je ne suis pas de ces bonimenteurs qui confondent le bruit qu’ils font pour exister et les résultats qui seuls importent.
Non, les gouvernants du jour n’édicteront pas le dimanche sans chasse, n’interdiront pas la tauromachie, ne changeront pas les normes d’élevages concentrationnaires, n’adouciront pas les modes d’abattage des animaux, ne réduiront pas le bétonnage et l’asphaltage, ni les tonnages d’insecticides en agriculture, pas plus qu’ils n'inverseront le processus de dégradation du niveau de vie des salariés et de la qualité des services publics.
Bien sûr, il faut lutter, se mobiliser, revendiquer, mais en ayant la lucidité de savoir que pour un mieux, en toute chose, il faudra changer les hommes et dissiper le paravent des impostures.
Il ne serait pas honnête de laisser croire à mes amis lecteurs qu’il en sera autrement.
Je me bats pour le vivant, mais aussi pour la vérité dans la vie publique.
Or ceux qui exploitent, spéculent, tuent, polluent sont puissants, structurés en lobbies corporatistes, dotés d’argent et de relais dociles dans l’appareil d’Etat.
 
 
Pour accomplir la révolution nécessaire, nous devrons unir toutes les oppositions au système.
Sans cette unité, il n’y aura pas d’accès à la sortie de secours.
Mais revenons au très concret : le gouvernement français autorise, fait édifiant, la tuerie de quarante loups durant une année : de l’été 2017 à l’été 2018.
18 loups ont déjà été tués officiellement, en trois mois.
A ce rythme, la mafia agrocynégétique ne pourra bientôt plus déclarer ses exactions contre nature, le quota étant atteint.
Le « pas vu, pas pris » pourvoira et la démission de l’Etat qui céda quarante loups aux ennemis de la terre n’aura servi qu’à laisser croire que le loup n’était pas une espèce protégée.
Sacrifié le loup sur l’autel de la rentabilité de la montagne, comme le sont tous les autres animaux sauvages ou d’élevage, comme le sont les humains eux-mêmes voués au profit et à l’asservissement à l’horreur économique.
Alors, unissons-nous contre tout ce qui est pour et pour tout ce qui est contre.
Contre quoi : la chasse, l’artificialisation de l’espace, l’empoisonnement du milieu naturel, la loi du profit, les équilibres budgétaires au détriment du bien public et l’économie au service d’un Marché qui détruit le vivant.
Le devenir de l’arbre, l’animal et l’humain est identique et dépend de notre capacité à muter.
Entrons en Résistance contre le monde de l’homo economicus.
Travaillons à l’émergence d’un monde hédonique altruiste.
 
 
 
Gérard CHAROLLOIS
 
 
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